Le blog coruscant et capricant d'un couple de garçons en retour d'exil

vendredi 26 octobre 2007

Chat Loween

Photo trouvée ici

Je pensais être en vacances, pouvoir me poser sur le canapé et paresser sans culpabilité. Mais à 28 ans, je suis resté un grand naïf.
Drrrrrring!
"Bonjour, chevrota la vieille voisine, je suis venue vous demander de venir chercher votre chat. Il est chez moi."
La pauvre dame a eu la frousse de sa vie quand notre long escogriffe noir a interrompu sa grille de mots croisés. Je ne savais plus où me mettre... Apparemment, notre petit diable, lui, a su très exactement où se cacher pour rester introuvable. Il m'a fallu faire trois fois le tour de la maison et même inspecter l'intérieur des placards (ah, les blouses à fleurs), avec le sentiment d'enfreindre un commandement sacré. Et ce fut en vain.

C'est finalement Mamie Nova qui l'a déniché, en se mettant à quatre pattes sous son escalier (que j'ai eu mal pour ses lombaires!). J'ai empoigné le chacon plein de toiles d'araignées par la peau du cou, articulé les excuses les plus sincères tout en me disant que rien n'empêcherait Stuart de recommencer si le coeur lui en disait (parce qu'un chat comme Stuart ne se satisfait jamais d'une leçon de morale), avant de disparaître dans la rue avec mon bébé panthère affolé.

Je suis sûr qu'il s'entraîne pour terroriser le quartier le soir du 31!

mardi 16 octobre 2007

Excuse n°1

L'intoxication alimentaire:

samedi 29 septembre 2007

Il est nééé le divin chatooon!

Parmi les événements de la semaine passée, le plus attachant est certainement l'arrivée à la maison d'un nouveau pensionnaire, (ici accompagné de son ourson en tenue de gala).


Non, ce n'est pas un clône de Stuart: ce petit chat a sept mois, il a été trouvé blessé dans la rue cet été. Le vétérinaire qui l'a platré l'a adressé au Refuge, association locale qui l'a appelé, au vu de ses malheurs,
Caliméro.

Pour l'anecdote, nous l'avons croisé dans une rue proche de la bibliothèque un soir d'août. Croyant que c'était Stuart, j'ai arrêté la voiture, prêt à le récupérer. La petite chose ne pouvait être confondue avec notre immense félin et ne semblait pas vouloir se laisser attraper. Nous sommes donc repartis en nous disant que ce n'était pas encore le bon (j'aime beaucoup l'idée d'Annie Dupérey, selon laquelle ce sont les chats du hasard qui sont les plus attachants...) Et c'est par un heureux hasard qu'en cherchant des informations pratiques sur la bibliothèque je suis tombé sur le site du Refuge, qui faisait une opération porte ouverte le week-end dernier. Nous avons fondu en le voyant nous grimper dessus et téter un pli de chemise: le pauvre avait grand besoin d'affection.
Nous ne savons pas encore si nous allons le rebaptiser, Caliméro étant un nom trop long pour un chat. J'étais tenté de lui trouver un nom littéraire mais son comportement pour le moins fantasque nous a fait songer à "Cata" ou "Chaos".. En attendant nous l'appelons
Calim'
(ce qui permet à G. de l'appeler Caliminogue quand la bête est d'humeur coquine)

V.

PS: Le site du Refuge, c'est ici.

jeudi 13 septembre 2007

On ne badine pas avec...

... l'hygiène bucco-dentaire



Mon homme achète le dentifrice par caissons, et c'est son droit!

mercredi 12 septembre 2007

Le naufrage du Tartinic

Il y a des gens qui ont une vision toute personnelle du plaisir. Un truc tyrannique qui les gouverne, une pulsion dévorante qui dégage d'un coup de balai tout appel à la Raison. Des gens qui vous disent le plus sérieusement du monde que ne pas engloutir un quatrième bol de céréales est une souffrance et qu'il n'est pas possible de ne pas vider un jerrican de lait par jour. Conscients de leur excès, ils interprètent le plus anodin des coups d'oeil comme une agression à main armée. Et même si vous les aimez beaucoup, les flammes que vous voyez croître dans leurs yeux quand ils évoquent la nourriture vous terrifient...

