Il arbore l'inévitable crête (plus ou moins luisante), porte des aigles ou des étoiles sur ses t-shirts, mais surtout, il exhibe une ceinture hautement teck-nologique qui déroule en continu un message bleu et lumineux (bleu, oh ce bleu!) :
TEX-LE-MIX.... TEX-LE-MIX.... TEX-LE-MIX.... TEX-LE-MIX....
Avant de le faire rentrer en classe, je lui suggère de programmer un nouveau flash-info, genre : "bonjour, vous êtes très en beauté, monsieur". Mais il y tient à son TEX-LE-MIX: c'est son nom de teckto-niqueur.
C'est un brave garçon, totalement hermétique à la noble langue ancienne à laquelle j'essaie en vain de le présenter. C'est peut-être incompatible avec le virus qui a pris possession de son système nerveux. Ou avec le rire joliment imbécile qui le secoue par saccades. Ou encore avec les migraines douloureuses qui l'étreignent quand il ne rit pas. Parce que Tex-le-mix est teckto jusqu'au bout de ses boutons d'acné : instable. Le genre de garçon qui commence l'année avec un 20/20 pour plonger aussitôt dans les grands frissons du 01.
C'est un brave garçon, mais j'ai fini par croire que ma seule présence avait le pouvoir de le rendre malade (ou hilare, c'est la loterie trois fois par semaine). J'ai entendu bien des fois des collègues me raconter, non sans un soupçon de plaisir sadique, combien il traînait dans leur cours pour différer un peu plus la torture de venir dans le mien. C'est sûr qu'il arrive toujours en retard avec sa copine (tout aussi hermétique, mais beaucoup moins déconcertante : elle, elle fait tout le temps la gueule).
Au premier conseil, sa moyenne de latin faisait vraiment tache sur le bulletin. Au deuxième, beaucoup moins : quoique divisée par trois, elle se sent beaucoup moins seule. Nous dirons pudiquement que les langues ne sont pas son truc (sauf celle qu'il fourre dans la bouche de sa copine tireuse de tronche). Son côté joyeux lui a même valu de se faire virer d'un cours. Les choses semblaient très claires et c'était au fond très rassurant. Sauf que...
Avant-hier, ma collègue d'histoire estomaquée l'a vu courir en direction de ma salle de cours. Comme si cela ne suffisait pas, il a participé de façon judicieuse et à plusieurs reprises.
J'ai peur...
Pitou G.
C'est un brave garçon, totalement hermétique à la noble langue ancienne à laquelle j'essaie en vain de le présenter. C'est peut-être incompatible avec le virus qui a pris possession de son système nerveux. Ou avec le rire joliment imbécile qui le secoue par saccades. Ou encore avec les migraines douloureuses qui l'étreignent quand il ne rit pas. Parce que Tex-le-mix est teckto jusqu'au bout de ses boutons d'acné : instable. Le genre de garçon qui commence l'année avec un 20/20 pour plonger aussitôt dans les grands frissons du 01.
C'est un brave garçon, mais j'ai fini par croire que ma seule présence avait le pouvoir de le rendre malade (ou hilare, c'est la loterie trois fois par semaine). J'ai entendu bien des fois des collègues me raconter, non sans un soupçon de plaisir sadique, combien il traînait dans leur cours pour différer un peu plus la torture de venir dans le mien. C'est sûr qu'il arrive toujours en retard avec sa copine (tout aussi hermétique, mais beaucoup moins déconcertante : elle, elle fait tout le temps la gueule).
Au premier conseil, sa moyenne de latin faisait vraiment tache sur le bulletin. Au deuxième, beaucoup moins : quoique divisée par trois, elle se sent beaucoup moins seule. Nous dirons pudiquement que les langues ne sont pas son truc (sauf celle qu'il fourre dans la bouche de sa copine tireuse de tronche). Son côté joyeux lui a même valu de se faire virer d'un cours. Les choses semblaient très claires et c'était au fond très rassurant. Sauf que...
Avant-hier, ma collègue d'histoire estomaquée l'a vu courir en direction de ma salle de cours. Comme si cela ne suffisait pas, il a participé de façon judicieuse et à plusieurs reprises.
J'ai peur...
Pitou G.
7 commentaires:
boudiouuuuuuuuuuuuuuuuu j'adore ces trucs de gamins !!!!
Il y a deux solutions: Jupiter l'a menacée, ou Vénus l'a aguiché...
On a les mêmes élèves spa possible autrement
(ouhhh la jolie bannière printanière !)
C'est vrai que ça doit foutre la trouille, un revirement pareil !
À part ça, vous savez quoi, mes maîtres ? Quand on pense un peu sérieusement à tous ces hommes de l'avenir qui défilent devant vous, on finit par rire très jaune...
Ah l'amour ... tu sais, c'est le printemps, ça atteint même les (tekto-)niqueurs !
(très bonne celle-là !)
Comment on dit LED en latin ?
Fiuuu=> Tu peux toujours essayer... Je suis sûr que tu aurais ton petit succès au boulot ;-)
Inci=> Ou un taon l'a piqué...
Sixtine=> j'aimerais assez t'avoir pour collègue, même si ça veut aussi dire travailler dans le même endroit qu'Arnaca!
Didier Goux=> je crois que ces hommes de l'avenir ne sont guère différents des hommes du passé. Ils ont juste quelques LED en plus.
Manue=> L'amour l'a atteint très tôt, ce jeune homme, mais pas l'amour de moi (malgré le look décidément très ambigu des petits hétéros d'aujourd'hui).
Vincent=> Trop facile : leda, ae, f, parce que ça envoie des cygnaux lumineux (ouais, je sais, pour comprendre ce blog, il faut une sérieuse culture mythologique) ;-)
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