Résumé de l'épisode précédent : Les Pitous sont arrivés dans la plus lénifiante des villes d'eaux (mais la seule source thermale du grand Nord-Ouest de la France, qui produit une eau faiblement minéralisée chargée de propriétés anti-stress et anti-oxydantes, alors bon*) où ils ont rendez-vous avec Newick, celui qui restera pour l'Histoire le premier blogueur rencontré en vrai ( il paraît qu'on dit IRL quand on est geek) par les Pitous.
Je vous écrivais précédemment que, curieusement, cette première rencontre ne m'a pas rendu nerveux, moi qui suis pourtant un grand stressé de la vie (ce qui ferait en soi une bonne raison pour me rendre dans cette station thermale). Pourtant, de tous les blogs que je fréquente, celui de Newick est l'un des plus récents. J'en étais encore à me demander si le manque de familiarité avec son univers était un atout ou un handicap quand il a fallu descendre de voiture. Le temps d'un texto pour signifier notre arrivée (il pleuvait trop pour les signaux de fumée initialement prévus) suivi d'une conversation très succincte avec un poney gris pommelé et nous voyons un jeune homme avancer au loin. Soit c'est Newick, soit c'est un chasseur d'escargots. Le pari était risqué, mais on a saisi notre chance.
Quelles remarques m'inspire donc cette première rencontre? La plus immédiate, c'est que bloguer rend beau, ou alors qu'il faut être beau pour bloguer (il va de soi qu'un échantillonnage représentatif d'une rencontre suffit à tirer des déductions scientifiquement valides). Comment expliquer autrement cette convergence casuelle de trois canons dans une petite ville ornaise? Voilà qui donne envie de vérifier cette conclusion à l'épreuve d'autres rencontres de blogueurs - mais je sais d'ores et déjà que toi, lecteur ou lectrice, tu mets ta beauté au service de l'harmonie du net.
En voyant ce grand brun à l'air timide, je me suis immédiatement dit : "Vivement qu'on soit assis, que je puisse le regarder sans me démettre les vertèbres cervicales". Par chance, j'avais justement sélectionné un restaurant avec force discernement. Comprenez que j'avais fait une recherche internet cinq minutes avant de partir et choisi un établissement du centre ville avec une note correcte et un nombre suffisant d'avis pour être à peu près fiable - en feignant d'ignorer que les commentaires émanaient tous d'anciens employés, parce que je n'avais pas le temps d'en trouver un autre. Tous vantaient le sourire de la patronne, ce qui n'a pas eu l'air d'enchanter plus que ça mes compagnons. Je n'ai pas osé ajouter qu'elle payait ses employés avec ponctualité, je ne voulais pas déchainer leur allégresse. Quand ils ont su que nous mangerions à "La Terrasse", ils ont réprimé un rire sarcastique, levé des yeux embués vers le ciel diluvien et béni mon sens de l'à-propos.
Bizarrement, nous n'avons pas eu de mal à trouver le restaurant dans cet incommensurable étalement urbain, même si Newick (ça a faim, l'âge tendre) a fait mine de s'arrêter devant tous les bistrots croisés en chemin. Un coup d'oeil à la carte nous a décidés (pas cher), mais un peu déroutés : un restau qui vous laisse le choix entre neuf entrées et autant de plats, ça vous donne de la lecture pour toutes vos vacances. Vu qu'il pleuvait (je vous l'avais pas dit?), nous avons survolé ce Guerre et Paix gastronomique et franchi le seuil. Signe encourageant : le restaurant a visiblement une grosse clientèle d'habitués. Nous n'avions cependant pas imaginé que nous diviserions par vingt la moyenne d'âge.
Du repas, il n'y a pas grand chose à dire. C'est d'ailleurs assez décevant, car chacun sait combien, en temps ordinaire, il est hilarant de sortir au restaurant avec nous (et là aussi). Nous avons parlé études, projets, famille et blog, rien que des sujets adaptés au raffinement de notre compagnie. Entièrement rassasié par l'élégance de notre conversation, Newick a calé sur ses moules-frites à la crème (ça ne mange rien, l'âge tendre).
Puisque nous avions réussi notre examen de passage, le beau brun nous a invités à prendre un café dans son appartement. Sachez que Newick sait faire un excellent café et qu'il maîtrise sur le bout des doigts la géographie de sa cuisine. Après qu'il ait rejeté pour nous dix appels de sa mère, manifestement très inquiète de le savoir tout seul dans une station thermale (paniquée à l'idée qu'il perde sa fortune au casino, mette le feu au lac, organise des surbooms d'octogénaires ou qu'il succombe à l'ennui?), il était grand temps de prendre congé, en coupant à travers champs.
Pitou G.
* Nous pouvons témoigner que son eau possède de remarquables propriétés diurétiques (ou que les toilettes locales ont un charme si typique qu'on aime à y revenir)
Je vous écrivais précédemment que, curieusement, cette première rencontre ne m'a pas rendu nerveux, moi qui suis pourtant un grand stressé de la vie (ce qui ferait en soi une bonne raison pour me rendre dans cette station thermale). Pourtant, de tous les blogs que je fréquente, celui de Newick est l'un des plus récents. J'en étais encore à me demander si le manque de familiarité avec son univers était un atout ou un handicap quand il a fallu descendre de voiture. Le temps d'un texto pour signifier notre arrivée (il pleuvait trop pour les signaux de fumée initialement prévus) suivi d'une conversation très succincte avec un poney gris pommelé et nous voyons un jeune homme avancer au loin. Soit c'est Newick, soit c'est un chasseur d'escargots. Le pari était risqué, mais on a saisi notre chance.