Pitou V : Tu vas vraiment avaler cette huitième tartine? (en fait, le chiffre est dit un peu au hasard, mais je crois qu'il faut au moins huit cracottes pour faire disparaître la surface de la table)
X, dans un élan de passion (Acte IV, scène 2) : Je ne peux pas m'en priver! Imagine que je me fasse renverser tout à l'heure par une voiture, je regretterai de ne pas l'avoir mangée, cette tartine!
Pitou G : Ah? Parce que dans les derniers instants de ta vie, c'est des tartines que tu vas voir défiler devant toi?

Au vu de sa réaction, le Plaisir ne souffre pas la moindre contradiction...
J'ai peut-être l'âme d'un Grand Inquisiteur, mais rien n'est plus inquiétant que ce qu'on ne comprend pas. Et là, j'ai beau forcer mon imagination, vraiment, je n'y arrive pas.

Pitou G

lundi 10 septembre 2007

Pataud

Ils sont mimis, les mômes cette année. Mais un peu pots de colle, dans leur genre. Pataud, par exemple, vous bondit dessus à 7h40 (vous venez à peine de franchir le portail, une grosse tâche de dentifrice sur la joue) pour vous confesser en suffoquant qu'il n'a pas encore couvert ses manuels (le 5 septembre? mais c'est vraiment une honte! ah, les jeunes d'aujourd'hui, j'vous jure!), parce que sa maman avait acheté du plastique autocollant et que la doc', elle a dit que ça abîmait les lives et que.... (mais je m'en contrefooooooous de tes histoires de bouquins! et si tu allais mater des photos cochonnes sur le portable de Brandon, plutôt?).
A 9h00, le même olibrius vous colle sous le nez le mot d'excuse de sa maman : vingt lignes enfiévrées au sujet de protège-livres, ça frise l'exploit (ah? je ne t'avais pas dit que je m'en contrefoutais?).
A 10h51, alors que tous les enfants normalement constitués sontdéjà en train de chahuter dans la cour (même son meilleur ami handicapé a déjà quitté la salle depuis des lustres), il vous exhibe avec fierté le BLED qu'il a eu pour Noël (ils sont drôlement sympa, tes parents, mon garçon!) en vous assommant de questions : "c'est bien le BLED? je peux l'utiliser, mon BLED? Vous pourrez m'indiquer les exercices les plus chouettes, dites?"

A peine l'avez-vous semé que trois petites puces de 12 ans vous pistent dans les couloirs: "M'sieur Pitou Gééééééééé! Diiiiites, est-ce que c'est vrai que les filles qui portent des chouchous rouges, ça veut dire qu'elles sont anorexiques?
_ Euh...
_ Tu vois, j'te l'avais dit qu'c'était vrai!"

Je ne sais pas vous, mais moi, je suis un poil fatigué, ces jours-ci...

Pitou G.


dimanche 9 septembre 2007

Gare à l'agar!

"Comme on n'est pas nombreux à travailler le vendredi après-midi, on se console en amenant des pâtisseries maison; ça te dit d'inaugurer la saison 2007-2008?"

Quelque chose me dit que les nouvelles collègues de mon homme n'ont pas été déçues de leur périple gustatif...

Le projet : faire une tarte aux prunes.

Le problème : obtenir un fond de tarte onctueux dans lequel les reine-claude pourront s'esbaudir.

La pâte : sablée hertastiquement.

L'expédient : de la custard en poudre ramenée de Britannie par la nouvelle épouse de beau-papa. De ce côté-ci de la Manche, on appelerait ça "crème anglaise", n'était sa consistance épaisse. Pitou V. l'a délayée dans du lait écrémé, avec un peu de sucre (ah zut! j'aurais dû goûter avant! c'était déjà sucré!), en la fouettant énergiquement (prends-toi ça dans ta goule, connasque!).

