Le blog coruscant et capricant d'un couple de garçons en retour d'exil

samedi 31 mai 2008

Picardia, ziwo poïntse

Certains lecteurs se sont émus du fait qu'ils n'aient pas trouvé trace de l'Eurovision 2008 sur ce blog. Rassurez-vous, nous l'avons vu. Nous avons même fait une expédition jusqu'en Picardie exprès : l'eurovision, ça se regarde chez Poussinou, un point c'est tout! Je renvoie les amateurs chez l'excellent Timy dont les impressions rejoignent globalement les miennes.

Il n'est pas utile de chroniquer sur le sujet : j'ai eu l'impression de voir exactement le même spectacle que l'an dernier (je ne parle même pas de la répartition des points, c'était presque du copié-collé). Sauf que là, y avait l'Azerbaïdjan (le genre de détail qui vous sauve une soirée). Alors si le coeur vous en dit, vous pouvez toujours relire la mouture de l'Eurovision 2007.

Cela dit, l'édition 2008 m'inspire un stratagème pour remporter le concours en 2009 :
vu que Dima Bilan (voir la dernière vidéo de la "frousse des Russes") a remporté le concours pour sa seconde performance à l'Eurovision (avec une chanson très inférieure à la première), je suggère que nous renvoyions la Pouchain (si vous voulez écouter, à vos risques et périls, cliquez sur le lien; je ne vais pas mettre la vidéo sur le blog, faut quand même pas déconner). Avec une telle resucée, si on ne gagne pas, c'est à désespérer ;-)

Pitou G

P.S. : nous reviendrons très pouchainement prochainement sur le reste du week-end picard.

vendredi 30 mai 2008

La joulie poule neire!

Calim en fin d'après-midi, Calim au matin,
indélogeable de son petit panier.

Ce chat n'a pas oublié qu'il doit son nom à un petit poussin noir qui reste accroché à sa coquille. Sur ce petit nid rempli de terre, il semble attendre patiemment sa première ponte (on n'est pas près d'avoir des oeufs frais...)

La joulie poule neire
A byin de la minsère
O veit pus mais cllai
O va touot de travers

Biâo que la cache seit dreite
Ch'est eune vraie surguette
D'aveu ses leunettes
Ol avise pus miette

V'la-t-i paé hélas
Qu'o grile patrafias
Cha fit tête ne bas
Eun reide biâo quinetras

Mais le gentil quétoun
La juque sus sen dos
I s'en vount là l' loung
Chauntaunt eune caunchoun

Paroles : Marcel Dalarun - Musique : Véronique Pézeril
Extrait du CD "Caunchounettes normaundes" © 2000

jeudi 29 mai 2008

Brèves haquenéiennes

Les élèves de 5ème Anges collaboraient tous activement à leurs travaux de groupe. Je savourais intensément le bonheur de les voir s'échiner sans avoir à intervenir, quand soudain mon regard se posa sur Fine. Elle mastiquait d'une mâchoire alerte.

"Fine, notifiai-je avec aplomb, observe-toi attentivement et tu verras qu'il y a quelque chose qui ne va pas."

Je la vois alors baisser les yeux sur sa poitrine naissante.

" Non, Fine, c'est plus haut que ça se passe!"

Elle rougit et ses camarades éclatèrent de rire tandis que je sombrais dans la perplexité : me traînerais-je donc la réputation de reluquer les seins des élèves?

*

Il paraît que le chewing-gum stimule la mémoire. C'est vrai qu'on a jamais vu une vache se perdre sur le chemin de l'étable.

*

Dans la série "ils ne vivent pas dans le même monde que nous", un élève de 5ème Anges a dit à une collègue qui leur annonçait que je les accompagnerais à une sortie :
"Ah? Il est sévère monsieur Pitou G."

*

Le 20/05/08. Madame, monsieur, Tibulle a fait un pas de trop sur la voie de la raillerie blessante. À une camarade qui ânonnait un poème, votre fils a suggéré : "Mais va donc faire ça aux toilettes!" L'esprit ne dispense pas de l'élégance.

J'avoue que je me sens un peu coupable sur ce coup-là, parce qu'à chaque soupir ou pique qu'il envoie à cette fille fantasque, ce diablotin me lance un sourire et un regard en coin pour s'assurer qu'il a mon aval. Et c'est vrai qu'il l'a souvent eu, vu que :

- la fille en question, toujours très volontaire pour prendre la parole, met régulièrement les oreilles de toute la classe au supplice. Elle lit de façon très expressive, mais jamais sur le bon ton. Dans ses meilleurs jours, elle est juste grotesque; le plus souvent, elle nous les brise menu. Parce qu'en plus, il y a la gestuelle qui va avec...

- moi-même, j'ai du mal à ne pas la vanner (faire semblant de ne pas la voir au moment de désigner un lecteur ou surjouer la déception quand elle a un fou-rire qui l'empêche de continuer à lire...). Ne pas grimacer quand elle écorche un vers tout en s'emportant ridiculement et à contretemps, ça m'est juste impossible. Alors, dans ces moments-là, quand Tibulle gémit un "oh nooon", j'ai plutôt envie de lui tapoter l'épaule d'une main complice.

- bah, c'est Tibulle, quoi!

N'ai-je pas encouragé ses méchants penchants?