Quelles remarques m'inspire donc cette première rencontre? La plus immédiate, c'est que bloguer rend beau, ou alors qu'il faut être beau pour bloguer (il va de soi qu'un échantillonnage représentatif d'une rencontre suffit à tirer des déductions scientifiquement valides). Comment expliquer autrement cette convergence casuelle de trois canons dans une petite ville ornaise? Voilà qui donne envie de vérifier cette conclusion à l'épreuve d'autres rencontres de blogueurs - mais je sais d'ores et déjà que toi, lecteur ou lectrice, tu mets ta beauté au service de l'harmonie du net.
En voyant ce grand brun à l'air timide, je me suis immédiatement dit : "Vivement qu'on soit assis, que je puisse le regarder sans me démettre les vertèbres cervicales". Par chance, j'avais justement sélectionné un restaurant avec force discernement. Comprenez que j'avais fait une recherche internet cinq minutes avant de partir et choisi un établissement du centre ville avec une note correcte et un nombre suffisant d'avis pour être à peu près fiable - en feignant d'ignorer que les commentaires émanaient tous d'anciens employés, parce que je n'avais pas le temps d'en trouver un autre. Tous vantaient le sourire de la patronne, ce qui n'a pas eu l'air d'enchanter plus que ça mes compagnons. Je n'ai pas osé ajouter qu'elle payait ses employés avec ponctualité, je ne voulais pas déchainer leur allégresse. Quand ils ont su que nous mangerions à "La Terrasse", ils ont réprimé un rire sarcastique, levé des yeux embués vers le ciel diluvien et béni mon sens de l'à-propos.
Bizarrement, nous n'avons pas eu de mal à trouver le restaurant dans cet incommensurable étalement urbain, même si Newick (ça a faim, l'âge tendre) a fait mine de s'arrêter devant tous les bistrots croisés en chemin. Un coup d'oeil à la carte nous a décidés (pas cher), mais un peu déroutés : un restau qui vous laisse le choix entre neuf entrées et autant de plats, ça vous donne de la lecture pour toutes vos vacances. Vu qu'il pleuvait (je vous l'avais pas dit?), nous avons survolé ce Guerre et Paix gastronomique et franchi le seuil. Signe encourageant : le restaurant a visiblement une grosse clientèle d'habitués. Nous n'avions cependant pas imaginé que nous diviserions par vingt la moyenne d'âge.
Du repas, il n'y a pas grand chose à dire. C'est d'ailleurs assez décevant, car chacun sait combien, en temps ordinaire, il est hilarant de sortir au restaurant avec nous (et là aussi). Nous avons parlé études, projets, famille et blog, rien que des sujets adaptés au raffinement de notre compagnie. Entièrement rassasié par l'élégance de notre conversation, Newick a calé sur ses moules-frites à la crème (ça ne mange rien, l'âge tendre).
Puisque nous avions réussi notre examen de passage, le beau brun nous a invités à prendre un café dans son appartement. Sachez que Newick sait faire un excellent café et qu'il maîtrise sur le bout des doigts la géographie de sa cuisine. Après qu'il ait rejeté pour nous dix appels de sa mère, manifestement très inquiète de le savoir tout seul dans une station thermale (paniquée à l'idée qu'il perde sa fortune au casino, mette le feu au lac, organise des surbooms d'octogénaires ou qu'il succombe à l'ennui?), il était grand temps de prendre congé, en coupant à travers champs.
Pitou G.
* Nous pouvons témoigner que son eau possède de remarquables propriétés diurétiques (ou que les toilettes locales ont un charme si typique qu'on aime à y revenir)
11 commentaires:
Je ne sais au juste ce qui me rend le plus jaloux et envieux. Tout, sans doute.
Bien vu, je suis tout à fait magnifique, ainsi que toutes les blogueuses que je fréquente :)
Sinon, je précise que les gluants n'ont jamais empêché de faire des pichniques (grâce à cette merveilleuse invention qu'est le papa), et la natalité n'étant pas du tout contagieuse, je reste une personne parfaitement fréquentable ;)
Bon maintenant on veux la partie censurée de la soirée ! ;-)
Chouette G. J'ai trouvé une erreur grammaticale... Cherche bien ...
On avait discuté chaudement de grammaire au début , hein ! ( Rires...)
Les autres lecteurs peuvent aussi chercher . Ceux qui trouveront auront droit à une invitation des Pitou à la " Limace argentée " restaurant célébrissime
TAdF
Ah, j'ai oublié de dire le plus intéressant : ton texte est superbement écrit , il est plein d'humour et de retenue . Bravo !
Je prends toujours un très grand plaisir à lire ta prose. Continue d'écrire , surtout .
Amicalement
TAdF
J'imagine que l'erreur grammaticale concerne "après que" qui est censé commander l'indicatif - mais je ne m'y ferais jamais.
Cela dit j'ai, au passage, corrigé d'autres erreurs.
Bravo !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Tu es formidable !!!!
tu t'es invité à manger avec V. à la limace argentée...
Ceci dit , ton style ...Bravo !Continue , tu m'enchantes ...
TAdF
Y paraît qu'y en a presque pas de partie censurée, dixit GroQuick^^!
N'empêche c'est ouf! Dès que tu rencontres du monde du net, c'est forcément pour le cul.
Les gens peuvent pas imaginer l'inverse!^^
TAdF=> Tu ne veux pas plutôt nous inviter au Petit V@tel?
Flo=> N'est-ce pas ton premier commentaire ici? Bienvenue, si c'est le cas. Je confirme : aucune galipette n'a été tue par cet article (désolé Timy, sache que tu aurais été le premier au courant).
Ciel, je suis découvru! Mon premier commentaire, en effet!
Eric m'a intrigué avec ses Pitous, donc je suis viendu voir par chez vous :p
joli et élégant, comme d'hab chez les Pitous.
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