L'incident : La custard obtenue ne rappelant que de façon très lointaine, la sauce chaude et crémeuse de ses souvenirs, mon cher et tendre a réfléchi à un artefact secondaire...

L'ingrédient mystère : j'ai vu son visage s'illuminer d'un ravissement des plus suspects. "Bon sang mais c'est bien sûr...". La musique des Dents de la Mer inonde mon esprit, mes doigts se crispent... Va-t-il encore recourir au secret des profondeurs? La mer n'en a pas assez en stock pour transformer toute cette flotasse en un sabayon présentable! " Et si j'utilisais de l'agar agar?"

L'instant de panique : J'ai bien essayé de lui faire reconsidérer cette résolution périlleuse, en lui faisant valoir que sa (malencontreuse) précédente rencontre avec de l'agar-agar avait donné ça! Mais c'est en vain que la voix de la sagesse a parlé.

Le fol espoir : "P't'êt' qu'à la cuisson, ça va raffermir le truc?" Euuuuh...

Le résultat est observable un peu plus bas. Allez savoir pourquoi, la tarte est revenue presque entière à la maison...

Attention les mirettes! Tarte aux prunes façon Bébé :



Bon appétit!

Pitou G

samedi 8 septembre 2007

Désamour du net?

Je pourrais invoquer des prétextes vaseux, dire qu'avant d'aménager son petit chez-soi virtuel, il faut encore s'habituer à son nouveau cadre physique... Je pourrais dire qu'on est absorbés dans nos travaux d'intérieur (si c'était vrai, on habiterait Buckingham Palace à l'heure où je vous parle). Pourquoi pas tenter de tirer des larmes en parlant de nos rentrées éreintantes?

Impensable : nous n'avons même pas laissé un message ici le soir de la signature chez le notaire! Et il n'y a pas que Montdepitous que l'on délaisse : c'est la blogosphère entière que l'on déserte, y compris les chouchous parmi les chouchous! Même répondre aux gentils commentaires que certains d'entre vous ont laissés ici (et ça tient du prodige, vu notre rythme de publication!) semble au-dessus de mes forces.

Le plus étonnant est que ne manquons pas d'idées d'articles. Mais depuis le temps qu'on les traîne, je pense qu'il y en a une foule qui est tombée aux oubliettes. Tout à l'heure, sur notre bon vieux Mac, j'ai redécouvert avec stupéfaction des photos qui attendent toujours leur grand voyage sur le net! Depuis qu'on s'est installés à la maison (j'ai fini par arrêter de dire l'appart'), on a beaucoup ri. Et vraiment, tout va bien pour nous, côté privé et côté boulot!

Alors comment expliquer que Montdepitous soit au-dessous du niveau de la mer? C'est un peu comme si repartir à zéro nous avait vidé de tout notre courage. Allez, ce week-end, nous faisons provision de messages à publier au cours de la semaine, et je promets de combler mon retard dans la lecture de vos blogs!

Pitou G.

vendredi 7 septembre 2007

Un cadeau fracassant

_ Dites, vous êtes bien sûr que vous voulez me les envoyer par la poste?
_ Mais nous faisons cela fréquemment, monsieur. Que croyez-vous? Nous prenons nos précautions, monsieur! Nous sommes des professionnels!
_ C'est quand même ennuyeux que vous ne les ayez pas encore reçues! Je les ai commandées il y a quinze jours...
_ Puisque je vous dis que tout ira bien!

Non seulement l'Histoire est maladroite, mais en plus elle bégaie...

dimanche 2 septembre 2007

dimanche 26 août 2007

Mille millions de Miele Pitous!

