Le blog coruscant et capricant d'un couple de garçons en retour d'exil

samedi 29 novembre 2008

Devinette (2)

"Ensuite je ne pige pas dans quel but une prof doit comparaître a la barre pour le procès d'un ancien élève ?"

Cette observation de Timy, postée à la suite de ce message, nous nous la sommes tous faite, surtout quand on sait que notre héroïne a été récemment mutée à quelques centaines de km de son ancienne affectation. D'ailleurs, cette histoire de mutation, ce fut aussi toute une affaire! Cliquez ici, et vous connaîtrez l'identité de la sacrée veinarde!
Cette observation, disais-je, nous nous la sommes tous faite, à commencer par l'intéressée elle-même. Voici les derniers rebondissements en date :

C'est ce que j'ai dit au flic qui m'a remis la convoc.
Et ce cher flic de répondre : "Mais madame, vous êtes prof? Vous apprenez donc la civilité à vos élèves, et bien maintenant faites-en preuve!"
Les garçons, je pense que je vais commettre un meurtre d'ici peu, je n'en peux plus d'être prof !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
le pire, c'est que ma principale malgré la convoc officielle me fait rattraper mes heures :((((((((((((( je les déteste


vendredi 28 novembre 2008

Cicéron, ça se mord la queue

Petit florilège

Sur la mort de Cicéron, égorgé, décapité et délesté de ses mains : "Comme aux taureaux, on lui a coupé les oreilles et la queue" (puisque je vous dis que j'ai une classe de poètes!)
Le texte de Plutarque insistant sur l'ingratitude d'anciens protégés du philosophe impliqués dans son assassinat, j'ai signalé à mes ouailles que je les verrais assez bien me planter un couteau dans les tripes dans une vingtaine d'années. Ça les a fait rire, ces monstres!

*

Droit de veto : le droit d'avoir un vétérinaire (mais ça ne compte pas vraiment, Youri l'a fait exprès)

*

"D'accord, il n'y a pas de rimes en latin... Mais peut-être que les rimes, elles apparaissent quand on traduit en français!" Vanth
Tudieu! Le casse-tête que ça devait être pour Martial de prévoir la traduction que des 4e du XXIe siècle feraient de ses épigrammes..

*

Que c'est long le vendredi juste avant la sortie...

"Mais on a vu ce que c'était l'an dernier, les auspices! Personne ne se souvient?
_ Ch'suis pas sûre, mais c'est pas là où on met les vieux?
_ Non, ça c'est l'hospice (j'écris au tableau), ça vient de hospes (j'écris au tableau) qui veut dire "l'hôte", "celui qui accueille". C'est ce qui a donné en français "hôpital" mais aussi "hôtel". Alors, auspices, personne ne se souvient?
_ Ch'suis pas sûr, mais c'est pas là où on met les gens malades?
_ Non, ça c'est hospice (je tapote sur le mot inscrit au tableau). Alors, auspices?
_ C'est pas une maison de retraite?
_ Non, ça c'est hospice (je tapote sur le mot inscrit au tableau). Alors, auspices?
_ C'est pas un hôpital psychiatrique?
_ ...

Ad lib.

Pitou G

jeudi 27 novembre 2008

Devinette

Devinez quelle est la seule personne à qui ce genre d'aventure peut arriver :

Coucou les garçons,
Je dois demain matin aller chercher une assignation à comparer à la barre dans le cadre du procès d'un de mes anciens élèves accusés d'avoir assassiné 2 personnes à ******. Apparemment je dois être à ###### Vendredi 28/11. J'en saurai plus demain, je vous tiens donc au courant!
Enormes bises



Note : ###### = plusieurs centaines de km de là où elle habite aujourd'hui. Sinon, c'est pas drôle.

mercredi 26 novembre 2008

Catul et la mule

Mercredi 9H :
Pitou G : Surtout, pour l'interrogation de lundi, n'oubliez pas de jeter un coup d'oeil aux exercices qu'on vient de corriger ensemble. On ne sait jamais, hein, des fois que ça vous serait utile!
Catul : Mais c'est pas la peine d'insister aussi lourdement, on a compris, on n'est pas bêtes!

Lundi 16H
Catul : M'sieur, vous pouvez me rappeler comment on forme le subjonctif, parce que j'ai pas eu le temps de rattraper mon cours, j'étais pas là et j'ai pas eu le temps, vous pouvez me le rappeler? S'il-vous plaît (sic : quand Catul se pique d'être poli - quand il veut obtenir une faveur, évidemment -, sa syntaxe lui échappe bizarrement; elle n'est efficace que quand il pique tout court).
Pitou G : Mais tu le savais, pourtant, qu'il y avait une évaluation aujourd'hui!
Catul (se composant un visage d'ange - peu crédible) : Bah non, justement, je savais pas.
Pitou G (en mode mule du pape): Dis-moi, ce n'est pas toi qui me reprochais ma lourdeur, quand je vous recommandais de réviser vos exercices pour le devoir?
Catul : Ah oui, c'est vrai.
Et il éclate de rire.

