Le blog coruscant et capricant d'un couple de garçons en retour d'exil

lundi 31 août 2009

Pomme d'Afrique

V. (admirant Calim') - Si nos chats étaient des hommes ce seraient des Peuls
G. (goguenard) - Plutôt des Massaï, vu comme ils se battent... Mais de toute façon les hommes Peuls n'ont pas beaucoup d'intérêt, ce sont les femmes qui ont le plus de qualités : la Peule est un excellent ordinateur.

vendredi 28 août 2009

Attentat dans la librairie

Ce n'est pas encore la rentrée qu'on les voit grouiller partout en ville : les mômes. Le lieu à éviter absolument en cette fin août, c'est évidemment la librairie papeterie. Mais il se trouve qu'aller faire ses courses à 50 km n'est écologiquement (et logiquement tout court) pas très responsable et que mon homme voulait ab-so-lu-ment me montrer un outil qui devait révolutionner ma vie de prof principal (et qui ne valait certes pas cette prise de risque inconsidérée).
Ça n'a pas manqué : à peine avais-je enchaîné deux pas dans la boutique que, jaillissant du secteur jeunesse et braillant mon patronyme, le geyser Bélouga , la meilleure amie/ennemie (ça dépend des jours) de Porcelie et Porceletta, vient se planter devant moi en minaudant. Oï! Je sens bien à sa façon de se mettre sur la pointe des pieds qu'elle envisage un temps de me claquer la bise. Une fois. Deux fois. Pendant ses vaines tentatives, j'entretiens la conversation la plus creuse de toute mon existence :

"Alors comme ça, tu vas bientôt retourner au collège? On fait ses petites emplettes? Ne t'inquiète pas : ça sera comme l'an dernier. Fais bien tes courses!"

Peut-être qu'au moment de lui dire au revoir, je vais lui faire la bise... Troisième essai à l'eau. Espoir déçu.
Non non non, Bélouga : je ne fais pas la bise aux terroristes du blush, surtout quand elles ont douze ans. J'ai de solides principes esthétiques.

Pitou G.

mercredi 26 août 2009

Sois mon ami

Fesse-bouc n'est pas avare en surprises : un jour, vous découvrez que Bidule, que vous adoriez il y a dix ans, est copine avec Trucmuche, une pauvre fille, mais pas avec vous, alors que vous avez dans vos contacts une fille (celle qu'un incroyable lapsus de votre homme a nommée "Maladie") qui vous hérisse le poil à chaque rencontre (et encore un peu plus depuis qu'elle est maman).
Un autre jour vous vous retrouvez avec des demandes d'amitié d'élèves ou d'anciennes élèves. J'ai ainsi en attente les requêtes amicales de quelques poétesses. Elles sont très gentilles, hein, mais ont-elles besoin de savoir que Marc Saint-James de Ugly Betty, ma nouvelle idole que je glorifie sur ma page d'accueil, a une mauvaise influence sur moi, surtout quand ce sont des filles de collègues? Je ne sais pas trop pourquoi je n'efface pas purement et simplement leur demande, que je n'honorerais pas, de toute façon; sans doute parce que j'aurais alors l'impression de leur claquer la porte au nez.



Petit aperçu des talents de Marc Saint-James, pas le plus drôle, mais compréhensible sans sous-titres


Hier, j'ai reçu une nouvelle demande d'ajout à une liste d'amis. La photo ne me rappelle rien et le nom résonne un temps dans le vide avant de se teinter d'un vague écho familier. C'est irritant ces gens qui ne vous adressent même pas un petit mot pour accompagner leur demande! Est-ce un ancien élève de Patelinvillers ou de Coucouville? Je penche plutôt pour la deuxième solution, là où j'avais des classes de 35 bobines pas forcément très marquantes (ils s'ennuyaient sans doute autant que moi, les malheureux). J'examine alors la liste des amis de ce garçon, à la recherche d'un nom qui m'évoquerait quelque chose. Bien vite, la piste amiénienne se confirme, plutôt côté Patelinvillers (là où je gardais les élèves trois ans dans des classes de 15... bravo ma mémoire!). Au passage, je découvre les photos d'anciens élèves avec trois ans de plus (Alvin, change ta photo, vraiment!). Et brusquement, c'est l'illumination : Pierrot Lalune, évidemment!

