YoungFather, comme tous les profs d’anglais, a occupé un poste d’assistant en Englandie où il a pu colporter l’image chic et éternelle de l’art de vivre à la française. Son premier chantier fut bien sûr de défendre notre gastronomie (bientôt, peut-être, classée au patrimoine mondial ; d’ailleurs, je propose à titre personnel d’y porter le slip à poche kangourou).
Lors de son premier lunch outre-manche, Youngfather a été un peu dérouté par le self de son highschool, constitué de plusieurs stands thématiques. Après avoir choisi une salade, pas très au fait des mœurs locales, il s’est vu refoulé du stand dévolu à la viande : sa salade était considérée comme un plat unique (j’imagine qu’il n’y avait pas que de la laitue dedans, sinon, bonjour l’arnaque). Comme malgré sa taille de guêpe (comme moi) il reste un estomac sur pattes (comme moi), il s’est ravisé, a reposé sa salade et est parti en quête d’un plat plus consistant.
C’est alors qu’il tombe sur le stand idéal : un friand à la viande tout chaud, voilà qui nourrit son homme ! Reste à choisir l’accompagnement. En maître de la diététique, il fait la queue devant les frites. Mais voilà que le serveur a l’air d’hésiter. YoungFather ne savait pas qu’en Englandie, c’était viande ou légumes ; ou alors, c’est que les cantines scolaires sont très concernées par le problème de l’obésité. Mon collègue parlemente. Devant son enthousiasme, le serveur cède devant l’étrangeté française et, avec une ombre d’inquiétude dans le regard, lui propose même d’ajouter de la sauce. Youngfather refuse, se disant qu’il avait bien assez bousculé les habitudes indigènes.
À peine a-t-il posé son plateau sur la table qu’il sent qu’un truc cloche. Tous les profs qui l’entourent jettent un regard plein d’effroi sur le contenu de son assiette. Ces Français sont bien excentriques ; mais après tout, s’il aime manger des frites avec son gâteau aux pommes, ça ne regarde que lui.
Avec un peu de sauce, l’alliance des saveurs aurait peut-être été parfaite…
Pitou G.
Lors de son premier lunch outre-manche, Youngfather a été un peu dérouté par le self de son highschool, constitué de plusieurs stands thématiques. Après avoir choisi une salade, pas très au fait des mœurs locales, il s’est vu refoulé du stand dévolu à la viande : sa salade était considérée comme un plat unique (j’imagine qu’il n’y avait pas que de la laitue dedans, sinon, bonjour l’arnaque). Comme malgré sa taille de guêpe (comme moi) il reste un estomac sur pattes (comme moi), il s’est ravisé, a reposé sa salade et est parti en quête d’un plat plus consistant.
C’est alors qu’il tombe sur le stand idéal : un friand à la viande tout chaud, voilà qui nourrit son homme ! Reste à choisir l’accompagnement. En maître de la diététique, il fait la queue devant les frites. Mais voilà que le serveur a l’air d’hésiter. YoungFather ne savait pas qu’en Englandie, c’était viande ou légumes ; ou alors, c’est que les cantines scolaires sont très concernées par le problème de l’obésité. Mon collègue parlemente. Devant son enthousiasme, le serveur cède devant l’étrangeté française et, avec une ombre d’inquiétude dans le regard, lui propose même d’ajouter de la sauce. Youngfather refuse, se disant qu’il avait bien assez bousculé les habitudes indigènes.
À peine a-t-il posé son plateau sur la table qu’il sent qu’un truc cloche. Tous les profs qui l’entourent jettent un regard plein d’effroi sur le contenu de son assiette. Ces Français sont bien excentriques ; mais après tout, s’il aime manger des frites avec son gâteau aux pommes, ça ne regarde que lui.
Avec un peu de sauce, l’alliance des saveurs aurait peut-être été parfaite…
Pitou G.
2 commentaires:
Ah ah ah !
Les Pitous : je vous embrasse pour vos petits textes ciselés et drôles. Quand vous êtes absents je m'ennuie. Donc quand vous serez absents dorénavant vous serez priés d'écrire quand même. Me fais-je bien comprendre ? Comment ça, non ?
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