Un blog de profs sans histoires de rentrée n'est pas digne de ce nom. Le truc, c'est que cette année, je ne sens pas de gros potentiel bloguable parmi mes ouailles : c'était bien la peine d'avoir demandé des gnomes pour la première fois de ma vie (le gnome est cette race d'élèves qui dépasse rarement le mètre vingt, ne sait jamais quel crayon utiliser et demande où il faut écrire quand on arrive en bas de sa feuille). Bref, je n'aurais rien eu à vous écrire, n'étaient mes amis...
* LN a passé cette première semaine de septembre à la maison. Chaque soir, nous avons donc pu recueillir ses impressions sur le collège Farfar Away d'Orteil-la-Ruine où elle vient d'être mutée. En soi, c'est déjà assez drôle. Et pourtant, la surprise est venue de son ancien collège.
Le soir de la rentrée, elle a, en effet, reçu un coup de fil d'une ancienne collègue qui lui a raconté le discours de bienvenue du chef. Le tyranneau a dénoncé le comportement scandaleux d'un ancien prof du bahut qui avait filmé les toilettes du collège et balancé le tout sur le net (vous vous rendez compte? un agrégé! même pas un élève!). Qu'y a-t-il d'assez palpitant dans les cuvettes d'un collège picard pour mériter de figurer sur ToileTube, aux côtés de vidéos de murges et de montrages de fesses en tout genre (oui, je sais, je lis dans vos esprits, c'est stupéfiant)? C'est que la dame de service souffre manifestement de graves troubles de l'entendement et accroche, par paquets de deux, les blocs WC sur les canalisations, à la façon de boules de Noël ou d'ex-voto désinfectants... Il est hélas impossible de vous diffuser cette séquence d'anthologie, son auteur l'ayant depuis retirée du site.
Mais ce qui a échappé à la pénétrante vigilance du chef, c'est qu'au début du film, on entendait très distinctement notre copine LN s'esclaffer en recommandant à son collègue de "filmer le truc".
* LN a passé cette première semaine de septembre à la maison. Chaque soir, nous avons donc pu recueillir ses impressions sur le collège Farfar Away d'Orteil-la-Ruine où elle vient d'être mutée. En soi, c'est déjà assez drôle. Et pourtant, la surprise est venue de son ancien collège.
Le soir de la rentrée, elle a, en effet, reçu un coup de fil d'une ancienne collègue qui lui a raconté le discours de bienvenue du chef. Le tyranneau a dénoncé le comportement scandaleux d'un ancien prof du bahut qui avait filmé les toilettes du collège et balancé le tout sur le net (vous vous rendez compte? un agrégé! même pas un élève!). Qu'y a-t-il d'assez palpitant dans les cuvettes d'un collège picard pour mériter de figurer sur ToileTube, aux côtés de vidéos de murges et de montrages de fesses en tout genre (oui, je sais, je lis dans vos esprits, c'est stupéfiant)? C'est que la dame de service souffre manifestement de graves troubles de l'entendement et accroche, par paquets de deux, les blocs WC sur les canalisations, à la façon de boules de Noël ou d'ex-voto désinfectants... Il est hélas impossible de vous diffuser cette séquence d'anthologie, son auteur l'ayant depuis retirée du site.
Mais ce qui a échappé à la pénétrante vigilance du chef, c'est qu'au début du film, on entendait très distinctement notre copine LN s'esclaffer en recommandant à son collègue de "filmer le truc".
* Mon Pitou V. de mari, après avoir joué avec mes nerfs le jour de la pré-rentrée (je suis un grand stressé de la montre), a décidé de bousculer les codes vestimentaires au collège Haquenée. Au grand dam de quelques collègues vaguement pouillasses, il a exhumé de la penderie un costume-cravate. Cela lui a notamment valu d'être salué de la façon suivante : "Tiens, voilà notre inspecteur".