Mais quel étrange caillot a bien pu encombrer ses non moins étranges synapses pour qu'il demande à devenir mon ami, lui, le seul de sa classe qu'une amnésie compatissante avait arraché à mes souvenirs?


Pitou G.

Teasing : Bientôt sur Montdepitous, Mariage au MABnoir

dimanche 23 août 2009

Attractif répulsif

Ça, vous en avez l'habitude :


Ce n'est pas la première fois que vous voyez la bouille de Calim' sur ces pages, même s'il n'a pas toujours cette trogne de premier de la classe (pas comme à 5 heures du matin, l'heure idéale pour faire la nouba). Quand j'écrivais "sur ces pages", je ne pensais pas si bien dire : il s'est délicatement posé sur un magazine. Tous les possesseurs maîtres majordomes de chats le savent : le félin affectionne la lecture et n'est jamais plus heureux que quand il peut gêner la vôtre.

Bref, cette scène on ne peut plus ordinaire n'aurait rien à faire sur Montdepitous, n'était un détail cocasse... Examinons d'un peu plus près la page sur laquelle notre peluche griffue s'est vautrée :



Pas très efficace, la solution du jardinier en herbe! Il est vrai qu'une photo de chien n'a jamais mordu personne (sauf les mordus de chiens, mais ça, c'est une autre histoire).

Pitou G.

samedi 22 août 2009

Spectac' etssep'ssonnel!

Cliquez sur l'image
si vous aimez vous faire peur


Mesdames zet messieurs!
Petits zet grands!

Ne vous laissez pas zabuser par les pâles imitations bronzées des pseudos clowns d'aujourd'hui! Les seuls et uniques Clowns de votre enfance (doivent plus être très frais... ça explique la tonne de maquillage) sont de retour dans votre ville, dans un spectacle 100% traditionnel!!! (comprendre : des caniches sautent dans des cerceaux pendant une heure et quart de spectac', dans des relents de poule au pot)! Venez nombreux visiter nos 30 animaux (nos trente caniches) et assister à la présentation exclusive du Lion Comic's (un caniche avec un col roulé)!!!

Le cirque Sabybanana, Mesdames zet messieurs, petits zet grands, vraiment, c'est de la balle!!!

vendredi 21 août 2009

Musée des erreurs - chap.2

Les formules choc de Mamie P.

Dans le premier volet du Musée des erreurs, nous nous sommes arrêtés sur des éléments décoratifs du salon de Mamy P. Ce sont les ornements de son discours qui vont maintenant retenir notre attention (et ce n'est pas toujours facile de rester concentré quand elle parle, je vous préviens tout de suite) : entre mille autres qualités qu'on ne rappellera jamais assez, Mamy P. a l'art d'assortir à l'énoncé de banalités des formules qui bousculent la langue :

"Comme elle a perdu son mari, elle a pris un berger allemand" (difficile de ne pas s'étrangler de rire quand Sabybanana pouffe en face de vous, dans sa serviette de table)

"Y sont-y pas satellisés, nos hommes politiques, quand même!"
Je n'ai pas bien compris l'histoire mais P@squa aurait dit que B@yrou lui aurait dit que la Vierge lui aurait dit qu'il serait président de la République - mais j'ai beaucoup de mal à m'y fier, parce que la Vierge, c'est notre voisine, une vieille jeune maman très discrète, et vous pouvez m'en croire : je ne l'ai jamais vue délirer sous l'emprise du pastis. À noter que la précédente citation peut aussi s'appliquer à Mitter@nd, parce qu'à sa première élection, il aurait regardé la Lune. Il était donc effectivement sattelisé. Je ne sais plus si c'est moi qui suis devenu distrait, mais j'avoue que j'ai quelquefois du mal à suivre... Pourtant, selon la formule consacrée :

"Ça coule de souche"

Pitou G.