Aujourd'hui, je vais vous raconter la Fabuleuse Queste du lave-linge des Pitous (même dans WoW ce n'est pas aussi palpitant).
L'appartement amienois a été si bien conçu que seule une machine frontale de faible profondeur pouvait entrer dans la niche de 60 cm tuyaux inclus. Du coup nous les avons vendus ensemble ("Grande promo: une machine achetée, un appartement offert!").
Mais de lave-linge la nouvelle maison était dépourvue!
N'écoutant que mon courage, j'enfourchai aussitôt mon fidèle catalogue Camif et accompagnés de notre ami Worldwayldwebbe nous partîmes trois (Dame Pitou G. au château filait).
Mais que choisir?
Mon rêve secret... m'emparer du graal électroménager: la machine Miele à la qualité légendaire (le modèle qu'utilisait Marie-Madeleine pour laver ses draps fonctionne encore!).
Le miele si robuste, rassurant.
Le miele et son tambour hydrogliss qui entoure vos dessous d'un filet d'eau salvateur, empêchant les fibres de se défibrer, les bouloches de boulocher...
La perfection a un prix: Le Miele vaut presque toujours au moins mille.
Athéna aux yeux pers a parlé à travers la voix de mon homme (et aussi toute son ascendance auvergnate):
"Au Miele, tu dois renoncer."

Ravalant mon désespoir, je pensai trouver un dérivatif grâce à une ingénieuse invention, habilement marketée: Le lave linge pour gogole à l'interface conçue par fisher-price:Plus besoin dêtre docteur en lavelingeologie, il suffit de tendre le doigt et de faire plouf plouf: comme il n'y a que quatre programmes, on a 25% de chances de choisir le bon! (on peut aussi tenter d'apprendre la signification des dessins si on a de bonnes bases en pictogrammologie, mais attention aux erreurs d'interprétation; en toute bonne foi, certaines personnes pourraient croire que ce lave-linge ne lave que des t-shirts, des fioles de labo de chimie, des plumes et des montres).
Las, la prouesse technologique du lave-linge pour gogole ne se double pas d'une prouesse écologique puisque l'engin engloutit 65 litres d'eau par lavage!

C'est alors que tel un deus ex machina, la Camif me sauva par une mirobolante vente flash: moins 170 euros sur un Boche hyper électronico-solide. Je commandai derechef, la machine serait livrée promptement et installée par deux dragonniers. Saisi d'un doute, j'empoignai mon téléphone et demandai à Dame Camif s'il était possible de faire descendre la machine par une trappe, au cas où l'escalier de la cave s'avérerait trop étroit :
"Ah non, on fait pas!"
Sur cet entrefait, les dragonniers sonnent, constatent l'impossibilité de passer par la voie normale, déclinent l'ouverture de la trappe (pas aventuriers, pas spéléologues, pas assurés), nous invitent à refuser la commande et nous saluent bien bas. Diantre! Nous serions donc bons pour faire nos lessives chez mes beaux-parents ad vitam aeternam?



Au bas de notre rue, la devise d'une boutique d'électro-ménager claironne : "le réflexe gentillesse". La voilà, la solution! S'ils sont si gentils, ils ne pourront pas refuser à d'aussi jolis garçons que nous la faveur de descendre une machine par la trappe (parce qu'il est bien évidemment hors de question de se rabattre sur une machine à chargement par le dessus, moins large mais bon faut pas déconner, avec la place qu'on a dans cette barraque, on ne va quand même pas se la jouer mesquins!). Ici on a cinq machines en exposition (même si on peut tout commander), on ne fait pas de remises sensationnelles mais on livre aussi à la cave, et on vous dissuade d'acheter du matériel compliqué, ce qui fait baisser la facture. Du coup je prends aussi un sèche-linge (mais juste pour les quelques jours par an où l'astre solaire n'irradie pas, rose au firmament...) Décision prise le vendredi soir, machines livrées samedi après midi. Nous voilà munis de machines recommandées par les Desperate housewives (vous savez, celles avec le sixième sens...)Du coup, j'ai fait quatre tournées en vingt-quatre heures...