*

"Limen, liminis, neutre. Vous ne voyez vraiment pas ce que ça veut dire? (une voix murmure dans ma tête :"tu vas encore te mettre dans une situation délicate"). Bah voyons, vous savez ce que sont des préliminaires, quand même, non? (attention danger!) C'est ce qu'on fait avant d'entrer, évidemment!"

Je n'ai même pas pris la peine de rajouter un "dans le vif du sujet" pour avoir l'air de jouer les âmes innocentes. À quoi ça aurait servi?

Pitou G.

mercredi 28 mai 2008

Venez frapper à l'huis

Non, ce ne sont pas les antiques armoiries des Pitous,
clefs bronze entrecroisées sur lie-de-vin,
mais le reliquat de trousseaux désormais inutiles.


Nous vous l'avons annoncé il y a bien longtemps, les Pitous font porte neuve. Le mastodonte de chêne est enfin en place (après les Saints de glace, mieux vaut tard que jamais). Estimée à 85 heures de travail, sa confection en a nécessité 30 de plus, à en croire la patronne. Gageons que l'ébéniste a pris son pied à la faire (il ne se paie pas qu'en plaisir, hélas)(et le jeune Adoniste pas en nature, deux fois hélas).

Avant/ après : Devinez laquelle ferme le mieux.


Les Pitous ont enfin apparié leur porte à leur statut de bourgeasses, et ont fait un pas de plus vers leur ambition secrète : faire crever de jalousie tout le voisinage (à coût coups de billets de mille et de billets de mille).
Vous ne verrez pas encore de photo de l'extérieur, la partie la plus aboutie : faute de temps, elle n'est pas encore peinte. M'enfin, c'est pas comme s'il pleuvait tout le temps...

C'est vrai que la boîte à lettres, large et hermétique, fait un peu verrue côté intérieur. Mais vue de dehors, elle devrait se fondre harmonieusement dans le décor. En tout cas, maintenant, notre facteur nous baise les pieds quand il nous croise : il n'arrivait à rien avec la micro-fente de l'ancienne (vantard!).

Prix spécial du jury pour les grilles de fonte, dont on ne soupçonnait pas la finesse du décor, masquée par des litrons de peinture foncée. Le dessin est délicat, les détails foisonnent.
À travers les volutes métalliques, vous devinez la maison d'en face au cossu enduit de ciment (un projet d'article sur son occupant dort depuis six mois dans nos soutes).

Pitou G

mardi 27 mai 2008

Teasing

Bon là, faut que je blogue. Faut que je blogue, sinon Montdepitous va se réenfoncer dans l'enfer du silence, comme dans les derniers mois de 2007.

Faut que je blogue. En plus, j'ai plein de trucs à raconter : des histoires toujours plus folles en terre d'Haquenée (enflammer un aérosol pour cramer les cheveux d'une petite camarade ou manquer de sauter à la gorge d'une de leurs profs : elles ne manquent pas d'imagination, nos chères têtes blondes!), une porte d'entrée de toute beauté (déjà photographiée en plus), un vikène en Picardie pour cause d'Eurovision et séjour à la ferme (autant dire qu'on a fait le plein en histoires pétillantes de Jebaguenaudedanslespâturages)...

Alors oui, j'ai de la matière. Mais dans les derniers mois de 2007 aussi, j'en avais. Et pas qu'un peu. C'est pas une garantie, ça.

Faut que je blogue. On tenait un bon rythme, là. C'était stimulant. Les statistiques du blog s'envolaient...

Faut que je blogue.
Mais je suis claqué.
Mais c'est la course aux copies et aux conseils.
Mais je suis tellement irritable que je vanne très méchamment des gamines juste un peu bavardes. Exécrable* Pitou...
Et ce n'est pas mon homme accaparé par ses obligations municipales qui va le faire pour moi.

Pitou G.

* Une erreur orthographique sur ce blog? Non, vous avez dû rêver...
Merci à la vigilance sans faille de nos lecteurs.

jeudi 22 mai 2008

Pour le pire et pour le meilleur

Ce matin-là, Grelinda, flanquée de ses deux suivantes, a fait une entrée fracassante : un quart d'heure de retard (pour cause de papouillages dans les toilettes "t'es trop ma cop's, pétasse, smack"), gloussements, concert de craquages d'articulation avec regards en coin, re-gloussements, mâchage de chouine-gomme caractérisé (bouche-ouverte, quoi). Le tout assorti des élégants commentaires qui lui sont coutumiers. Bon, c'est pas grave, les autres n'étaient qu'en évaluation, après tout.

Mais tout cela n'a aucune espèce d'importance, vu que l'heure suivante, j'avais ma classe d'anges et que j'ai ramassé ça :



mercredi 21 mai 2008

Le petit ramoneur

Etant donné que je suis hautement considéré au sein du collège Haquenée, j'ai le privilège (naturel si on le rapporte à mes qualités pédagoguiques) d'occuper ma salle. Certes, mon domaine (que je consens à prêter dans les rares moments où je ne suis pas au front) n'est pas équipé d'un quelconque lecteur dévédé - et d'ailleurs, qu'en ferais-je en l'absence de télé? En revanche il est pourvu d'une de ces cochoncetés de tableau Veule-Laid-Da, assorti de ses feutres à usage unique (et de plus en plus unique, ah ma bonne dame, rendez-nous nos feutres d'antan!).
Je ne sais pas comment je fais mon compte, mais malgré ses trois vantaux rabattables, je passe mon temps à effacer le tableau. Et c'est un vrai problème, parce que je le frotte avec ça :



