Le blog coruscant et capricant d'un couple de garçons en retour d'exil

samedi 26 janvier 2008

On m'a volé mon compteur!

Au diable la discrétion : la nouvelle s'est répandue comme un souffle dans les couloirs du bahut. Vachebdo a consacré un long et brillant article à la mésaventure de Lucinde, une collègue victime d'un grand groupe gazier qui lui aurait arraché son compteur. L'affaire telle qu'elle est racontée ne tient absolument pas debout; mais le ton du journaliste qui prend fait et cause pour Lucinde est vraiment à mourir de rire.

"Lucinde K., nouvellement arrivée à @#&+% pour y enseigner le magyar, espérait y trouver le calme provincial qui lui manquait en région parisienne. Malheureusement, cette courageuse jeune femme aurait de quoi regretter son déménagement après les vicissitudes rencontrées".
En gros, elle n'a pas d'eau chaude ce qui, j'en conviens, est très handicapant. Elle remue donc ciel et terre pour savoir que faire : elle appelle la mairie, la préfecture, le conseil général, régional et, évidemment l'Elysée (personnellement, c'est par là que j'aurais commencé). Le journaliste note, et ça c'est du lourd : "elle pense même à appeler le groupe gazier". Oh bah ça alors! Elle est rudement futée! J'en connais plein qui n'auraient certainement pas pensé à commencer par le commencement. Sauf qu'elle, c'est par là qu'elle finit. C'est un choix de vie, qui suis-je pour juger?

"Les services de Gédéhef joints par téléphone lui ont alors appris qu'elle ne possédait pas de numéro d'abonnée et qu'ils pensaient que l'appartement était vide. C'est vrai qu'en six mois, elle n'avait jamais reçu de facture de gaz. Mais la jeune femme n'y avait pas prêté attention", reconnaît Vachebdo. C'est vrai, ce n'est qu'un détail. Qui se soucie de ses factures, hein? Vraiment, cette brave cliente (oups... au temps pour moi, elle n'est même pas cliente) n'a rien à se reprocher.

"Peu de temps après cet entretien téléphonique, une nouvelle catastrophe vient entacher sa vie ( sic ) : ; en quittant son immeuble, Lucinde K. se rend compte que son compteur a été enlevé". Histoire abracadabrante puisque les compteurs ne donnent pas sur l'extérieur, selon une autre collègue qui a le bonheur d'être sa voisine. Premier réflexe : appeler la police, évidemment. Passons...

L'article se clôt sur une émouvante tirade de Lucinde, pleine d'empathie pour les plus démunis. C'est vrai que ce qu'elle vit n'est pas très drôle, mais il ne fait pas si froid (de toute façon, elle a confié à deux collègues qu'elle ne chauffait jamais chez elle et qu'elle comptait sur les voisins pour maintenir une température correcte... si le compteur ne bougeait pas, tu m'étonnes que Gédéhef ait pensé que l'appart' était vide!). En plus, c'est une jeune célibataire (selon notre chef, très au fait aussi de ses problèmes de gaz*, c'est d'ailleurs le fond du problème), ce n'est pas comme si elle avait un bébé à domicile ou qu'elle avait 80 ans. Vraiment les entreprises d'aujourd'hui ne pensent pas aux gens fragiles.

Langues de vipères que nous sommes, nous avons tous bien ri. Le chef aurait même parcouru les pages rencontres de Vachebdo pour voir sil ne pouvait pas lui dégoter quelqu'un. J'avoue que j'attends avec impatience le droit de réponse du gazier : un article d'une demi-page, on ne le laisse pas passer comme ça.

Pitou G.

* Promis, j'ai écrit ça en toute innocence!

2 commentaires:

Alcib a dit…

Bah, ils ont eu raison de l'enlever : un compteur qui ne compte pas, ça ne compte pour rien !

Elle avait aussi des problèmes de gaz à effet dessert ?

Anonyme a dit…

*...* ça existe vraiment les gens comme ça? O.o Noooon, c'est une blague, hein?