P.S. : à l'instant où j'écris ces lignes, MamyS a posté le 29e commentaire d'anniversaire pour mon homme. Je peux donc cesser de bouder et publier le présent message. Que ça ne brise pas les bonnes volontés : vous pouvez continuez à inonder V. de gentils voeux!

jeudi 20 août 2009

anniVersaire

Remettons à plus tard la publication du second chapitre du musée des erreurs. Deux fois par an, Montdepitous s'offre la fantaisie de se prendre pour un vrai blog, un influenceur, affichant plusieurs dizaines de commentaires par message. Aujourd'hui, mon V. a 29 ans. N'espérez pas vous en tirer à moins de 29 commentaires, sinon je boude! Et si je boude, la planète Ternet ne tournera plus très rond : voilà ce qu'il en coûte de contrarier un influenceur!

Etant donné qu'Ashley a divisé par deux le nombre de nos lecteurs en partant en vacances, je crois que vous allez devoir faire preuve de ferveur et d'imagination. Timy, c'est le moment de convoquer tout ton carnet d'adresse!

Pitou G.

mardi 18 août 2009

Musée des erreurs - chap. 1

Accrocher des assiettes aux murs n'a pas plus de sens que de vouloir tapisser l'intérieur de son micro-ondes. Ça n'en reste pas moins un réflexe tenace chez beaucoup de nos aînés. Il y a pourtant tant d'autres choses qu'on peut suspendre au mur : des têtes d'animaux morts, des posters de Chuck Norris, des roues de vélo ou des guirlandes de capuchons de stylo (c'est affectif, que voulez-vous!)... Mais chez la grand-mère de V., on ne peut compter que sur cette bonne vieille porcelaine sans originalité.

Sans originalité? Vraiment? Attendez de voir les deux fleurons de la collection. Ils m'ont inspiré des légendes et quelques fous rires :

Oh chéri! Y a encore un OVNI! Ne t'en fais pas : j'ai mis mes gants MAPA!


FUMER NUIT GRAVEMENT À LA BEAUTÉ
FUMER DÉFORME

Pitou G.

samedi 15 août 2009

Sans pitié pour les dindes

À notre retour du Grand Sud, dans une gare Montparnasse arpentée à tout va par des troupes de militaires en armes - suis-je le seul mauvais citoyen français que l'omniprésence des soldats (ambiance nuit de folies à Rangoon) inquiète plutôt qu'elle ne rassure? -, pendant que mon homme cherchait son bonheur dans un relais-presse (oui oui, j'ai bien prévu de finir cette phrase un jour), j'ai été abordé par un grand jeune homme un peu bronzé. Quand je dis "abordé", je ne veux pas dire invité à un gala galant avec un bouquet de roses, entendons-nous bien. C'était plutôt "Comment ça va le vacancier?" et vas-y que je te tapote l'épaule, le truc que j'adore, spécialement quand je suis chargé comme une mule bohémienne. Pendant qu'il me déroule son boniment auquel je ne comprends goutte, mon cerveau tourne à plein régime à la recherche d'une astuce pour écourter la conversation (est-ce que "j'ai quelque chose sur le feu" peut faire illusion dans une gare? Allez comprendre pourquoi ça n'a pas marché...). Ce n'est que lorsque je fais tomber ma valise sur son pied que je prends conscience que je dois avoir l'air d'un lapin ligoté pris dans les phares d'un TGV. J'ai même pensé me réfugier dans les bras avenants d'une dame blonde, le visage irradiant de gentillesse sous son béret, le regard glissant amoureusement, de temps à autre, sur sa mitraillette en bandouilière.

Le grand jeune homme a dû s'en apercevoir, parce qu'il a essayé de me rassurer. Il a marmotté une phrase de laquelle je n'ai retenu que "Sapeurs-pompiers de Paris" et "armée" (alors, rassuré?). Je ne l'écoutais pas, tout occupé que j'étais à deviner la raison de la main qu'il venait de reposer sur mon épaule : me parler de la Rédemption qui devrait me permettre d'échapper à la Destruction du monde; me vendre des fanions fluorescents pour financer la kermesse du centre aéré; me proposer des lunettes de soleil Plada... C'est alors que j'ai remarqué un détail insolite : la seule chose qu'il avait avec lui, c'était un bouquin. Bingo, j'étais tombé sur un de ces doux amoureux de la lecture et du contact humain (j'ai bien compris que tu étais très tactile, mon garçon!) qui illuminent leurs journées en offrant un livre à un inconnu, pour partager leurs dernier coup de coeur. Du coup, j'avais peut-être été un peu trop sec en lui affirmant, avant même de savoir ce qu'il me voulait, que je n'étais pas du tout intéressé, non, vraiment, le crack c'est pas mon truc, mais comment croyez-vous que je puisse avoir ce teint de rose fraîche en me bourrant de cocawine?
J'ai risqué un coup d'oeil sur la couverture du don qu'on s'apprêtait à me faire. J'ai aussitôt regretté qu'il ne me propose pas plutôt de signer une pétition pour soutenir le massacre des bébés phoques ou un flacon d'amphétamines. Il voulait me refourguer...