Dans le coin supérieur gauche, vous avez un très léger aperçu de l'état originel du spécimen (il y a deux ou trois semaines) : un seyant coussinet à carreaux rembourré de mousse. Ce n'est plus que crasse, et la plus abominable qui soit, à la fois grasse et volatile. Et collante, avec ça. C'est bien simple, on en fout partout de cette suie; il suffit d'observer le bureau : avis aux détectives amateurs, les empreintes digitales de Pitou G. y sont imprimées, mêlées à celles de trois de ses collègues (dont une ne parle pas français, mais ceci est une autre histoire). Elles sont aussi sur les photocopies que je distribue aux élèves ou aux copies que je leur rends (tenez, un petit souvenir de moi! si vous insistez je peux aussi me frotter l'intérieur des joues avec un stylo et vous l'offrir, mais seulement si vous avez au-dessus de la moyenne!). Je pourrais aussi photographier mes pochettes cartonnées, qui donnent l'impression d'avoir été sauvées in extremis d'un incendie. Ça, c'est pour les dégâts matériels. Mais à la fin des cours, ce sont aussi mes joues, mes tempes, mon menton, qui sont maculés de noir. Et inutile d'espérer se replacer le paquet en catimini derrière le bureau : on serait inévitablement trahi par des marques accusatrices (foutus sycofeutres).

Ces derniers temps, j'avais les mains tellement sales qu'à chaque fois que j'empoignais la chose, je ne pouvais réprimer une moue de dégoût, ni les commentaires qui vont avec. Catul a fait mine de s'essuyer les mains sur son pull (sur mon beau pull en cachemire? mais t'es pas un peu fou!), et un Tibulle hilare s'est fendu d'un clin d'oeil et d'un indispensable commentaire : "mais m'sieur, à quoi il vous sert, votre pantalon?" (à protéger ta vertu, mon enfant).

Je me demande si je ne vais pas réclamer à corps et à cri, pour l'an prochain, un bon vieux tableau noir (vous comprenez, m'sieur boss, c'est que je suis un hussard noir de la République).
Je chéris mon ADN de m'avoir épargné la fatale allergie à la craie (Lucinde n'a pas ce bonheur, en plus de son intolérance au blé, aux élèves et aux services publics).

En attendant, j'ai réfléchi à un subterfuge anti-souillure. La solution? Obliger les mômes à effacer le tableau à ma place. L'esclavage moderne, y a que ça de vrai!

Pitou G.

mardi 20 mai 2008

Lycée Infini : 10 ans après

Juste histoire de vérifier que nous avons bien tous uniformément vieilli, nous sommes allés pique-niquer avec quelques anciens comparses du lycée Infini, sur une ancienne décharge publique réaménagée en espace paysagé. Banqueter sur une montagne d'immondices, tout un symbole...

Vue de notre promontoire d'ordures

Finalement, peu d'anciens khâgneux ont fait le déplacement et, à vrai dire, ceux qui étaient présents sont ceux avec lesquels nous avons gardé contact. Pas vraiment de retrouvailles, donc. Et assez peu de souvenirs évoqués : l'ambiance n'était pas à la commémoration ou au regret (mais bon, on a quand même fait la liste de toutes les tares de nos anciens profs et joué à "Qui n'est pas rentré dans l'Educ'Nat'?")

Sans nous soucier des passants et des petits bouts qui, intrigués, se seraient bien incrustés auprès de nous, nous avons joué à :

C'est un genre de Uno, à ceci près qu'on pousse des cris d'animaux en posant les cartes (sauf quand elles sont rouges, sauf le coq rouge qui coquerique alors cocotaki!). Ça, c'est pour les règles de base; on se dit que ce n'est pas bien compliqué, mais il faut savoir que certains adultes s'entêtent à faire bêler les vaches et meugler les moutons (et sans vouloir les dénoncer ni vous alarmer, ils apprennent à lire à vos enfants). Pour peu qu'on introduise les règles d'expert, ça devient un carnage jouissif. J'ai a-do-ré faire enrager la Lionne Rousse, ma voisine à qui j'ai soufflé trois victoires en lui faisant crasse sur crasse. Elle n'avait qu'à ne pas se laisser distraire par les derniers ragots rapportés par Fredouille qui bosse pour la rédaction de Glouseur. Comme quoi, dix ans après, elle est toujours aussi mauvaise joueuse (et toujours aussi accro aux cancans)!

C'était sympa, mais c'est vrai que ça fait beaucoup de route juste pour un pique-nique. Quand je pense que c'est aussi pour se rapprocher de nos amis qu'on a quitté l'Amiénie, c'est tout de même dommage qu'il n'y en ai aucun à moins de cent bornes de chez nous....

Pitou G.

lundi 19 mai 2008

L'insoutenable légèreté du Pitou...