B. VDK.

samedi 25 août 2007

Subsumons un peu

La possibilité d'attribuer des catégories aux messages publiés est l'une des avancées de la nouvelle version de blogspot que j'ai préférées. Il était impensable de ne pas l'exploiter sur notre nouveau blog. Mon inclination maladive pour le calembour-pouêt-pouêt m'a donné envie d'inventer des libellés sous formes de (mauvais) jeux de mots. La contre-partie, c'est que leur contenu n'est pas forcément limpide, d'où la nécessité de ce petit guide.
L'autre contrainte, c'était que chaque catégorie de feu Quaidesomme trouve son homologue au sommet du Mont Pitous. J'ai aussi en magasins quelques intitulés supplémentaires dont je ne sais trop quoi faire. Nous sommes à l'écoute de vos suggestions!

Les nouveaux titres

Commune Libre => ce titre avait été pressenti pour le blog. Finalement, j'ai retenu la proposition de Shénisha : le recycler comme catégorie. Cela explique que vous échappiez ici (et seulement ici) au jeu de mots. Commune libre s'intéresse à l'aspect "vie locale" de notre nouvelle existence, à l'avancée des travaux etc... Il évoquera peut-être aux anciens lecteurs de Quaidesomme le chapitre "Tranche de ville"

Cat Orne => Stuart n'ayant plus grand chose d'un chat-miénois et son amour de l'eau en mouvement étant devenu proverbial, il lui fallait au moins chat!

Orne hier => exact équivalent de Mémoire, vous trouverez ici une compilation de souvenirs, revenus à la surface pour une raison ou pour une autre.

M'orne plaine => billets d'humeur, billets de blues. On retrouvera ici le même esprit que dans "état d'âm...iénie"

Pop' Orne => Là, j'avoue que mon coeur balance. Pop', ça évoque bien sûr la musique : dans ce cas, c'est le successeur de la rubrique "Leurs plus belles chansons" qui fut, je ne vous le cache pas, une de mes préférées de Quaidesomme. Cela dit, difficile de ne pas associer le pop-corn au cinéma. Vous trouverez donc aussi sous cet intitulé, nos réflexions (pertinentes et confondantes contondantes) sur le grand et le petit écran (bref, c'est aussi ciné-tévé)

Mignornerie => Pas de suspense, c'est la même chose que nos précédentes Mignonneries, mais au grand R, et avec encore moins de N (mouarf, c'était facile pour un pro comme moi!)

M.P.R. => Quel nouveau service à thé pour les Pitous? Ce meuble est-il véritablement assorti au flacon de mon liquide lentilles? Tous nos Méga Problèmes de Riches sont rassemblés ici! (tiens, ici aussi, pas l'ombre d'un jeu d'homo; les Pitous font amende honorable)


Les indécis

C'est ici que les choses se corsent. Je ne résiste pas à l'envie d'arborer dans la colonne de gauche Orne star et Horny Orne. Pas de nique panique, ce ne sont pas de lubriques rubriques. Les Pitous n'ont pas vocation à exhiber leurs dessous (enfin, pas sur ce blog, toujours...), et vous n'aurez pas besoin d'appartenir à un public majeur et inverti averti pour venir vous perdre en ce lieu de débauches.
D'ailleurs, c'est un peu là que le bât blesse. J'en fais quoi, moi, de ces catégories si je n'ai pas l'intention de me frotter langoureusement l'entrejambe sur cet écran, hein? Faute de mieux, j'ai pensé en faire les successeurs de Patelinvillers et Quartmondeville, en y consignant les perles de nos vies de bahut, parce qu'on risque fort de se coltiner quelques stars locales et que des fois, ça peut être chaud...
J'ai finalement résolu de vous épargner "Orne ment" et "Prendre le Taureau par les Ornes", je me suis dit que ça ferait beaucoup, quand même...


Les survivants

Une nouvelle vie n'exclut pas des repères inébranlables. Les sections Catastouffe.com et Saby Banana ne disparaissent pas. Cela dit, on aurait presque pu les réunir : entre les aventures de notre copine et nos petites catastrophes privées, il y a comme une parenté...
Quant à nos Relations commerciales, tout dépendra de nos prochains déboires téléphoniques...