"Euh... si vous tenez vraiment à vous en débarrasser, ai-je suggéré avec un trémolo de panique, vous pouvez le poser n'importe où dans la gare. Je suis sûr que quelqu'un finira par le prendre!"

Pitou G.

vendredi 14 août 2009

Lupanar 3

Ambiance glamour pour nuit coquine tout ça. Ça être photo pour imager les textes ici et tout ça. Esprit slave aristo chic étoilé tout ça.

jeudi 13 août 2009

En descendant dans mon jardin

J'ai descendu en mon jardin pour y cueillir... mais pour y cueillir quoi, au juste?

une doubeurre croissant à l'abri de feuilles si larges qu'on pourrait en faire des couvre-lit?



ou un chat lécheur de tomates vertes?



En tout cas, j'ai trouvé, tapis dans nos arbustes :

  • un monstre à huit pattes



  • un crapaud gros comme mon poing
(il ne fait pourtant pas si humide par chez nous!)

  • et Betty la Moche



non, je déconne : y a pas d'araignées dans notre jardin...

Si vous aimez vous faire peur, cliquez sur les images pour les voir en gros.

mercredi 12 août 2009

Au pas de courses

« J’ai la flemme d’aller faire des courses, aujourd’hui. Faisons le bilan de ce qu’on a pour voir si on va manquer de quelque chose… Côté fruits, il n’y a pas de problème. Pâtes, riz, et même des lentilles : c’est Byzance ! Et dans le frigo ?
_ Il y a ce que tu as acheté chez le boucher ce matin, des œufs, quatre fromages blancs… On est parés à toute éventualité : il y a même un rouleau de scotch !»



Conservez vous aussi vos fournitures de bureau au frigo : elles supportent mal la saumure et la pasteurisation.

Pitou G.

mardi 11 août 2009

Une tranche de Djian bon dans ton doggy bag ?

L’été, c’est la saison idéale pour lire des romans au kilomètre, le moment parfait pour se lancer dans les séries de plusieurs tomes et, par exemple, de farcir les pages de Doggy bag de Philippe Djian de quelques grammes de sable (on a aussi essayé avec des galets, mais c’est plus difficile de ranger les bouquins dans la valise).
Le 1er tome m’a pas mal résisté : il faut dire que sous une apparence de lecture facile, il oblige à une attention soutenue, sous peine de ne pas comprendre qui parle, qui pense, qui est présent en chair et en os ou au téléphone… J’ai entendu çà et là que l’écriture de Djian était très cinématographique ; il me semble à moi qu’une écriture cinématographique suscite des images, alors que Doggy bag nécessiterait par moments le support d’images pour être bien compris. Cette impression se gomme dans les tomes suivants, sans que je puisse vous dire si c’est parce qu’on s’est familiarisé avec le style de l’auteur ou si c’est parce qu’on est moins transbahuté des pensées d’un personnage à un autre.

Vous l’aurez compris, Doggy bag m’a modérément enthousiasmé : si j’ai eu envie de suivre l’évolution des personnages au fil des quatre premiers tomes, j’ai été irrité par un certain nombre de tics d’écriture. Le premier n’est pas propre à Djian ; c’est une tendance qui a la vie dure chez les romanciers d’aujourd’hui : l’abus de la phrase non verbale ou de la proposition subordonnée qui se balade toute seule entre deux points, traînant sa laisse derrière elle. Comme ça. Par exemple. Parce que la concision c’est très mode. Alors que faire des phrases complètes, c’est surfait. Si on est encore capable de faire des phrases. Voilà. Le truc, c’est qu’on est désormais obsédé par l’idée qu’une écriture au lance-pierre est plus frappante. Mais la phrase brève n’a d’effet que si elle coexiste avec des phrases de plus de trois mots. Nos romanciers vivent-ils avec le remords d’avoir assassiné le télégramme ?