Nulle malice dans mon article à sensation comme dans Glouser, si ce n'est celle laissant entendre qu'une fable se cachait parmi ces révélations, toutes exactes.
J'ai effectivement vu disparaître dans la cuvette d'aisance cette serviette à carreaux rouges un 1er janvier.
Avant cinq ans, j'étais un ignoble petit troll enfant plein de vie:
Un jour ma mère m'a découvert riant aux éclats parce que je balançais les jouets par la fenêtre. Ce qui était moins grave que le jour où j'ai chaviré avec une télévision (connerie de meuble à roulette avec un plateau inférieur pour les pieds). Plus dangereuse fut la fois où j'admirais la fumée se dégageant d'un bonnet de schtroumpf que j'avais schtroumphé sur l'ampoule de ma lampe de chevet, m'exclamant: "Oooh! C'est beau!"
Le plus souvent, je provoquais simplement une bonne crise de honte à mes parents: le même soir, les heureux propriétaires du canapé que j'avais recouvert de cire ont vu passer par la fenêtre (encore) une hideuse coupe de cyclisme.
Ainsi, au Printemps (celui avec les vendeuses qui tirent la tronche, pas celui avec les oiseaux et les fleurs) j'ai fait tomber trois mannequins car j'avais voulu dire bonjour à la "dame" (dont je n'avais pas lâché la main)
Ou encore à la boulangerie:
"ça fait 10 francs madame.
- Pour une baguette?
- Et pour le pain au chocolat que votre petit a pris."
Il faut dire qu'à la crèche, je piquais dans l'assiette du voisin à l'appétit d'oiseau (luttons contre l'anorexie).

Le plus surréaliste (vu d'aujourd'hui) fut peut-être cette fois où maman m'a trouvé allongé tendrement avec une petite copine, qui m'appelant du prénom de son père, me disait "ça va jean-Pierre, tu te sens bien?"
Vous croyez que cela s'invente?

V.

dimanche 18 mai 2008

Cat Castel

Ces deux noirauds de matous ont à leur disposition une maison de bourgeasse et un accès illimité au lit conjugal :

Ne vous fiez pas aux sages apparences : bien qu'incapables de rester loin l'un de l'autre,
ces chats n'arrêtent pas de se friter.

Eh bien, croyez-le ou non, ils n'aiment rien tant que la cabane du fond du jardin, toute de tôle, de briques, de verre et de saleté. Ces derniers jours, on y crevait de chaud, mais ça a fait leur bonheur. À chacun sa place, l'essentiel étant de pouvoir se surveiller du coin de l'oeil :

Chatasses!

Pitou G

vendredi 16 mai 2008

Jardin après l'orage

Un jardin, c'est diablement agréable d'y paresser quand il fait beau. Mais c'est encore après un orage qu'il devient captivant de l'observer. Il fourmille alors de détails précieux, comme ces perles d'eaux lovées sur le velouté des feuilles (n'hésitez pas à cliquer sur la photo pour y voir l'eau claire):


Et ce ne sont pas quelques gouttes qui vont détourner les chenilles de leur festin de pucerons (en haut à droite, sur le lupin):



Ou ces insectes lombrics lubriques de leur dessert :

Ceux-là baisent au quatre coins de notre jardin depuis des jours et des jours...
(et ils n'ont pas à craindre de se faire surprendre par le voisinage, les veinards)


Pitou G.

jeudi 15 mai 2008

Brèves de brume

Certains matins, surtout après un long vikène, on se demande si on est bien réveillé...

Tibulle était absent lors de la séance précédente où avait été lancé un travail de groupe. Comme je lui demandais de se greffer à l'un des deux groupes où il restait de la place (des groupes de filles, pour bien faire), il me répondit : "Je peux pas plutôt faire le passif?"

Et ben j'étais tellement à l'ouest que je n'ai même pas pensé à un truc grivois. Enfin, pas tout de suite...
(l'engourdissement de mes neurones m'a permis de tourner sept fois ma langue dans ma bouche avant de me taire, ce qui n'est pas plus mal; surtout que Tibulle est du genre futur enjôleur)

***
D'autres matins, on se demande si on avait bien les yeux ouverts au moment de se coiffer. Accueil sympathique d'Enlumineur (Enlumineur est de l'étoffe des "il ne le sait pas encore*"):
"Oh monsieur, vous vous êtes fait une houppette?"

Je suis particulièrement fier de ma répartie : "Euh ouais, et ben, tu vas voir".
Très en verve, le pitou, au point du jour...

Pitou G

* Le concept du garçon "il ne le sait pas encore" est explicable sur simple demande.

mercredi 14 mai 2008

"Les enfants, j'ai fait du riz au lait!

- Oh, chouette!"
En fait non, j'ai fait un entremet vanille, dans de petits bols à thé. G. le préfère démoulé sur une assiette et décoré par quelque chose qui n'est pas de l'angélique confite. (celui qui découvrira l'ingrédient mystère en gagnera une boîte s'il nous invite)


Classieux, non?

V.

ps: Sinon nous avons assisté hier à un autre récital, ce qui explique l'absence d'articles depuis trois jours: le choc esthétique nous a mis en catatonie. Explication à venir.


dimanche 11 mai 2008

On ne saurait aller chercher trop loin le plaisir de rentrer chez soi.*

Un ami du lycée Infini, travaillant dans un groupe de presse parisien, expliquait hier à quel point le voyage était une obligation sociale dans le milieu qu'il fréquentait. Au point qu'il a préféré dire à ses collègues qu'il avait des travaux chez lui lorsqu'il a pris dernièrement des congés sans avoir l'intention de partir. Apparemment, il lui aurait été préjudiciable d'avouer qu'il s'apprêtait à rester chez lui en chaussons, regarder Motus ou classer sa collection de timbres.