Maintenant, il ne nous reste plus qu'à remplir tout ça!

Pitou G.

P.S. : Zut, il rentre dans quelle rubrique, cet article-là?

vendredi 24 août 2007

Peinture et Pitous

Voilà trois semaines que nous avons les clés de notre nouvelle maison. En théorie, c'est grandement suffisant pour la conformer à notre image (Aristo, Best designers, Piccadilly Circus, Rive Gauche, Manhattan, I love Fashion TV). Comme nous l'avons déjà dit, elle était parfaitement habitable, et hormis les fenêtres à changer, c'est bien assez de repeindre trois pièces dans nos tons... Allez, les Pitous experts vous font ça en trois jours top chrono. Lorsque ma mère a dit que huit jours ne seraient pas de trop pour faire... une chambre (!), si on voulait correctement préparer les fonds, je l'ai regardée avec perplexité. Et pourtant (ma maman, elle a toujours raison)...


_ Mme X, levez-vous! Vous êtes accusée d'avoir appliqué sur vos murs une cochonceté de "murs de jadis" jaune paille. Non contente de cette forfaiture, vous les avez cirés en plusieurs endroits afin d'obtenir une teinte jaune d'oeuf.

_ Objection, monsieur le président! Les enduits "Murs de jadis" s'enlèvent comme du papier peint!

_ Mensonge éhonté, monsieur le président! La prévenue n'ayant pas jugé nécessaire d'utiliser un primaire d'accrochage, cette matière granuleuse est partie en charpie lors du décollage. Il a fallu tout peindre d'un apprêt blanc, recouvrir toute la surface d'enduit de lissage, poncer, puis repasser une couche de blanc avant d'envisager 'appliquer la teinte (naturellement très élégante) choisie par messieurs Pitous. Au moment où je vous parle, cette tâche ingrate et minutieuse n'est pas encore achevée. J'ose à peine vous entretenir du ponçage électrique qui s'avéra indispensable pour débarasser la cheminée de sa cire jaunasse... La scène, croyez-le bien, relevait de la barbarie!

_ Je vous entends bien, madame l'avocate générale. L'autre chef d'accusation concerne le choix peu judicieux des coloris d'une chambre...

_ Peu judicieux, monsieur le président? Cette Cour ne saurait se satisfaire d'euphémismes! Fantasque, pour le moins : rose tyrien et menthe à l'eau sur les portes et les corniches, patines de gris, de verts et de jaunes (encore! Si ce n'est pas du vice, ça!) douteux, noir sur de larges plinthes! Mais où est la Raison? Un semblant de retenue semble avoir rattrapé Mme X au moment de peindre les murs : blanc crème, c'est un moindre mal.

_ Objection! Je suis artiste peintre!

_ J'ai bien peur, Mme X, de devoir porter ce fait au titre des circonstances aggravantes!


Dédramatisons : Faire de l'enduit de lissage n'est pas une corvée si pénible que ça... C'est comme tartiner un mur de mousson de canard, sauf que ça sent le poisson.