Vous savez le pire? Je suis sûr qu'il va avoir la meilleure note... (enfin, vu les têtes de vainqueurs que m'ont tirées les autres, il n'aura pas grand mérite).

Pitou G.


Epilogue : Finalement, Catul n'a pas brillé (mais ne s'en sort pas si mal) à son évaluation, mais il a trouvé un autre moyen de se distinguer. Mon poète a rangé ses affaires avant la fin de l'heure, parce que je ne l'interrogeais pas assez à son goût... Au moment de lui rendre son carnet de correspondance, à la fin du cours, je n'ai pas pu m'empêcher de faire mon hussard noir (un rien faux-cul) :
"Tu sais, Catul, si je ne t'interroge pas dès que tu lèves la main, c'est pour laisser aux autres la chance de prendre la parole.
_ Ouais, c'est ça!"

Remarquez combien, même surtout pris en faute, le spécimen est odieux jusqu'au bout. Mais dans cet escogriffe de plus en plus désagréable, je ne vois plus qu'un grand gosse qui a besoin de capter l'attention. Plus il veut faire adulte, plus il fait gamin. Rien qui vaille la peine de se mettre en colère.

mardi 25 novembre 2008

Ta grand-mère en 4L dans le JT

Ce matin, j'ai eu du mal à me regarder en face dans le miroir.

Je ne serai plus jamais le même.

Quelque chose en moi s'est rompu.

Vendredi... Oh, vendredi! Non seulement j'ai regardé, penaud, le journal de Jean-Pierre Pernaut, mais je l'ai enregistré!

Comme mon homme est désormais l'un des citoyens les mieux informés de la ville, il savait que les caméras de Téhéf foin devaient faire le déplacement jusque sur nos terres pour admirer les illuminations de Noël. Je me demandais bien ce qu'il y avait à voir, vu qu'elles ne brillent pas encore. Il faut dire que si on allume les lumières mi-novembre, ce sont les contribuables qui vont râler*. Ben justement, c'était ça le sujet du reportage (pour autant qu'il puisse y avoir une problématique à un reportage du 13 heures) : ce qu'ils sont râleurs, ces Normands ohlala, ça coûte cher des illuminations de Noël.

Alors, sans suspens, je vous annonce tout de suite que j'aurais pu le tourner moi-même, ce reportage : le propos tourne en rond (ouh c'est jouli! mais c'est cher mais c'est jouli! mais c'est cher... ouhlala développement durable!), on interviewe des passants ou des seconds couteaux et on prend des prises de vue pittoresques (je préfère quand ils viennent au printemps : les verdoyants rivages de la Sarthe en mai, ça rend mieux qu'une rue piétonne déserte et humide en novembre). Compte rendu en images (là, vous dites youki!):

Un peu de géographie, pour commencer. Si vous voulez passer prendre un thé, c'est ici:

J-P et le Hornicot magique


La municipalité a mobilisé deux équipes de quatre personnes. Non? Tout ça!


Ce que ça nous rapporte à nous, ma bonne dame? Mais rien! On entend surtout les gens se plaindre parce que ça coûte cher et l'écologie et tout ça!!!


L'écoutez pas, ma brave dame, ça met un peu de gaieté! Et puis ça amène la télé, c'est pas si souvent! Au fait, ça vous ennuie pas trop si on parle tous les deux en même temps? À force de vivre ensemble, on ne s'écoute plus, vous savez. C'est mieux quand ça fait rural authentique, vous dites?


Regardez comme ils sont pauvres authentiques, ces gens! Ils n'ont même pas de vraies voitures! (la crise automobile, c'est leur faute, cherchez pas)

Et pour finir, du pittoresque :

Pittoresque 1

Pittoresque 2

Si avec ça, on ne donne pas envie de venir, je n'y comprends plus rien!

Pitou G

* Et nous aussi, vu qu'il y a une étoile d'ampoules qui se balance juste devant la fenêtre de la chambre dont le volet ferme mal.

P.S. : je n'ai pas flouté les gens. S'ils sont disposés à passer sur Téhef foin, je pars du principe qu'ils aiment vivre dangereusement.

P.P.S. : Pitou V. est malaaaaaaaade. Merci de lui envoyer vos ondes les plus positives!

lundi 24 novembre 2008

Good bye vibrations

Journée pourrie. Journée de mauvaises nouvelles. Le pompon? L'encéphalogramme de ma classe va brutalement chuter dans les semaines à venir, et sa moyenne itou (ouhla! au moins trois points en moins!). La perle dont le patronyme m'évoquait des pique-nique à la plage nous quitte pour la capitale régionale. Et moi qui vivais par anticipation le bonheur de passer trois ans de latin avec sa bonne humeur et ses bonnes réponses... Las!


Découvrez The Beach Boys!