Je n'ai rien d'un voyageur. La propension à rêver devant un beau paysage, peut-être. Mais je n'aime pas voyager. On pourrait me rétorquer que c'est parce que je n'y ai jamais vraiment goûté. C'est possible. Mes parents m'ont emmené une fois en Touraine, chez des amis. Ce furent nos seules vacances. Il faut dire qu'après avoir quitté la haute pour la basse Normandie, nous faisions souvent le trajet retour pour voir la famille. Sans eux, j'ai à mon actif deux séjours scolaires en Angleterre, une classe de neige et un Noël en montagne avec mes grands-parents. Je me souviens avec précision de mon père, fulminant face au spectacle télévisé des bouchons à l'entrée des stations de ski. Maman serait bien partie pour un séjour bord de mer à l'hôtel, Papa était plutôt camping et partie de pêche. Nous restions donc à la maison. L'adage maternel était "Pourquoi partir si c'est pour faire la même chose qu'à la maison, le confort en moins?". Aller chez mes grands-parents constituait donc l'horizon indépassable de mes voyages d'enfant. Adolescent, j'ai fait du camping avec des amis... à quelques kilomètres du foyer. Adulte, j'ai participé à un séjour scolaire dans le nord de l'Espagne, un week end en Belgique (Ostende, neige sur la plage sous un ciel bleu) et quelques incursions en terres provençalo-azuréennes.

Parfois, je considère la possibilité de partir, je feuillette des guides de voyage, rêvasse sur le net. Je songe à louer une maison avec quelques amis, se baigner, jouer, discuter longuement sur la terrasse face à l'ample paysage... Belles images, mais j'oublie les emplois du temps, les contraintes familiales, professionnelles, financières. Alors rien.
Nos week-end et nos vacances restent donc familiaux. Etretat ou Cherbourg, ce n'est pas si mal.
Au fond, je répugne à bouger si ce n'est confortablement: deux heures de route me font maudire notre pauvre Yaris (voilà peut-être pourquoi les gens aiment les grosses voitures). Le train me plaît assez, surtout quand on peut y dormir, mais il y a le stress du départ, les changements, les places exigües, les enfants bruyants, les téléphones portables et les conversations connes. Tous ces inconvénients, loin d'être exclusifs, se combinent à merveille. Aveu; je n'ai jamais pris l'avion. Pas de phobie à priori, juste une objection morale: le voyage moderne est néfaste pour l'environnement: émission de CO2 du transport aérien (un Français rejette près de 9 tonnes par an. UN aller/retour Paris-Djerba c'est 1 tonne de Co2 rejetée), destruction des écosystèmes, prédation des ressources naturelles (l'eau des piscines, des golfs,)... J'arrête, j'imagine les yeux et les oreilles qui se ferment, pourtant je ne veux culpabiliser personne.
Quand l'on sait, il est bien difficile d'ignorer à nouveau.

Mon cher G., qui fut un pitou cosmopolite, ne court pas davantage après le voyage. Il ne reste plus qu'à assumer socialement. Heureusement, notre danseuse de maison nous fournit d'excellents alibis: "Oh oui, il a fallu changer le toit et l'isolation en chanvre c'est tellement cher, pour le prix on aurait pu partir une semaine en cloube tout compris!"

Ami lecteur, voyages-tu?

V.

PS: * Paul Morand

samedi 10 mai 2008

Einmal ist keimal*

1) Depuis mon enfance, j'ai la passion des catalogues; la séduction des objets offerts en abondance fut pour moi la source de délices sans cesse renouvelées. Certes, l'éveil de ma (mauvaise) conscience écologique, la philosophie du contentement, ou l'épreuve des réalités économiques (comment cela je ne peux pas acheter un lustre à 1500 euros?) ont quelque peu freiné mon ardeur catalogique, mais je continue de feuilleter avec un plaisir coupable bon nombre d'opus commerciaux, du mince feuillet à l'imposant bottin. La plupart du temps je n'achète rien, mais je rêvasse, m'interroge sur l'utilité de l'objet, la validité du désir qu'il suscite. Je le rapprocherai (justifions nos travers!) de mon goût en littérature pour le fragment: Les Mythologies de Roland Barthes, Penser/Classer de Perec, Les Miscelannées de Mr Schott, le haïku...

2) J'ai horreur de lire les modes d'emploi des objets courants (sauf conséquences potentiellement néfastes) , de suivre à la lettre une recette de cuisine. Je commence toujours plein de bonne volonté, par jeter un oeil aux préconisations culinaires pour m'en écarter aussitôt. Je sais que mon riz doit cuire 10, 15 ou 30 minutes (riz complet bio!) mais je ne pense jamais à regarder l'heure au bon moment. Ainsi je rate régulièrement des plats simplissimes qui exigent juste un peu de précision sur les temps de cuisson (oeuf au plat, steack - surtout surgelé...). A contrario j'ai souvent des bonheurs culinaires avec les salades composées ou les recettes en cocotte (plus ça cuit, meilleur c'est!). Je commence en général tranquillement, puis je m'emporte, ajoutant les ingrédients les plus disparates. Inutile de dire que je ne réussis jamais à refaire exactement ce que j'ai réussi une fois. Infâme ou délicieux, ce ne sera qu'une fois.

