Le blog coruscant et capricant d'un couple de garçons en retour d'exil

mardi 24 mars 2009

Tu pousses, Poussinou

Notre ami, quoique Picard, Poussinou est accro aux poussins. Nos lecteurs les plus subtils auront compris qu'il doit son surnom à ce penchant. Il ne s'agit évidemment pas de vrais poussins, duveteux, jaunes et puants. Qu'on ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas dit, hein, cela arrive à des gens très bien d'aimer les oisillons : notre copine LN avait un voisin qui avait basé toute sa déco sur le canari; elle n'a hélas jamais pu faire plus ample connaissance avec lui : elle a inexplicablement déménagé dans les semaines qui ont suivi. Mais les poussins qu'affectionne Poussinou, ont des bras, des jambes, du poil et permettez-moi d'omettre les autres détails.

Mais il y a toujours quelque chose qui cloche chez les poussins de Poussinou. En général, ils sont déjà casés, hétéro et quelquefois même (mais ce n'est pas toujours aussi hardcore, rassurez-vous) ils sont Suisses*. Il faut quand même reconnaître un talent à Poussinou, c'est qu'il a toujours su éviter les fans de Mylène Farmer qui cherchent l'âme-frère: il les repère à cent mètres, il a développé un sixième sens - un peu comme les appareils électroménagers d'une certaine marque qu'une malformation congénitale du gosier m'empêche de nommer.

L'autre jour, au téléphone, il nous a appris une nouvelle énorme : il a déniché dépoulailleré un poussin qui lui plaît, ni casé, ni hétéro, de la viande d'origine française* (enfin, il faut pas monter trop haut dans l'arbre généalogique... mais si les poussins savaient voler, on en mangerait moins); un poussin qui sait lire; un poussin résistant au tabac, peut-être même à Kraftwerk. Quant à savoir s'il survivra à l'Eurovision, seul l'avenir nous le dira. Déjà, ça c'est énorme. Mais il y a plus énorme encore...

"Y a un hic, quand même", confia Poussinou, optimiste comme dans ses plus beaux jours. Et comme il avait un interlocuteur au moins aussi optimiste que lui, je me suis mis à imaginer qu'il était gravement malade, repris de justice et/ou fan de Christophe Maé. Mais non, c'était autre chose.

"Tu le connais, même si tu ne l'as jamais vu"
Nicolas Demorand? Gilbert Montagné (ah non, c'est moi qui ne l'ai jamais vu, pas l'inverse!)? Besoin d'un nouvel indice, moi...

"Il y a trois semaines, il habitait encore dans votre ville"
Aïe, ça se corse. Il est tombé sur un de mes petits camarades de quand j'étais petit? Bon, je les ai déjà vus, mais ça fait un bail... Le fils d'une gloire locale? Il a un fils, Jean-Marc Sylvestre? Mais bien sûr : il a travaillé à la radio, Sylvestre! Je connais sa voix, mais pas sa tronche. Ah ouais, ça calme! C'est un hic majeur!

"Et il a aussi habité à Coucouville".

Silence lourd de sens.
Pour ceux qui n'auraient pas suivi nos aventures amiéniennes, Coucouville est un endroit sinistre où j'ai bossé pendant quatre ans, heureusement pas à plein temps. À Coucouville, il y avait un psychopathe qui se baladait dans les rues et, un beau jour, on lui a dit : "tu es misogyne, obtus, dangereux : tu seras chef d'établissement". Je l'avais surnommé Le Bolivien parce que je suis raciste parce qu'il était de notoriété publique qu'il dealait dans les couloirs de son bahut parce qu'il y a un jeu de mots que je ne peux évidemment pas vous expliquer sur cette page. Le Bolivien avait fait sa chatte mitteuse chattemite quand je lui avais appris, avec une joie non dissimulée doublée d'un enivrant sentiment de liberté ("maintenant, je peux te dire"canard", tu ne peux rien contre moi : va te faire couper un magret!"), que j'avais un poste ici. "Ah? Je connais très bien! J'ai un frère qui travaille là-bas".
Je m'en souviens bien : après un instant d'horreur où je me suis demandé avec effroi si son frère était aussi chef d'établissement ou si c'était lui le génie de la famille, j'ai juste trouvé à répondre : "Ah, comme quoi y a du travail là-bas" (il faut que je vous retrouve le lien).


Grand Dieu, préserve-nous en ta sainte garde, Poussinou s'est entiché du fils du Bolivien! C'est d'autant plus comique qu'il connaît très bien le père. Lors de leur dernière rencontre, ce dernier avait failli l'étrangler. Et c'est à peine une figure de style.

Ça promet.
Poussinou a effectivement un sixième sens (je ne voudrais pas balancer, mais ce n'est pas la première fois qu'il nous fait un coup pareil!)

Pitou G.

* Je ne crache jamais sur une petite blague xénophobe : ça détend son monde et ce n'est évidemment pas sérieux. Dire que les Suisses sont hardcore, ça ne peut être qu'une blague : pratiquer le Belge, ça, c'est un sport extrême!

10 commentaires:

V à l'Ouest a dit…

Poussinou est un coquin vicieux, faire du Bolivien son beau-père relève des perversions les plus raffinées.

Anonyme a dit…

La suite ! La suite! La suite !

Les Pitous a dit…

VAO=> Coquin vicieux? À son insu, peut-être...

Mab=> La suite, c'est à Poussinou de l'écrire!

Musiquette a dit…

est-ce qu'il est beau-livien au moins???????

Guilitti a dit…

mon meilleur ami lyonnais est fan de Mylen Farmer et cherche l'âme-frère.. et c'est moi que tu accuses de donner dans le cliché??

Anonyme a dit…

Tu sais ce qu'ils te disent les sportifs de l'extrème? :-)

amélie-note a dit…

euh, dsl, rien à voir, mais...des news de sixtine? c'est QUE moi qui peux plus rentrer dans son blog, ou bien???

Les Pitous a dit…

Musiquette=> Je n'ai jamais vu que Bolivien-le-père, et le concernant, je ne peux pas être objectif. Son accent était d'emblée éliminatoire.

Guilitti=> Ce n'est donc pas un homme à présenter à Poussinou. Lyon, c'était un poil loin, de toute façon.

Xman=> Qu'est-ce qu'il y a de mal à être un athlète? ;-)

Amélie-note=> Le blog de Sixtine est pourtant toujours vivace. Je vais m'en ouvrir à la tenancière pour voir si elle a une explication.

Les Pitous a dit…

Amélie-note=> J'ai parlé trop vite : le blog de Sixtine m'est aussi devenu inaccessible... Je vais voir sur Fesse-bouc.

Poussinou a dit…

C'est bas, très bas............