Pitou G.

dimanche 23 novembre 2008

Bouquet de yeah

Vendredi soir, j'ai cassé un lacet, mais pas rompu mon humour!

_ Pour choisir un lacet à la bonne taille, il faut compter le nombre d'oeillets.
_ Yeah yeah yeah... Les yeahs, ça va toujours par trois, de toute façon!

vendredi 21 novembre 2008

Pédant mais pédé

Un midi comme tant d'autres :

YoungFather : Je suis entré dans la classe de J parce que j'avais oublié de distribuer des papiers à mes élèves. Ils étaient en train de bosser sur la comparaison et la métaphore et j'étais épaté de voir qu'en 5e, ils les reconnaissaient très bien. J'imagine qu'arrivés en 3e, ils ont tout oublié. Mais à part les reconnaître, vous en faites quoi des métaphores dans vos études de texte?

Pitou G. : Tout dépend de l'importance qu'elles ont dans le passage étudié et de leur rapport avec ce qu'on veut mettre en évidence, tu sais. Alors tu vois, avec mes 4e l'an dernier, j'ai étudié l'extrait du Barbier de Séville où Bartholo file une métaphore assimilant la calomnie à une brise qui devient un ouragan... parce que oui, en plus de la métaphore filée, il y a une gradation. Et dans l'opéra de Rossini, justement...

Pitou V. (depuis une table voisine) : Héééé, Pitou G! Comment elle s'appelle déjà la chanteuse idiote qui a fait la Ferme célébrité?

Pitou G. : ...Eve Angeli...

Pitou V. : Et qu'est-ce qu'elle chantait déjà?

Pitou G : Avant de partir...

Et bizarrement, là, il a fallu que j'y aille...




Pitou G.

jeudi 20 novembre 2008

Tu bulles, Tibulle?

Ma classe de poètes s'est transformée pendant l'été. J'ai quitté une classe de mômes sympa et dynamiques pour retrouver une masse molle, démotivée, inerte. Je me dis qu'ils ont dû être contaminés par une marée de méduses... Et encore, moi, j'ai le gratin, les érudits ès lettres anciennes! La classe entière s'est forgée une réputation d'arrogance et de pestilence (au sens moral, sentant s'entend). Gracieuse puberté!

Ce matin, Tibulle (ça fait quinze ans que cet esprit espiègle s'en tire avec un joli sourire, sa grâce naturelle ayant encouragé ses malicieuses prédispositions), agitait son stylo dans l'air en mimant, supposé-je, le geste d'un batteur mais ne produisant qu'un léger grelot. Comme si la formation du subjonctif imparfait en latin n'était pas captivante (on aura tout vu; aaah, ces jeunes!)!

" Tibulle semble avoir besoin d'un hochet...
_ Mais m'sieur, l'ennui est un excellent révélateur!
_ Gné?
_ Bah oui, c'est vous qui l'avez dit l'année dernière!
_ Un excellent révélateur existentiel. Ah oui, c'est vrai que j'ai dit ça (dans mes phases maniaques où j'essayais de leur faire gober pendant mes heures de vie de classe que l'ennui est fondamental dans la structuration de la personnalité), quel blaireau.
_ Là, je me révèle existentiellement.

J'aurais pu répondre, au choix :" je suis content que tu te voies comme un grand bébé" ou "je suis flatté de contribuer par mes vertus soporifiques à la structuration de ta personnalité profonde".
J'aurais pu, dû peut-être, hurler à l'insolence.
Je me suis contenté de décocher un sourire ultrabright et ma voix de velours:

"Je vois que tu retiens mes leçons. Tu n'es pas un cas désespéré"

Comprenne qui pourra.

Pitou G

mercredi 19 novembre 2008

Le terrain rouge

S'installer dans la bourgade qui vous a vu grandir (d'ailleurs, tous à vos magnéto : vendredi midi, l'inégalable JP Pernaut vous emmène voir les illuminations de Noël chez nous - ils vont être déçus, les téléspectateurs : rien n'est allumé!), c'est une curieuse aventure mémorielle. C'est une invitation a reconsidérer votre rapport au temps. Et encore, je n'ai pas encore récupéré en classe les enfants de mes anciens camarades (même si Dom n'hésite pas à me taxer de sénilité sous prétexte que je me souviens de vieilles pubs pour Canada Dry).

Ma dernière confrontation avec mon passé fut assez brutale. Je suis retourné dans mon ancienne école primaire. Le truc un peu traumatisant, celui qui vous fait sentir combien vos cheveux ont blanchi et combien les ans pèsent sur vos épaules, c'est que ce n'est justement plus une école. Cette pépinière à génies, cette nurserie d'esprits avant-gardistes a été réaménagée en centre de ressources pédagogiques; comprenez : en bibliothèque pour profs... Quelle déchéance!