3) Enfant, je dessinais des châteaux, façades et plans intérieurs, je ne ratais pas une occasion de construire des cabanes ou de transformer une couette en tente. A la plage, je bâtissais des édifices de sable et surtout des barrages, des canaux et des douves. J'avais patiemment assemblé une ville en Légo (ce n'était pas difficile: la gamme était fort développée à l'époque et j'ai été fils unique pendant dix ans.. Maisons, restaurant italien, hôpital, caserne, aéroport, tramway...)
Aujourd'hui je lève souvent le nez pour admirer les détails d'architecture des bâtiments, même ordinaires. Je regarde avec intérêt les annonces immobilières locales... ou haut de gamme (histoire de se tenir prêt pour le jour où l'on gagnera à la loterie). D'ailleurs je pense parfois à devenir agent immobilier, quand il me prend l'envie de me lancer dans la course à la réussite (excellent jeu d'enfance de G. et son frère: le but étant de dépenser ses revenus en biens et services divers pour gagner en standing et augmenter ses revenus... Les années 80 sont trop vite passées!)

4) Quand j'avais neuf ans, j'ai fait tomber ma serviette dans les toilettes. J'accompagnais un petit cousin et lorsque je me suis penché au dessus de la cuvette pour actionner la chasse, la serviette s'est échappée. J'ai essayé de la rattraper. Je la revois encore tournoyant inéluctablement. Craigant la réprimande, j'ai été mortifié par l'hilarité qui a saisi mes parents et leurs invités à l'audition de mon épopée.

5) Avant d'être un enfant rêveur et plutôt solitaire (l'on est parfois très seul à l'école), j'ai été un petit monstre. Entre deux et quatre ans, j'ai: renversé un litre de cire sur le canapé neuf des gens qui nous avaient invités; fait tomber une télévision sur moi, ai fracassé un rouleau musical Fischer price sur les marches d'un escalier, balancé des petites voitures par la fenêtre... Promis, je n'ai jamais été cruel avec des animaux! Heureusement, aujourd'hui je serais sur la liste des criminels potentiels (est-ce que ça a été vraiment abandonné, cette idée lumineuse?)

6) J'ai compris le fonctionnement de la cédille en... 5e. Avant, j'en mettais une à mon prénom, jusqu'au jour où ma professeur de français m'a collé la honte (je l'avais bien mérité, ayant fait une remarque de petit con sur un accent mal graphié au tableau... Il n'empêche que j'ai retenu la leçon... pour la cédille) Je me souviens avoir suscité le désespoir de mon maître en CM1 et l'impatience de ma classe parce que je ne comprenais pas l'astuce pour différencier "a" et "à". Toujours en 5e je me rappelle n'avoir rien compris au COD ni au COI. Les fonctions ne se sont vraiment éclaircies pour moi qu'en 4e, avec l'allemand et le latin dont j'ai tiré un grand bénéfice. Pourtant cela n'avait pas bien commencé: lors de l'initiation en 5e, j'ai traduit une phrase de contrôle par "la reine est pécuniaire". Devenu professeur de français, je suis parfois trop indulgent avec les incompréhensions de mes élèves.

7) En maternelle j'ai eu le premier prix en... arts ménagers. A deux ans, j'étais fasciné par l'aspirateur et m'exclamais lorsqu'on le passait devant moi: "Oh le badai-ateur!" J'en fabriquais même avec une paille et du papier. L'hérédité sans doute: ma grand-mère est la seule personne que je connaisse à nettoyer du propre. Qui soulève l'assise des chaises de la salle à manger pour virer les miettes après chaque repas? Mamie. Qui repasse du linge humide avant de l'étendre? Mamie et... moi parfois aussi. J'éprouve une intense satisfaction lorsque tout est propre et rangé (rarement). Que le seuil de crasse atteigne un certain niveau et je deviens hystérique. Etudiant, je faisais le ménage en grand tous les samedis matin, comme ma grand-mère (paternelle, l'autre faisant le ménage tous les jours. Tous les jours: poussières, aspirateur, serpillière...). Que de névroses!

Je me dois de refermer le catalogue pour aujourd'hui, je ne sais pas si j'ai répondu à la commande de Sixtine (un tag d'il y a six mois? ah déjà...) Sept révélations sans importance... je crains d'avoir abordé à l'essentiel, c'est dire ma profondeur! Quant à savoir ce qu'il y a de faux là dedans, cher lecteur assez courageux pour arriver jusqu'ici, je te laisse juger.

Pitou V.

PS: *Une fois ne compte pas

vendredi 9 mai 2008

Conversation matinale

La scène se passe dans une chambre.
Pitou V. s'affairant autour du lit,
Pitou G sous la couette.

Pitou V : Je ne t'ai pas dit hier, mais j'ai essayé des vêtements sympa chez Nouille Man. J'ai essayé un costume, enfin décontracté, hein, le genre qu'on porte sans cravate, mais avec quand même plus de tenue que l'ensemble que j'avais acheté chez Gentilhomme Fermier; c'était pas mon meilleur achat, ça. Bref... Avec le costume, j'ai essayé un polo gris bleuté - il y en avait aussi un joli en orange passé, tu sais, le genre de couleurs qu'ils aiment bien, chez Nouille Man. La vendeuse a été agréablement surprise de l'ensemble; apparemment elle n'avait pas pensé à cette combinaison. C'était curieux comme ce bleu grisé et cet orange allaient bien ensemble : ils avaient la même valeur tout en étant opposés sur le cercle chromatique...

Pitou G : gnin?


Vous le voyez bien, ce n'est pas parce que mon homme n'a rien à dire qu'il n'écrit presque pas sur ce blog...

Pitou G.

jeudi 8 mai 2008

Coeur de cible

Tu es une femme.

Ou si tu es un homme, c'est d'autres hommes que tu regardes.

Laisse-moi deviner: tu travailles dans l'Education nationale, non?