Un second tic énervant est le rappel constant de la difficulté de trouver un bon bouquin de nos jours. Il se glisse dans les pensées de tous les personnages, y compris chez ceux qui n’ont pas l’air de lecteurs avides. À chaque fois que je tombais sur l’une de ces remarques, j’avais envie de brailler aux oreilles de l’auteur que s’il commençait par ne pas confondre le nom de ses propres personnages (pendant deux paragraphes l’un d’eux regrette de ne plus pouvoir coucher avec sa jeune maîtresse… en l’affublant du prénom d’une femme qu’il n’a jamais rencontrée : s’il exige une attention de chaque instant de ses lecteurs, il semblerait que Djian soit plus indulgent avec lui-même), il y aurait peut-être un bon auteur de plus sur cette terre…

Le troisième tic de Djian va crescendo au fil des tomes : l’un des personnages décide de faire découvrir la musique qu’elle aime à tous les autres et Doggy bag se transforme alors en play-list de l’I-Pod de Philippe Djian : on sait ce qu’écoutent les personnages à chaque instant (titre, interprète, voire Maison de disque) – sans rire, dans le quatrième tome, il y a des paragraphes entiers consacrés à ce qui passe dans leur autoradio. Ça peut être le moyen de créer une ambiance, soit, mais quand c’est systématique, ça devient une facilité : le lecteur n’a qu’à se procurer les morceaux cités par l’auteur et les écouter pendant sa lecture ! Comme ça, l’écrivain n’a pas à se fouler en mettant des mots sur les émotions… Bon courage pour trouver la bande originale du livre, d’ailleurs, parce qu’évidemment, les personnages n’écoutent que des raretés, des trucs pointus, des trésors de mélomanes. Le lecteur lambda a donc le sentiment d’être un gros plouc qui ne connaît rien à la vraie musique de passer à côté des sentiments des personnages. Et c’est assez frustrant. M’est avis que si Sonia, David, Marc et Edith avaient écouté Tina Karol, je les aurais mieux compris.



En effet, comprendre les personnages est en soi un challenge : il faut se lever tôt pour en trouver un sympathique. Mais ça, bien sûr, ça n’a rien à voir avec la qualité du bouquin. Les deux derniers tomes nous attendent à la bibliothèque. Je me demande si ça vaut vraiment le coup de les lire…

Pitou G.

dimanche 9 août 2009

1000 Tchèques*

BBBBBrrrrrrrrrrr...

C'est rien, ce bruit, c'est juste mon homme qui se fait un petit café, ne vous inquiétez pas.

rrrrrrrrrrrrrrrrrrr...

Bon, c'est vrai que notre juke-box robot-café est un tantinet tapageur, mais on s'habitue très bien à ce bruit de perceuse quand on boit un très bon espresso technologiquement moulu! Qu'est-ce que je vous racontais avant d'être interrompu?

"Merde! Merde! Merde! Merde! Ça fuit!"

Espresseria, voilà!

Tout technologique qu'il soit, c'est vrai que le techno-café qu'a fait quoi? a une fâcheuse tendance à laisser s'écouler un mince filet d'eau. Deux fois rien. Rien qui vaille la peine de s'affoler, en tout cas.

"Ça fuiiiiiiiiit! Y en a partout! PARTOUT!"

Mmmmm? Ça vaut peut-être le coup que j'aille voir en cuisine, quand même...