Pitou G

jeudi 23 août 2007

La rose des sables

Fidèles à notre amour commun de la charcuterie, c'est dans la cité de la rillette que nous avons déniché notre banque (enfin c'est notre filou de courtier qui a trouvé plus facile d'embobiner un gentil banquier sarthois plutôt qu'un ornais méfiant - oui, la psychologie ethnogéographique est une discipline très sérieuse). Nous avions donc rendez-vous aujourd'hui à 14 h pour s'enrichir de dettes sur vingt ans (mais sans pénalité de remboursement anticipé ni hypothèque!) ce qui nous obligeait de fait à aller au restaurant (logique imparable du cuisinier paresseux). J'avais repéré la devanture colorée d'une petite échoppe au nom poétique: la rose des sables. La cuisine libanaise qu'annonçait la carte acheva de nous allécher. L'intérieur chaleureux et kitsch était le bienvenu dans la grisaille brumisée de cette fin août (Romechko au piloris!): miroirs, tentures, un petit salon dégoulinant de coussins et de tables basses, un chat touffu et tigré... Seuls trois jeunes gens attablés occupaient la salle. Au fond, on entend que ça s'agite frénétiquement ce qui explique que notre entrée soit passée inaperçue. Après avoir donné un peu de la voix, nous entendons une voix chantante nous saluer: l' hôtesse à l'accent oriental prononcé nous accueille et nous surprend par son énergie.
Pitou V.: Bonjour, serait-il possible de déjeuner rapidement? Nous n'avaons que trois quarts d'heure.
Nayla: Oh oui, dans dix minutes vous êtes partis!
Pitous: ...
Nayla: Mettez-vous ou vous voulez, là par exemple (désignant une table pour six) ou là (montrant une table pour deux). C'est la première fois que vous mangez ici?
Pitou V.: Oui, nous allons découvrir...
Nayla: Ah non, vous ne pouvez pas découvrir aujourd'hui, vous n'avez pas le temps! Bon je ne vous explique pas tout, hein, alors le plat du jour c'est poulet et citron. Vous prenez entrée? Et en boisson?
Pitou V. : un plat du jour alors...
Pitou G.: pour moi ce sera une moussaka.
Nayla: Attention, hein! c'est pas une moussaka grecque, c'est à ma façon, je dis ça parce que tout le monde prend de la moussaka quand il connaît pas et parfois il est surpris parce que des moussaka y en a de toutes les sortes.
Pitou V.: et le poulet il est accompagné?
Nayla: de riz, mais c'est du bon, hein, parfumé...
Pitou V. Je prendrai une moussaka finalement. Et nous boirons deux verres de vin des...
Nayla(retournant déjà en cuisine): ...Monts du liban!
Quelques instants plus tard, déposant une assiette entre nous:
Nayla: alors ça c'est l'entrée, je vous l'offre, c'est feuille de brick au fromage...
Nous avons bien ri en voyant l'énergie de cette femme, seule dans son restaurant, aux petits soins pour tous, expliquant ses plats à la cantonnade, à toute vitesse, plaisantant avec la clientèle... Et nous nous sommes régalés. D'autant que me voyant tracer une frontière dans notre plat commun, elle nous dit:
Hé, pas la peine de faire une ligne au milieu comme ça, je t'en redonne si y a pas assez!
Evidemment, le fromage fondu aidant, nous en avons repris. Ce en quoi nous avons peut-être eu tort, la moussaka est un peu traître et nous a obligé à déclarer forfait alors que notre hôtesse nous proposait une petite salade pour nous rafraichir. Nous avons juste accepté son thé.
Nayla: Alors, un bon thé menthe jasmin...?
Pitous (d'une même voix): Menthe!
Nayla: AH non, y a tout en même temps parce que c'est plus pratique...
Des clients lui demandent s'ils peuvent fumer.
Nayla: Ah moi je m'en fous, demandez-leur, c'est eux que ça concerne, hein!
Enfin repus, demandant l'addition:
Nayla: bon alors deux formules à 9,80, plus le thé, le vin... ça fait 24 euros 50!
On a essayé de vérifier, on ne sait pas comment elle a compté mais on a vraiment eu l'impression qu'elle nous faisait un cadeau quelque part (en cela habile commerçante...). En tout cas, c'était très bon et vraiment sympathique!

Pitous V.

samedi 18 août 2007

L'appel du chat

6h30 du matin :
Stuart : Maglouououou! Maglououou !
N.B. : ce chat ne miaule pas, il magloute... oui, je sais, ça surprend; mais avec des maîtres pareils, à quoi vous attendiez-vous?

10 minutes plus tard plus tard :
Stuart : Mâaaglououou! mâaaaglououou!
Pitou V tout ensommeillé : Mais qu'est-ce qu'il a ce chat? Il doit avoir un sacré problème : c'est pas le miaulement de panne de croquettes , ça (bah non, visisiblement il n'est pas en train de nous piétiner en se frottant sur nous...). Diiiiis, tu ne veux pas aller voir?