Et, puisque tu en es aux confidences, tu voterais pas un peu à gauche, quand même?


C'est pas facile d'élargir son coeur de cible...

***

Je dédicace ce morceau à la propriétaire d'un cloub privé sur le point, hélas, de fermer ses portes:



Pitou G.

mercredi 7 mai 2008

Beau bun

Samedi dernier, nous avons reçu la visite de Roseline de b. (pas la ministre, la bretonne). Ajoutez à cela un soleil splendide, et vous aurez une petite idée de ce que peut être un vikène délicieux.
Visiblement, un vikène délicieux n'est pas un vikène hyperactif. Rien n'est meilleur que de paresser au jardin avec un bouquin en main (on a même le droit de le lire). Si c'est bien accompagné, c'est encore mieux; même pas besoin d'échanger un flot de paroles.

Ça, c'était pour l'après-midi. Le matin, je l'avais passé aux fourneaux pour régaler ma tablée d'hommes (ah oui, il faut que je vous le confie, quand même : Roseline est un homme) d'une épaule d'agneau au citron confit et d'échalotes glacées*. Après un repas pareil, vous comprenez mieux le glandage post-prandial (brillez en société grâce à votre manuel de conversation: Un mot par jour avec les Pitous)(arrêtez un peu de crâner, je suis sûr que vous ne le connaissiez pas, ce mot, glandage).

Pendant ce temps, Pitou V. était au travail et Roseline étendait notre linge. Je sais, c'est du joli de déléguer ses tâches ménagères aux invités, mais :

- dès que je levais les yeux vers la corde à linge, la chaleur du soleil réactivait les propényls des échalotes (il paraît que c'est ça qui fait pleurer; parce que n'en déplaise à ce site, leur épluchage provoqua un déluge lacrimal). Allez donc étendre votre linge avec une cécité culinaire!

- pour la première fois de ma vie, mon homme m'a sussuré amoureusement au creux de l'oreille : "mmmmm, tu as divinement étendu la housse de couette, elle n'est même pas froissée!" (euh... c'est pas moi, c'est Roseline!)

Comme le frigo était vide Pour finir en beauté la journée, nous avons décidé d'aller manger chez notre Vietnamien préféré. Pour vous mettre dans l'ambiance, je vous conseille tout de suite de cliquer sur le lecteur suivant, en substituant mentalement le mot vietnamien au mot chinois (c'pas facile, je sais). Un grand merci au Vespéral Vincent qui a rendu possible ce miracle auditif, parce que figurez-vous que cette chanson, et bien on ne la trouve pas sur deezer (scandale!) et que je suis aussi habile en informatique qu'une nouille sautée (bonne dégustation).


Dans cette toute petite salle, on est bien loin de la déco qu'on trouve dans la plupart des restaurants asiatiques. Pas de miroirs, pas de murs rouges, pas de fresques kitsch. On ne peut pourtant pas dire que ce soit sobre : une peinture de danseuse attachant ses pointes trône au-dessus d'un piano droit; entre deux colombages sont accrochés des instruments à cordes et une pendule ayant la forme du Vietnam; quelques statuettes de cochons sont disposées sur la cheminée. Il n'y a pas la moindre cohérence dans tout cela, mais on y est bien.

De toute façon, le cadre, on l'oublie dès la première bouchée. Sachez que Roseline, qui tient scrupuleusement le registre des meilleurs samoussas de France, a classé ceux de ce soir-là sur le podium. Pourtant, on les lui a laissés de bon coeur. Pas question de prendre des samoussas quand il y a du beau brun du bo bun au menu. Le bo bun de ce restau, c'est juste une tuerie, un plat qui ne ressemble à rien de ce que j'ai goûté ailleurs sous ce nom. Le reste du repas est à l'avenant, jusqu'au petit rituel final.

C'est tout de même curieux qu'un restaurant qui serve une nourriture aussi fine s'entête à vouloir servir l'alcool à brûler de riz dans des verres à images cochonnes. Le serveur prendra toujours le même petit air gêné : "j'ai toujours peur de confondre les verres". Bah oui : le temps où les dames avaient un inoffensif petit verre siffleur est révolu; les femmes d'aujourd'hui ont aussi de la barbaque au fond du sake. On a déjà essayé de lui dire, au serveur, qu'il pouvait bien se tromper, que ce n'est pas nous que ça allait déranger, il a l'air de ne pas bien recevoir le message. Là, pour lui, c'était simple : vu qu'on était trois garçons, paf, on a plongé nos regards dans trois origines du monde béantes. Enfin, surtout moi... Pitou V et Roseline se sont contentés de tremper leurs lèvres dans le breuvage et m'ont laissé finir leur verre. Là, j'aimerais bien trouver une chute, mais non, j'ai réussi à tenir debout (pardon).


* Pas de panique, ce n'était pas un sorbet d'échalotes : je les avais juste fait revenir dans du beurre et arrosées de vinaigre balsamique. Il y avait aussi des navets, mais j'ai dû les manger tout seul (la vie de mon gosier est passionnante).

Pitou G.