J'étais passé quelquefois devant, dans le quartier le plus prestigieux de la ville (genre j'ai appris à lire à Beverly Hills), sans trop la reconnaître. Comme le parc attenant a été entièrement repaysagé suite à la tempête de 1999 (le siècle dernier, souvenez-vous : les guerres mondiales, le Titanic et le Canada Dry...), ça ne m'a pas aidé à retrouver mes repères d'écolier. La semaine dernière, j'en ai franchi le seuil...
Le premier choc, c'est qu'à l'époque, tout me semblait grand. J'avais l'impression de faire des km pour aller au gymnase. En fait, qu'il s'agisse des bâtiments ou des espaces extérieurs, l'ensemble m'évoque une maison de poupée.
Autre choc : ils ont transformé notre "terrain rouge", là où on faisait du patins à roulettes (pas du roller, hein, mais du bon vieux patin des familles) et où j'attendais patiemment d'être le dernier choisi pour jouer à la balle au prisonnier, en parking! Sacrilège!

Pour bien comprendre toute l'étendue du choc, vous devez savoir que ce bâtiment, c'est pour nous qu'on l'avait construit : c'est ma génération qui l'a inauguré. Mon CP et mon CE1, c'est dans des préfabriqués que je les ai passés (j'ai appris à lire avec Laura Ingalls). En CE2, pendant les travaux, nous avons dû nous exiler dans une petite salle de l'école normale (ce qu'on appelle IUFM depuis qu'on est sorti de l'Âge de bronze) voisine (c'était une école d'application). Mais mes deux dernières années de primaire, celles dont je garde évidemment le souvenir le plus net, c'est dans ces locaux flambant neufs que j'en ai profité. Mais aujourd'hui, ils servent à entasser des manuels et de la prose didactique. Ça manque un peu de vie., et pourtant l'endroit a gardé un peu de son odeur de neuf. Comme quoi, en vingt ans, une école peut vivre et mourir...

Pitou G

mardi 18 novembre 2008

Y gnome, y nie

Vous voulez plomber la moyenne de vos gnomes? C'est très simple : vérifiez la lecture des contes demandés en posant dix questions. Simplissimes, les questions : Dans "Hansel et Gretel", comment s'appelle la soeur d'Hansel? (j'exagère à peine).

Ce qu'il y a de réjouissant avec des gnomes, c'est que quand ils ne savent pas, ils inventent. Mélangez un vieux Disney, un extrait du Magicien d'Oz, un texte étudié en classe, une BD lue il y a des mois et, pourquoi pas, un épisode des Experts à Miami; secouez vigoureusement et servez sans tarder le conte de Grimm ainsi obtenu.

J'oublie toujours un peu vite que ce sont des gnomes... J'ai posé la question suivante : "Comment périt la sorcière?" Vraiment, je cherche les embrouilles!

"M'sieur, ça veut dire quoi périr?
_ Ça veut dire mourir"

Sur ce, j'écris en énorme au tableau : PERIR = MOURIR et je reprends ma contemplation gnomale. Tout ça pour retrouver dans les copies, au moment de la correction, des révélations aussi bouleversantes que : "La sorcièr péri en mouran". Encore une séance bien employée...

Mais là où j'ai le plus rigolé, c'est en voyant que la malheureuse Jordane Sauceuse* ne sait toujours pas écrire son nom de famille et s'est autoproclamée Jordane Suceuse. Sur l'en-tête d'une copie, ça fait toujours bon genre...

Pitou G.

* Vous n'imaginez pas le temps (et le talent) qu'il m'a fallu pour trouver un pseudonyme me permettant de reproduire l'astuce de la situation réelle.

lundi 17 novembre 2008

Canada dry

Ah les week-end en famille!

Alors que j'étais en haut avec notre nièce Oursonne en train d'aligner des rosa, rosa, rosam dominos, la petite Diane m'a entendu parler. Elle s'est alors précipitée dans les escaliers qu'elle n'a pas le droit de gravir seule, en criant : "papaaaaaaaaaaaaa" . C'est alors que ma mère l'a retenue :
"Ça a la même voix que ton papa, mais c'est Pitou G. S'il a la même voix que ton papa, c'est parce que c'est son frère".

C'est bien connu, ça a le goût de la bière, mais ça n'en est pas.

dimanche 16 novembre 2008

Ça change

Ça nous change des requêtes "piège à chats".

Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Mais je ne suis pas sûr que ça constitue un progrès...

Pitou G

P.S. : Merci Grelinda

mercredi 12 novembre 2008

On sent le pro

Devant ma classe de poètes :

"Je trouve que vous faites beaucoup plus attention à mes erreurs qu'à les vôtres!"

On se demande pourquoi...

