Il semblerait qu'en 2009 mes poètes se tiennent à carreau. La surprise est venue de leurs consoeurs : la sagesse décanille. Rien de bien méchant, je vous rassure : une poétesse reste une poétesse (ce qui me laisse l'espoir de voir ressurgir l'inspiration des Catul et des Tibulle : allez quoi, un peu de nerf, les mectons!).
Petit à petit, je vois surgir des cartables de ces demoiselles tout un assortiment multicolore de petits canards : Deux ou trois, pour commencer, puis c'est une armada avicole qui apparaît comme par génération spontanée à côté des trousses. À chaque poétesse sa couleur (je n'avais encore jamais vu de canard violet). Je n'ai pas trop l'habitude de faire cours devant les yeux ronds de petits emplumés, mais je fais avec - je fais très bien le coq, si je veux. Et je n'en ai même pas eu mare.
Je suis quand même un rien ébranlé à l'idée que les volatiles puissent être tout autre chose que d'innocents et couinants simulacres de caoutchouc. Contre toute attente, je parviens à scotomiser cette éventualité. Et je découvre même un avantage à la situation cocasse : comme il y a deux Délie dans la classe et que je ne trouve jamais très élégant de préciser leur patronymes ou de les appeler "Eh toi là-bas", je n'ai qu'à dire "Canard Vert" ou "Canard orange" et l'affaire est entendue. En plus, ça les fait sourire.
À la fin de l'heure, alors que les anatidés farceurs replongent dans les sacs, j'en entends un couiner et pousse un soupir de soulagement. Ceux-là n'ont pas l'air de vibrer...
Pitou G.
P.S. : En ce moment, avec cette classe, je suis en plein dans l'agonie de la République romaine. On a vu comment César, aidé en cela par un Sénat servile, a fait disparaître une à une et en toute légalité toutes les précautions prises par les fondateurs de la République pour se prémunir d'un retour à la monarchie. M'est avis que si César avait pu toucher à l'indépendance de la télé publique et du système judiciaire, il aurait commencé par là...
Petit à petit, je vois surgir des cartables de ces demoiselles tout un assortiment multicolore de petits canards : Deux ou trois, pour commencer, puis c'est une armada avicole qui apparaît comme par génération spontanée à côté des trousses. À chaque poétesse sa couleur (je n'avais encore jamais vu de canard violet). Je n'ai pas trop l'habitude de faire cours devant les yeux ronds de petits emplumés, mais je fais avec - je fais très bien le coq, si je veux. Et je n'en ai même pas eu mare.
Je suis quand même un rien ébranlé à l'idée que les volatiles puissent être tout autre chose que d'innocents et couinants simulacres de caoutchouc. Contre toute attente, je parviens à scotomiser cette éventualité. Et je découvre même un avantage à la situation cocasse : comme il y a deux Délie dans la classe et que je ne trouve jamais très élégant de préciser leur patronymes ou de les appeler "Eh toi là-bas", je n'ai qu'à dire "Canard Vert" ou "Canard orange" et l'affaire est entendue. En plus, ça les fait sourire.
À la fin de l'heure, alors que les anatidés farceurs replongent dans les sacs, j'en entends un couiner et pousse un soupir de soulagement. Ceux-là n'ont pas l'air de vibrer...
Pitou G.
P.S. : En ce moment, avec cette classe, je suis en plein dans l'agonie de la République romaine. On a vu comment César, aidé en cela par un Sénat servile, a fait disparaître une à une et en toute légalité toutes les précautions prises par les fondateurs de la République pour se prémunir d'un retour à la monarchie. M'est avis que si César avait pu toucher à l'indépendance de la télé publique et du système judiciaire, il aurait commencé par là...
5 commentaires:
Ouais, bon, des canards... Qui couinent et dont on n'a même pas la certitude qu'ils vibrent... Mes donzelles sont plus... comment dire?... Plus directes peut-être. A moins qu'elle ne soit plus précoces tout simplement! Sur la trousse de l'une d'elle est noté ce message, que tu auras l'obligeance de ne pas comprendre s'il te plaît (vous pouvez pas comprendre Madame!" ben voyons!): "ouvre la bouche le serpent arrive..."
ben oui, ça croit à toutes les c*, mais ça note des trucs très crus sur la trousse... Va comprendre!
Je te l'ai dit précédemment: chaud-chaud-show.
mamy> le serpent???? cruelle désillusion quand elles verront l'anguille de leur bien-aimé de 14ans au lieu d'un boa constricteur.
les pitous> scotomiser : merci ! j'adore !
Monsieur Pitou,
je decele dans cette derniere phrase une certaine forme d'ironie contestataire qui vise notre bien aimé Nicolas le Petit.
Sousentendre que nous sommes sous un regime monarchique dictatorial est faux. (et donc proscrit par le regime)
Pour la peine quelqu'un d'autre sera nommé a la tête de ton blog, et un car de CRS est bien entendu en route pour t'interpeller en plein cours. :D
Pinaise on en apprend des mots par ici.
Ca fatigue la tête ^^
MamyS=> Oh lala, mais je n'ai jamais prétendu que mes poétesses étaient des dures à cuire, tu sais! Elles sont vraiment mignonettes comme tout! Je vois à peu près ce que tes élèves peuvent donner. J'ai déjà assisté à une journée de cours de ma copine Saby Banana, et au bout d'une heure, j'avais déjà la tête en vrac... Cela dit, nous avons aussi des donzelles brutes de décoffrage, par chez nous. Exemple ici (assez soft, mais j'adore): http://montdepitous.blogspot.com/2008/02/de-la-rpartie.html?showComment=1202144520000
Guilitti=> L'anguille? T'es gentille (mais c'est vrai que tu vois des lycéens, toi)! Je ne suis pas allé vérifier, bien sûr, mais je pense qu'on est plus près de l'orvet...
Timy=> Mais c'est ça qui est fort : sous César, Rome n'a jamais cessé d'être une république!
Sixtine=> Je ne voudrais pas que tu perdes la main!
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