P.S. pour Roseline : je sais que j'ai un peu bouleversé la chronologie. J'invoque pour ma défense les nécessités dramaturgiques.
P.P.S. : j'ai bluffé Roseline par ma dextérité à manier les baguettes. N'y voyez pas malice.

mardi 6 mai 2008

Something's wrong

Le jour où vous vous apercevez que votre blog compte à vos yeux davantage que votre métier, il faut peut-être réagir....


free music


Pitou G.

lundi 5 mai 2008

Secrète scorie

Pourquoi bloguer quand on peut lire dans son jardin ensoleillé tout un week-end, hein? Pourquoi bloguer tout court en fait?
Désolé pour le retard dans les publications, mais je suis un peu à plat, là, youp-la-la. Je pense que je vais écorcher vive Grelinda avant qu'il soit longtemps. Mais bon, ça n'est pas trop le sujet du billet du jour (passons, passons vite). Ouais, c'est un billet "tu meurs".

Revenons-en à l'objet initial de ce message : la secrète scorie de Guten Tag.
Merci aux participants. 15 commentaires, c'est ici un record, si on considère que je n'ai pas participé au débat (ah tiens, on en a eu 16, une fois, en cessant d'écrire pendant trois mois... comme quoi, c'est pas trop la peine de se décarcasser!) . Bon, je ne désespère pas de dépasser la barre des 20, hein, vous me ferez bien ça pour les 20 ans de Montdepitous...

La lecture de vos commentaires a été un baume puissant pour mon petit coeur de pitou. Ils m'ont appris qu'aucun de vous (ou si peu... merci à ces quelques bonnes âmes) ne me voyait en garçon sage. "Pitou G, un grand débauché? Bah oui, évidemment!". Dont acte. Ça fait toujours plaisir ;)
Allez, c'est l'heure du bilan.

Que je sois un cul gelé n'étonne personne. Z'avez bien raison (je n'aurais d'ailleurs jamais dû vous parler de la chaudière en panne, c'était trop facile). Et oui, j'ai déjà emmitouflé mes pieds dans du papier alu...
On voit moins mes cheveux blancs depuis que ma coiffeuse les a raccourcis. Mais je suis sûr que le temps continue son travail de sape sur le côté gauche uniquement.
Je tourne de temps en temps mon anneau de Gygès en souhaitant être invisible et ce n'est qu'en apparence incompatible avec mon rêve d'enfant de m'exposer chez Pivot. J'y aurais sans doute clamé haut et fort que, oui, on peut convertir une vautrade épique en amour des langues anciennes.

Mais là, je ne surprends pas grand monde. Le vrai enjeu de Guten Tag, c'est apparemment de savoir si j'ai un faible pour l'uniforme de policier ou la tenue d'Adam (et qu'accessoirement, je n'ai jamais bibliquement fréquenté de femmes, mais cette information n'a visiblement pas ameuté les foules). Pour la petite histoire, sachez que j'avais, dans un premier élan, escompté vous faire gober que j'avais été, dans une sombre partie de ma vie, un fan absolu d'Hélène Ségara ou de Lara Fabian (dur dur de choisir). Cela aurait pour moi une performance : aucune idole ne m'ayant jamais rendu hystérique, je ne sais pas trop ce que j'aurais pu raconter. J'ai donc préféré broder à partir d'un fond de vérité : bien que je puisse m'enorgueillir d'avoir un grand-père général, je n'ai jamais envisagé de devenir policier. D'ailleurs, quand j'étais petit, moi, je jouais à Cat's eyes. Et à l'heure de la récré, j'incarnais toujours le chef des méchants (niark niark niark).

Bravo aux champions du flair. Pas de récompense de prévue pour les très nombreux gagnants. Mais vous ne perdrez rien à demander (via commentaire ou mail), on ne sait jamais ce que vous pourriez obtenir ;-)
Bravo aussi à Vincent qui a gagné le titre de commentateur le plus flagorneur. Tu es un ange...

Pitou G

P.S. : oui, oui, je suis très fier de mon titre, aussi.

vendredi 2 mai 2008

Tout est dans le mix

Froid glacial dans ma salle (même polaire, je ne la partage pas) : j'annonce à mes troisième qu'ils vont devoir pousser le régime de leurs neurones pour réchauffer l'atmosphère (ça tombe bien, les minots ont un devoir). Notre ami Tex-le-Mix, qui vient de se glisser dans la classe, déclare alors, royal :
"On va avoir besoin de mes talents!"
(commence par laisser pousser un peu plus sur la nuque : ton "mulet" fait encore pitié)(mais ça sera encore pire quand il sera plus long).

J'imagine qu'il comptait se trémousser sur l'estrade : sa sueur et nos cris de groupies auraient embrasé l'air ambiant. Chiche, la prochaine fois, je le laisserai faire (on n'a pas si souvent l'occasion de rigoler). Moyennant quoi, il n'a pas fait d'étincelles à son évaluation, ce qui n'a pas l'heur de lui esquinter le moral, c'est l'essentiel. Il l'a du reste bien vite finie : le reste de l'heure, il l'a passé à griffonner des girafes, des otaries, des lapins, des éléphants et des demoiselles ayant un air de famille avec Priscilla, folle du désert...


Un petit extrait de Priscilla, folle du désert pour ceux
qui ne se représenteraient pas bien la chose
.

Evidemment, je me suis emparé de son oeuvre et la lui ai commentée, avec l'empressement d'un amateur d'art. Juste histoire de le faire rire un peu plus bêtement (j'aime m'imposer de nouveaux défis); ça a d'ailleurs marché au-delà de mes attentes.
Immense regret : Je n'ai pas osé lui demander de me l'offrir. Dommage, je vous en aurais bien fait profiter (il aurait pu y penser de lui-même, non?)

Pitou G.

P.S. : Allez, demain je publie les résutats de Guten Tag!