Pitou G.

lundi 10 novembre 2008

dimanche 9 novembre 2008

Panam, panam, panam 2

Lorsque nous séjournons à Paris, nous descendons dans la meilleure adresse de la capitale : Chez Taphanie et Huck - anciennement connu ici sous le nom de Spécialiste du monde équestre, renommé Huck, lors de la dernière fête de la musique où nous avions, par pur esprit de contradiction, choisi de fêter la Wii et où ce gauchiste barbu, légèrement éméché, a chanté sans discontinuer Huckleberry Finn dans le métro, tandis que V. riait très fort et que Taphanie et moi ravalions du mieux que nous le pouvions notre honte. Entendons nous bien : nous n’allons pas là-bas parce que Taphanie est l’une des plus anciennes amies de V., ni parce que Huck a un humour presque ausi nul que moi ou qu’on s’amuse toujours chez eux, mais évidemment parce qu’ils ont investi dans le plus confortable des canapés lits de la Création (hélas fort lourd, comme nous avons pu le constater en participant à leur dernier déménagement).

Notre vision toute personnelle de la culture nous poussa à déserter tous les musées de la Capitale (la Cour du Louvre ne compte pas) : aller à Paris, c’est surtout une occasion en or mandie pour rencontrer nos amis normands. Et si nous passâmes devant Notre-Dame (moins majestueuse que la cathédrale d’Amiens - ce n’est pas si souvent qu’on a l’occasion de complimenter la Picardie sur ce blog), ce fut juste pour rejoindre l’île Saint-Louis et un salon de thé chaudement recommandé par notre copine MAB. La boutique, vieillotte, ne paie pas de mine (nous sommes passés une première fois sans la voir) : espace exigu, carrelage moche, porte qui racle bruyamment le sol, décoration encombrante et grosse servante indienne. Contrairement à toute attente, la clientèle n’est pas constituée de petites mamies, mais d’Italiens pérorants et d’Anglaises caquetantes (mais pas trop fort quand même : un salon de thé, ça se respecte), en quête d’un shoot de chocolat.
Là-bas c'était les corons, le chocolat est une tuerie : la première gorgée vous étourdit à coups de cacao (vainqueur par K.O.). épais, enveloppant, onctueux, brûlant, amer mais pas trop, sucré juste ce qu’il faut, il vous monte à la tête plus sûrement qu’un verre d’alcool et vous fait éclater d’un petit rire de béatitude. Il faut croire que nous n’en avions pas assez : pour l’accompagner, nous avons aussi misé sur la fève aztèque pour nos tartes. Et pourtant, nous ne sommes pas des filles toxicacaos!

C’est à la graine d’anis, moins exotique mais pas moins divine, que nous avons rendu hommage en soirée, avec nos hôtes et un couple d’amis. À défaut du Pontarlier* pourtant promis par Huck, nous avons dû nous rabattre sur quelques verres de Ric@rd. Ça passe très bien et ça n’empêche pas d’être sacré roi du hulla hoop sur Wii, mais ça peut pousser à d’embarrassantes confidences : l’incroyable Huck nous a confessé sa passion pour le gibier, Juliette nous a appris qu’elle avait mangé du mocassin à Noël (une viande qui, trop cuite, prend un goût de semelle) et que Michel Cymès était un ornithologue (on a tous une alouette au fond de la gorge). Devant l’air contrit de son petit ami, Juliette a d’ailleurs conclu que Nicolas était affablé sans qu’on sache trop s’il était accablé, attablé, affamé ou les trois à la fois... N’empêche, même si c’était involontaire, c’est une sacrée performance de faire des blagues plus nulles qu’Huck ou moi!

Pour expier nos excès de la veille, le lendemain matin fut consacré à la Wii Fit : la seule planche de fitness parlante (avec sa voix horripilante d’alien gnangnan) qui n’a pas peur de vous vexer (votre point d’équilibre est vraiment trop décalé!). Heureusement que le coach est sexy, quoique virtuel : ça console lorsqu’on s’effondre au bout de la troisième torsion croisée (je n’ai plus la moindre idée de ce qu’est une torsion croisée) ou qu’on manque de tomber en avant en faisant des étirements. V. est plus branché fitness et yoga; moi, jeux d’équilibre et step : à nous deux, nous formons un sportwiif accompli. La question est de savoir si on s’en lasserait vite. En plus, la console ne peut pas remplacer le sourire et l’oeil pétillant d’ un vrai entraîneur. V. n’est pas prêt à congédier Tony, le coach de son cloub de gym (faudra quand même que j’aille le surveiller d’un peu plus près, moi, ce Tony!)

C’était vraiment chouette de passer tout ce temps avec Taphanie - Huck était moins disponible vu qu’il ne peut pas nous blairer travaillait d’arrache-pied, pour faire honneur à son statut de permanent du spectacle, spécialement inventé pour lui, payer l’appartement, et surtout travailler plu$ pour gagner plu$. Le dangereux gauchiste d’aujourd’hui n’est plus ce qu’il était!

Pitou G.

* L’abus d’alcool, c’est mal.