"Ça ne te dérangerait pas de te secouer un peu! J'ai besoin d'un coup de main, là!
_ Mais qu'est-ce que tu fiches avec le mixer! Je croyais que tu te faisais un café, moi! Et c'est quoi, ce lait, partout dans la cuisine?
_ Tu vois bien que je suis en train de faire du yaourt! Le mixer est un tout petit peu plus fêlé que je ne le pensais...
_ Aaaaaaaaaah!
_ Evite les grosses flaques si tu ne veux pas te rompre le cou!
_ Ah c'est malin, j'en ai plein les cheveux, maintenant! Où est passée l'éponge spéciale catastouffe?
_ Il fallait que ça arrive pile le soir où j'ai utilisé mon meilleur lait. Tssss! J'ai horreur du gâchis!
_ Bah voilà, le plus gros est enlevé. Ce n'était pas si terrible! Regarde, on n'a même pas rempli un seau entier...
_ Ce n'est pas avec ce qu'il reste dans les pots qu'on va s'étouffer... Allez, double ration de confiture!
_ À l'avenir, merci de réserver le mixer aux carottes râpées! Tu t'adonneras à ta sorcellerie laitière sans recourir à la technologie moderne!
_ Avec une rustine, il n'y paraîtra peut-être plus...
_ Oublie la rustine et passe moi l'engin, je vais éponger le lait qu'il y a dessus."

Et glou et glou et glou et glou

"Yiiiiiiiiik, mais d'où il sort tout ce lait? J'avais tout épongé!
_ On dirait bien que ça vient du moteur...
_ Et il marche encore? Il font des sous-marins, chez Moulinex?
_ Tous leur produits sont garantis milk-proof.
_ En attendant, je sais quoi t'offrir pour ton anniversaire..."

Pas de photo de la catstouffe, cette fois : notre appareil photo n'est pas milk-proof (ils n'en font pas, chez Moulinex)

Pitou G.

* Mais qu'est-ce que c'est que ce titre? Pourquoi 1000 tchèques?
=> Primo, le yaourt bulgare, c'est périmé.
=> Secundo : Shake your brain (gloire éternelle au premier qui trouve l'explication du titre - non, il n'y aura pas de récompense au lait-au lait pour le vainqueur)

vendredi 7 août 2009

Un nuage est passé

Juvéna
Mon petit nuage terrestre
Juin 1994- Août 2009

Elle n'aura survécu que quelques mois à son arbre totem, ma douce Juvie, la chartreuse de charme, la plus paisible des créatures. Plus jamais elle ne posera sa patte sur ma joue quand je la prendrai dans mes bras; plus jamais elle ne grattera à la porte de sa patte inlassable pour demander à sortir. Elle ne veillera plus jalousement sur les paquets cadeaux, couchée au pied du sapin de Noël et ne ronronnera plus bruyamment, en plissant ses grands yeux cuivrés, quand nos regards tomberont sur elle. Juvéna ne communiquait qu'ainsi : c'était une princesse muette qui n'a poussé que cinq miaulements en 15 ans.

On naît aristo, on ne le devient pas

Sans être câline, elle n'était jamais bien loin de nous, mais toujours assez loin pour échapper aux caresses qu'appelait sa fourrure duveteuse : elle n'avait besoin que de notre proximité - et de ses croquettes, évidemment.
Juvie était mon point d'ancrage. À chaque fois que je rentrais chez mes parents, je faisais le tour de la maison pour la trouver - c'était de plus en plus facile : elle avait ses coins et en changeait de moins en moins - et vérifier que tout allait bien. Sa présence discrète a accompagné la moitié de ma vie...
Mourir quelques heures avant notre retour de vacances, sans nous permettre de lui dire au revoir, fut le premier chagrin qu'elle me causât jamais.

J'en connais une qui va se sentir bien seule, à présent

Pitou G.

dimanche 2 août 2009

Brèves de plage

Leçon du jour : même sexy, un garçon avec un bavoir est toujours ridicule. D’où l’absolue nécessité de fuir comme la peste les pâtes à la cigale de mer quand on va au restaurant.

Pensée du jour : la mer est diurétique.
G.

Ratiocination du jour : Si la sole du four peut accueillir une seule sole ou même six si on le souhaite, évitez d’y planter votre parasol qui ne vous sauvera pas des pluies de poissons plats ni du thermostat six, destiné plutôt aux saucisses qui ont l’épiderme plus solide que votre peau. Coup de soleil ou coup de chaleur, ne sortez de toute façon pas sans écran solaire si vous êtes plus au sud que Sète et même à Metz! Sot soit qui de ce conseil se gausse: il sentira sa sottise lorsqu’il sera assommé par une sole (ou une saucisse, mais jetée de très haut).
V.