* J'ai été toute la semaine un Sans Salle Fixe, relégué dans la masse défavorisée des profs vagabonds, promenés aux quatre coins de l'établissement, faute d'un bon karma. Non, je n'ai pas pêché; non, je ne suis pas en pénitence. C'est juste que ma salle, fraîchement repeinte (j'ai même pu en choisir la couleur), n'était pas tout à fait prête. La principale adjointe étant une fan inconditionnelle du comique de répétition, elle n'a cessé de m'affecter des salles déjà prises (record : trois profs pour une salle). Les surveillants devenaient chèvres à force d'arpenter l'établissement à la recherche de telle ou telle classe, le dos courbé sous le poids des liasses de papiers à distribuer (et parfois un peu mélangés)
"Excusez-moi : ce sont bien les 4e D?
_ Ah non, ce sont des 5e.
_ (grimace de désespoir) Et vous êtes sûr qu'il n'y a pas quelques 4e D dans le lot?"
Et vendredi en salle des profs, j'ai déclaré à la cantonade, d'une voix de stentor et en éclatant d'un gros rire, que ce serait cool qu'à l'heure d'après on nous ait tous collés dans la même salle. J'avais oublié que la principale adjointe, une femme très gentille, était à deux mètres de moi. C'est raté pour l'opération "charme tes boss". Moi qui m'efforçais depuis un an de donner de moi l'image irréprochable et lisse d'un homme conciliant...
Comme en trois jours j'ai écumé toutes les salles, j'ai été amené à faire ranger mes élèves sous le nez de collègues que je ne vois habituellement qu'en salle des profs. Depuis qu'il m'a vu dans mon rôle de berger, YoungFather se fout de moi parce qu'il paraît que, pour me faire obéir, je baisse ma voix d'un Marcus Junius Brutus une octave...
Pitou G
* J'ai été toute la semaine un Sans Salle Fixe, relégué dans la masse défavorisée des profs vagabonds, promenés aux quatre coins de l'établissement, faute d'un bon karma. Non, je n'ai pas pêché; non, je ne suis pas en pénitence. C'est juste que ma salle, fraîchement repeinte (j'ai même pu en choisir la couleur), n'était pas tout à fait prête. La principale adjointe étant une fan inconditionnelle du comique de répétition, elle n'a cessé de m'affecter des salles déjà prises (record : trois profs pour une salle). Les surveillants devenaient chèvres à force d'arpenter l'établissement à la recherche de telle ou telle classe, le dos courbé sous le poids des liasses de papiers à distribuer (et parfois un peu mélangés)
"Excusez-moi : ce sont bien les 4e D?
_ Ah non, ce sont des 5e.
_ (grimace de désespoir) Et vous êtes sûr qu'il n'y a pas quelques 4e D dans le lot?"
Et vendredi en salle des profs, j'ai déclaré à la cantonade, d'une voix de stentor et en éclatant d'un gros rire, que ce serait cool qu'à l'heure d'après on nous ait tous collés dans la même salle. J'avais oublié que la principale adjointe, une femme très gentille, était à deux mètres de moi. C'est raté pour l'opération "charme tes boss". Moi qui m'efforçais depuis un an de donner de moi l'image irréprochable et lisse d'un homme conciliant...
Comme en trois jours j'ai écumé toutes les salles, j'ai été amené à faire ranger mes élèves sous le nez de collègues que je ne vois habituellement qu'en salle des profs. Depuis qu'il m'a vu dans mon rôle de berger, YoungFather se fout de moi parce qu'il paraît que, pour me faire obéir, je baisse ma voix d'
Pitou G
3 commentaires:
T'es marié à un inspecteur je le savais
Octave, tiens ! c'est un nouveau, lui ? un gnome aussi, j'imagine, puisque que tu dois baisser la voix jusqu'à lui...
et alors, ça fait quoi de travailler avec son mari? (outre le fait qu'il soit inspecteur..)
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