La charlotte de l'isle
24, rue Saint-Louis-en-l'Ile
75004 Paris, France
Métro : Pont-Marie, Sully-Morland

vendredi 7 novembre 2008

Panam, panam, panam... 1

Notre week end parisien fut l'occasion de (re)voir deux lecteurs:

Quasiment sur une boutade dans un commentaire, nous avons convenu avec Jérôme de nous rencontrer sans plus attendre. Que les lecteurs amicaux qui nous ont proposé de plus longue date de faire leur connaissance irl* nous pardonnent, nous ne les oublions pas, loin de là. Je pense tout particulièrement à Vincent à l'Ouest et à ... (ajoutez votre nom ici). Un échange soutenu à propos d'une grosse télé de p**e (que nous ne regardâmes pas!) et d'une chaleur trop picale (dont nous profitâmes agréablement) acheva de nous convaincre. Le délicieux garçon eut la délicatesse de venir nous cueillir à la gare. Certes, nous nous débrouillons dans les multiples réseaux ferrés souterrains de la capitale, mais cela fait toujours plaisir de voir un visage amical au bout de l'interminable quai de Montparnasse Vaugirard. Car nous ne prenons pas le TGV par Le Mans et préférons la ligne Paris-Granville, moins chère et menacée. Ce qui fait que nous appartenons à la lie ferroviaire et avons le droit de débarquer à environ deux kilomètres du métro. Grâce à un habile signe de reconnaissance (nous avions une valise et lui des moufles en fourrure), nous avons pu nous retrouver devant le Kwick (entre vous et nous c'est une histoire d'égout). Direction le malaimé XVIe - que nous aurons plaisir à découvrir sous un ciel plus clément qu'il ne le fut. Scoop: une conversation plaisante avec un charmant jeune homme autour d'un thé dans un appartement douillet ne nous déplait pas... Comme tout moment agréable, il est passé fort vite, mais la promesse de se revoir plus longuement chez nous (viendez les gens!) ou en Panamie nous consola quelque peu.

Le samedi, nous retrouvâmes Newick, dont nous avions déjà fait la connaissance ici, pour un verre dans une institution du Marais (un bar connu de tous dont nous n'avions bien évidemment jamais entendu parler). À 17h, il n'y a personne dans les institutions mais nous sommes des prescripteurs de tendance et le bar n'a pas tardé à se remplir. A 17h, on boit du thé, si ce n'est que la bière est moins chère (payer un doigt pour une eau chaude avec sachet, merci!) et a l'avantage de désinhiber. Notre compagnon, plus romantique, préféra déguster un "Sex on the beach", muni de deux pailles (il faudra vérifier s'il existe un "Partouze on the beach" avec beaucoup de pailles). Comme la première fois, la conversation - bien que polluée par les naseries d'NRJ 12 diffusée sur grosses télés de p**e - fut plaisante. Après un petit tour au BHV, plus peuplé que notre bonne préfecture ornaise, nous quittâmes à regret notre futur ténor du barreau - non sans lui avoir fait promettre de venir passer un week end dans la cité des Ducs (oui, nous sommes désespérés et on assume) et de devenir le futur juge d'instruction de PBLV.
Mont de pitous nous offre de belles rencontres, je n'aurai qu'une conclusion: Let's make blog!

Pitou V.

* in real life

jeudi 6 novembre 2008

QCM

Je fais dans le titre minimaliste ces jours-ci (vous rigolerez moins quand il faudra vous taper l'intégralité de nos aventures panamiennes!). Après mes états d'âme éric hier, proches de l'Ohio, voici un petit test comportemental :

Un joli jeune père de famille que vous avez invité à déjeuner avec femme et smala (parce que oui, nous fréquentons aussi d'honnêtes citoyens) vous apprend qu'il envoie sa famille à la campagne et vous propose "une bonne bouffe rien qu'entre mecs" (sic). Quelle pensée vous traverse l'esprit?

1) Pas de souci, c'est un mec sympa. Dommage que sa femme ne vienne pas, elle est charmante. Mais tous les couples ne sont pas des hydres bicéphales, et c'est plutôt rassurant.

2) Une bouffe entre mecs, hein... Un hétéro provisoirement célibataire qui invite un couple de garçons, on ne me fera pas croire que c'est pour manger chinois (serait-ce avec une paire de baguettes)! Surtout quand le couple, c'est nous (puisqu'on vous dit qu'on est irrésistibles!). Bref, ça sent le pétrin à plein nez!

3) Vous prévoyez de prendre rendez-vous chez le coiffeur dès le lendemain et vous visualisez l'ensemble de votre garde-robe pour déterminer quelle est votre tenue la plus sexy.

Et quelle fut celle qui me traversa?

Pitou G

Découvrez Isabelle Adjani!

Découvrez Luna Parker!




P.S. : Au fait, on a mangé (indo)chinois.
Et, oui, je sortais de chez le coiffeur!

mercredi 5 novembre 2008

PMD

Après un trop plein de rencontres, un trop plein de blog, un trop plein de projets, c'est le grand vide. Et curieusement, ce n'est pas l'imminence de la rentrée qui va ragaillardir mon moral. Pourtant, j'avais des tas de projets avant les vacances! Je ne sais plus où j'en suis et je n'ai pas envie de m'y replonger.