Gonflé d'une abnégation héroïque (héhé, c'est ça, un homme, au réveil!), avec la dégaine d'un baroudeur qui s'extirpe d'une jungle de draps, Pitou G. erre dans l'appartement de son pas chaloupé, l'ouïe aux aguêts pour ne pas louper le chat.

Mââââglouuuuuuuuuuuu!
...
...
...

Tiens, un chat enfermé dans une cabine de douche! Tu as voulu tester les buses multi-jets à mouvement rotatif et injection renforcée, mon minou? Notre Stu est un as de la voltige, mais il n'est pas beaucoup plus futé que le bouc de La Fontaine captif de son puits. Je sais, mon chat, c'est pas évident de s'habituer à une nouvelle maison pleine de chausse-trappes!

Là, je crois que nous sommes fin prêts pour nous lever à l'appel d'un nourrisson. Au moins, un bébé, ça ne se laisse pas berner par la promesse d'une eau qui coule (gloire à notre chat potomane!)

Pitou G.

vendredi 17 août 2007

Stuart court après les escargots...

quand on les lui lance

Sur le seuil

Avant de glisser dans l'intimité de notre salon, permettez que nous marquions un temps d'arrêt sur le paillasson. Nous venons tout juste d'emménager au Mont de Pitous, ce qui explique les tâches de peinture encore fraîches sur nos mains. Nul besoin de vous embarrasser d'une corde et d'un piolet, ce mont est au milieu des paysages verdoyants de l'Orne.

"Mont de Pitous", c'est finalement le titre que nous avons retenu pour ce nouveau blog, même si ceux d'entre vous qui nous ont suivis au cours de notre parenthèse amiénienne se souviennent peut-être de lui avoir préféré "Commune Libre". Ce n'est pas l'argument politique des détracteurs de ce dernier titre qui a porté, mais nous avons estimé préférable, car plus limpide, d'associer notre signature au nom de ce blog. Par ailleurs, un Mont de Pitous a ceci de commun avec un mont de piété qu'on y trouve un foutoir hétéroclite, mais constitué d'objets qui ont un jour compté pour leurs propriétaires aux abois. Bref, c'est un bric-à-brac à forte charge émotionnelle.

Notre nouvel environnement, je le connais plutôt bien : j'ai grandi dans cette ville (et je l'ai cent fois maudite), mais j'ai pris suffisamment de recul en Picardie pour que ce retour aux origines soit autre chose qu'une simple pulsion régressive. Mais, bien qu'il soit difficilement concevable de se perdre dans ces rues familières et peu nombreuses, je me sens un tantinet déboussolé.

Ce nouveau départ, nous l'avons ardemment souhaité et nous avons eu tout le temps de le préparer. Mais l'agitation de ces derniers jours nous a laissé mous et flasques sur nos oreillers une foule de choses à dire, mais pas une seconde pour le faire. Faute de temps (et d'un accès internet), tout cela a lentement glissé vers la confusion et l'oubli. Il y a donc un gros travail d'archéologue à fournir pour exhumer ces vestiges et y mettre bon ordre : Qu'est-ce qui relève du Mont de Pitous? Qu'est-ce qui mérite de clore Quaidesomme? Sans compter que certaines pensées ne valent que dans l'instant. N'empêche, j'ai horreur de toute cette chair à blog gâchée!

Ne vous étonnez donc pas du désordre chronologique qui règnera ici pendant quelques temps. Nous n'aurons qu'à dire que nos messages sont enfermés dans des cartons que nous ouvrirons à la fortune du pot. Dans le lot, il y aura bien quelques bricoles périmées ou sans intérêt (peut-être beaucoup), mais on finira bien par reprendre une activité bloggesque normale. Venez troquer et échanger ici idées et commentaires. Vous y serez, en tout cas, toujours les bienvenus.
Bisous à tous nos anciens lecteurs de Quaidesomme.