Ajoutez à cela l'incursion de V. dans le monde fascinant de Livràfesses (Facebook), idéal pour ressusciter quelques fantômes. Ne négligez pas non plus le retour de la phase : mais pourquoi ai-je arrêté mes études? Variante : je suis un moins que rien. Pourtant, il y a deux jours encore, j'assumais totalement mon renoncement à l'agrég - plus ça va, plus le discours méta-littéraire me broute; c'est un domaine où il y a beaucoup de prétendants et bien peu d'utilité. Là, c'est le pompon : non seulement je n'ai pas le coeur de m'y remettre, mais je me trouve minable de ne pas le faire.

J'en suis au point où je regrette même d'avoir clavioté une naserie dans le cadre du dernier Patatoconcours. Nul nul nul.

La somme de ces riens annonce le grand début de la trop fameuse dépression hivernale...
À votre bon coeur...

Pitou G.

P.S : Et pourtant, c'est la première fois que j'ai fini de corriger mes paquets de copies en avance.
P.P.S. : Rien à voir non plus avec la défaite de Mc Cain (il ne doit pas avoir plus la frite que moi, à l'heure qu'il est)

mardi 4 novembre 2008

Journée Mancelle

Epilogue du banquier pas si crétin que cela: mettre la carte en opposition (pour perte) était le (seul?) moyen dont il disposait en fin de journée vendredi, quand personne n'était joignable...
Une nouvelle carte va arriver et - luxe suprême - elle sera suivie d'une autre. Une carte par Pitou = moins de chance de prendre l'autoroute sans moyen de paiement...
Une heure et demie est vite passée quand on discute le bout de gras. Notre banquier n'est pas un foudre de guerre (nous sommes parfois mieux renseignés que lui, qui appellera deux fois son chef pour avoir confirmation de ce que nous savions) mais il est sympathique.
Et sinon, la balade ensoleillée dans le vieux Mans nous a ravis. Nous avons déjeuné aux "Bons Enfants", un petit salon de thé où l'on mange fort bien (tarte aux légumes à la saucisse de Montbéliard suivie d'une part de gâteau maison) pour dix euros.
Pour lutter contre la crise nous avons décidé de dépenser notre argent durement gagné facilement emprunté (pas de panique, c'est du crédit light :0%) pour investir dans la beauté de notre intérieur: nous avons donc passé commande chez Mobiligne (un skyblog!) d'un magnifique meuble de télévision Cinna, ainsi que d'un tapitouf tapis "cheveux d'anges" rouge, et tout ça pour le prix d'une demi jambe (un mollet, le meuble était à 50%). De toute façon, d'ici à ce qu'on les reçoive, le mollet aura repoussé. Ce sera un cadeau de Noël en retard. Comme ça, la wii ne se sentira pas seule avec la grosse télé de p**e que Santa Claus ne manquera pas de nous déposer au pied du sapin. Rendez-vous en janvier pour les photos!

V.

dimanche 2 novembre 2008

L-132-2

Vous savez certainement déjà que la CAMIF, créée en 1947 par Edmond Prost, fondateur de la MAIF, a été déclarée lundi en liquidation judiciaire. Depuis cet été, j’avais constaté une intensification des courriels de réduction et autres appels à la consommation. En septembre, je recevai même une lettre du président avouant les difficultés de la coopérative et faisant appel à la générosité de ses sociétaires et clients. La démarche, surprenante de la part de n’importe quelle entreprise, l’était moins pour la CAMIF, qui avait déjà été sauvée de telle manière dans les années 1990.

Enseignant, idéaliste et consommateur, j’appréciais à contretemps cette coopérative qui tentait vainement d’élargir sa clientèle au grand public, tout en perdant un peu de vu ses sociétaires. Autour de nous peu semblaient considérer cette vieille hippie de la VPC, ringardisée, cliché du monde enseignant. Conscient de cela, je recevais avec plaisir le catalogue, débusquant les bons choix, audaces mais aussi les naseries. J’achetais au final assez peu, surtout de l’électroménager, toujours avec des réductions valables.

Après avoir longuement tergiversé, je décidai il y a dix jours de passer une petite commande, pour apporter mon obole au sauvetage et recharger en cartouches la carafe filtrante Brita qui (effet placebo?) agrémente notre eau municipale. G., prudent et moins optimiste que moi, me demande si ce n’était pas bien téméraire au vu des difficultés financières connues de la coopérative. “Mais non, la CAMIF, penses-tu, aucun risque!
Lundi soir, la liquidation judiciaire était prononcée, je découvris sur Internet de peu rassurantes nouvelles. 60 millions de consommateurs annonçait le peu de chance qu’avaient les clients de recevoir leur commande en attente ou d’être remboursés. Les salariés, l’URSSAF, le Trésor sont des créanciers prioritaires. La référence à l’article L132-2 du code monétaire et financier attire alors mon attention: “ Il ne peut être fait opposition au paiement qu'en cas de perte, de vol ou d'utilisation frauduleuse de la carte ou des données liées à son utilisation, de procédure de sauvegarde, de redressement ou de liquidation judiciaires du bénéficiaire ”.
Des internautes moins chanceux que moi, indiquent que l’on dispose de 70 jours pour faire opposition mais que le paiement ne doit pas avoir été débité. Pénétré par la claire parole de la loi, je pénètre dans mon agence voisine. La dame de l’accueil ne semble pas au courant de cette disposition, consulte le service monétique qui lui indique qu’il s’agit d’un litige commercial qui ne concerne pas la banque. Débouté mais pas déconfit, je retourne à la maison, me saisis du Macbook, bondis derechef au guichet et, présentant à ses yeux l’incarnation pixélisée de la loi, demande courtoisement à la dame quelle en serait son exégèse. Prudente, elle m’introduit alors auprès du directeur de l’agence, probablement surpris de me voir débarquer l’ordinateur sous le bras. Le brave homme n’interprète pas l’article comme moi: “ Vous savez, le droit c’est compliqué... ” - ah tiens, je pensais que c’était facile avec le programme d’entraînement légal du Dr Kawashima sur DS- L’homme de chiffre, comprenant qu’il doit agir pour me calmer, se saisit du dossier et me promet une réponse rapide. Effectivement, il me rappelle dans l’heure et m’explique que la loi est claire... Cet article ne s’applique que si l’achat a été effectué après le jugement de mise en liquidation, ce qui n’est pas mon cas.

Peu convaincu par cette non explication, mais un peu calmé par la promptitude et la courtoisie de mon interlocuteur, je laisse passer le déjeuner. Avec le café revient ma pugnacité, je rédige en un instant une lettre demandant de faire opposition au paiement en vertu de cet article L132-2 et retourne au Crédit Réciproque demander au directeur qu’il me fournisse une preuve écrite de ce qu’il avance, arrêté, décision, etc. Plus coriace (ou moins armé) que je ne le pensais, il me renvoie vers le siège mayennais, dont il me donne l’adresse et le téléphone.

Je tombe alors sur Mme Sentier, troisième interlocuteur à convaincre de l'évidence de la loi. Après un échange soutenu, elle promet de me rappeler rapidement, munie d’éléments de réponse tangibles. Ce qu’elle fait, plusieurs fois, jusqu’à m’appeler en Panamie pour m’annoncer finalement qu’il est bien possible de faire opposition au paiement, à condition de la dater du 28 octobre, jour où j’ai commencé les démarches. Elle contacte aussitôt M. Blondin, notre banquier peu dégourdi du Mans. Celui-ci m’appelle, pour obtenir des éclaircissements sur ce que lui a dit Mme Sentier. Je lui explique l’histoire et en profite pour prendre rendez-vous mardi prochain (avis aux Sarthois, nous serons in town pour une tournée exclusive d’une demi journée). Il m’assure qu’il prend les choses en main et que nous réglerons les détails lors de notre entretien, pour lequel il réserve DEUX heures, ramenées à une heure et demie (“Je sais qu’on a de la conversation, mais tout de même, il ne s’agit que d’une carte et deux autres broutilles...”)


Il a effectivement pris les choses en main. Ce midi, alors que nous retirions de l’argent en compagnie de Taphanie pour un diététique substantifique kebab, le distributeur nous a avalé la carte.
“Carte en opposition sur votre demande.”

Blondin, crétin!

V.

PS: Merci à Taphanie pour l’avance de cash. Le chèque, c’est peu commode pour acheter le pain...

samedi 1 novembre 2008

En route pour la Panamie

Pitou V et ses lubies... Il profite de notre confinement dans un train pour repasser à l'attaque en jouant les faux naïfs :

- On pourrait aller vivre dans le Gard... Au sud d'Alès c'est déjà les Cévennes? Il y a des orages dans les Cévennes?
- Oui les épisodes cévenols. Les nuages sont bloqués par la montagne. Ce sont des pluies super violentes!
- Y a intérêt à avoir une grande cuve de récupération.
- Y a intérêt à ne pas vivre dans les Cévennes!
- Tu ne veux pas vivre à Alès? Ils font du savon (sourire fier très suspect).
- ...
- Le savon d'alès!
- Mais non, c'est le savon d'Alep, en Syrie (même qu'il est découpé avec des scies)! Ils font quoi, d'ailleurs, à Alès?
- Je ne sais pas, mais j'ai entendu dire qu'Alès rien de nouveau.

Admirez la machination de mon homme pour me mener à ce jeu de mot fumeux : je pense qu'il me fréquente depuis très longtemps.

G&V