Vous ne le saviez peut-être pas, mais les Pitous sont des magiciens.
Pendant que mon G. ressuscitait un blog, je créais au jardin.
Si la maison a connu nombre de changements depuis trois ans que nous sommes arrivés (vous avez suivi avec passion nos aventures avec les artisans), le jardin a connu force transformations. Le domaine des Pitous est modeste, un rectangle de 200m2 clos de vieux murs, mais sa situation abritée et sa bonne terre ancienne en font un excellent terrain de jeu.
Aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours aimé jardiner. A huit ans, je semais des carottes dans un coin du jardin du vieil immeuble dont les parents louaient un étage. Un peu plus tard, je demandais à ma grand-mère, jardinière chevronnée, l'autorisation de faire un petit potager dans sa nouvelle maison. Quand nous quittâmes l'appartement pour une maison, je disposais d'une plate bande. Je lisais avec passion toute la littérature que je trouvais sur le sujet, j'étais déjà très fort sur la rêverie théorique à l'époque. Je ne peux pas dire que mes tentatives aient jamais donné quelque chose, mes projets s'étant toujours perdus dans l'inconséquence enfantine ou heurtés au pragmatisme adulte. Cela ne m'a pas pour autant découragé - au contraire de mon intérêt pour l'aquariophilie, dissous en une décennie dans des demi succès variqueux et un cuisant échec final (au sens propre, mes derniers poissons étant morts cuits par un thermostat défectueux).
Ainsi, ma chambre du lycée Infini était-elle ornée de nombreuses plantes vertes (disparues depuis, la plante d'intérieur n'est pas mon amie). Notre premier appartement était pourvu d'un balcon qui s'est immanquablement vu coloniser par de ridicules petits pots et jardinières (j'ai même essayé le mini potager à même le sac de terreau découpé - j'avais pourtant vu des tomates cultivées ainsi, mais les radis n'ont jamais fait de racines, juste des fanes, dont j'ignorais à l'époque qu'on faisait d'excellentes soupes).
Notre premier appartement-ta-nous s'ouvrait majestueusement sur une terrasse exposée au couchant que j'investis massivement. Cette fois j'y dispose de grands et lourds pots en béton, charrie des sacs de terre, plante des végétaux de belle taille... Demi succès: l'endroit est brûlant en été et sans arrivée d'eau l'arrosage est acrobatique (le tuyau tendu de la salle de bains à travers la chambre, c'est assez spécial). Nous sommes passés en coup de vent dans cet endroit longtemps fantasmé - mais qui faisait surtout rêver les voisins ne disposant que d'un balcon plus modeste.
Le jardin disposait déjà de nombreuses plantes mais qu'importe, j'ai allègrement planté... après avoir opéré quelques divisions pour remettre certaines à leur place - ce qui m'a d'ailleurs donné l'occasion d'en faire don à des collègues ("quand ça fait plaisir et puis que ça débarrasse...")
Je n'ai jamais vraiment réussi à faire un plan puis à m'y tenir: une histoire d'échelle et de taille adulte des plantes, alors j'ai commencé par élargir les plates-bandes au pied des murs, mais l'ensemble manquait de relief. J'ai donc décidé de séparer l'espace en deux. Pour le moment, cette séparation est plus symbolique que matérielle: j'ai un peu de mal à faire disparaître l'arceau métallique, normalement recouvert par des grimpantes (passiflore, rosier et annuelles comme le pois de senteur), mais la 1ere moitié, ornementale, s'appuie sur des courbes, alors que la seconde, plus utilitaire et productive, est géométrique: le potager en carré. Pour compenser la verticalité des murs qui écrasent l'espace, j'ai tenté d'introduire des volumes, sans pour autant créer d'ombre portée. Je pense qu'il faudra là aussi que j'utilise des grimpantes pour habiller les plus hauts murs (3 m!), je peux aussi utiliser des claustras ou d'autres structures qui auraient l'avantage d'être immédiates et pérennes.
Des projets à l'horizon: transformer enfin le faux puits (que j'ai intégré dans un massif) en véritable bassin, enlever la vilaine dalle en béton devant la terrasse et installer un banc, peut-être faire (faire) une terrasse en bois, avec pergola (?) et surtout récupérateur d'eau.
Les photos depuis trois ans:Pendant que mon G. ressuscitait un blog, je créais au jardin.
Si la maison a connu nombre de changements depuis trois ans que nous sommes arrivés (vous avez suivi avec passion nos aventures avec les artisans), le jardin a connu force transformations. Le domaine des Pitous est modeste, un rectangle de 200m2 clos de vieux murs, mais sa situation abritée et sa bonne terre ancienne en font un excellent terrain de jeu.
Aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours aimé jardiner. A huit ans, je semais des carottes dans un coin du jardin du vieil immeuble dont les parents louaient un étage. Un peu plus tard, je demandais à ma grand-mère, jardinière chevronnée, l'autorisation de faire un petit potager dans sa nouvelle maison. Quand nous quittâmes l'appartement pour une maison, je disposais d'une plate bande. Je lisais avec passion toute la littérature que je trouvais sur le sujet, j'étais déjà très fort sur la rêverie théorique à l'époque. Je ne peux pas dire que mes tentatives aient jamais donné quelque chose, mes projets s'étant toujours perdus dans l'inconséquence enfantine ou heurtés au pragmatisme adulte. Cela ne m'a pas pour autant découragé - au contraire de mon intérêt pour l'aquariophilie, dissous en une décennie dans des demi succès variqueux et un cuisant échec final (au sens propre, mes derniers poissons étant morts cuits par un thermostat défectueux).
Ainsi, ma chambre du lycée Infini était-elle ornée de nombreuses plantes vertes (disparues depuis, la plante d'intérieur n'est pas mon amie). Notre premier appartement était pourvu d'un balcon qui s'est immanquablement vu coloniser par de ridicules petits pots et jardinières (j'ai même essayé le mini potager à même le sac de terreau découpé - j'avais pourtant vu des tomates cultivées ainsi, mais les radis n'ont jamais fait de racines, juste des fanes, dont j'ignorais à l'époque qu'on faisait d'excellentes soupes).
Notre premier appartement-ta-nous s'ouvrait majestueusement sur une terrasse exposée au couchant que j'investis massivement. Cette fois j'y dispose de grands et lourds pots en béton, charrie des sacs de terre, plante des végétaux de belle taille... Demi succès: l'endroit est brûlant en été et sans arrivée d'eau l'arrosage est acrobatique (le tuyau tendu de la salle de bains à travers la chambre, c'est assez spécial). Nous sommes passés en coup de vent dans cet endroit longtemps fantasmé - mais qui faisait surtout rêver les voisins ne disposant que d'un balcon plus modeste.
Le jardin disposait déjà de nombreuses plantes mais qu'importe, j'ai allègrement planté... après avoir opéré quelques divisions pour remettre certaines à leur place - ce qui m'a d'ailleurs donné l'occasion d'en faire don à des collègues ("quand ça fait plaisir et puis que ça débarrasse...")
Je n'ai jamais vraiment réussi à faire un plan puis à m'y tenir: une histoire d'échelle et de taille adulte des plantes, alors j'ai commencé par élargir les plates-bandes au pied des murs, mais l'ensemble manquait de relief. J'ai donc décidé de séparer l'espace en deux. Pour le moment, cette séparation est plus symbolique que matérielle: j'ai un peu de mal à faire disparaître l'arceau métallique, normalement recouvert par des grimpantes (passiflore, rosier et annuelles comme le pois de senteur), mais la 1ere moitié, ornementale, s'appuie sur des courbes, alors que la seconde, plus utilitaire et productive, est géométrique: le potager en carré. Pour compenser la verticalité des murs qui écrasent l'espace, j'ai tenté d'introduire des volumes, sans pour autant créer d'ombre portée. Je pense qu'il faudra là aussi que j'utilise des grimpantes pour habiller les plus hauts murs (3 m!), je peux aussi utiliser des claustras ou d'autres structures qui auraient l'avantage d'être immédiates et pérennes.
Des projets à l'horizon: transformer enfin le faux puits (que j'ai intégré dans un massif) en véritable bassin, enlever la vilaine dalle en béton devant la terrasse et installer un banc, peut-être faire (faire) une terrasse en bois, avec pergola (?) et surtout récupérateur d'eau.
V.
PS: Questions bonus:
1) Quel personnage accompagne G. sur la 2e image? Un indice sur Quaidesomme.
2) Quelle sympathique bestiole, ni noire, ni poilue, affectionne notre jardin?
A gagner, une photo du jardinier! (comment ça égocentrique?)
7 commentaires:
Sincèrement, j'aime bien. Ça garde un petit côté sauvage qui me convient. Il faudrait que je m'occupe du mien, mais je manque affreusement d'idées et de courage.
A la question 1 je dirais Saby banana; à la seconde je soupçonne le hérisson.... Et quand je regarde les photos je me dis que vous adoreriez un séjour à Nickelcity... Si, si! C'est magnifique chez moi... J'offre l'hébergement et les repas super cuisinés avec dessert midi et soir (et même au petit dèj')... Contre la mise en place de mon jardin...
Comment ça je crois au Père Noêl?...
1) ne sais pas
2) tu parles de l'escargot grimpant aux tiges, ou du scarabé vert?
J'aime bien ! mais vous trichez, c tout petit chez vous ! (celle qui se trouve une excuse à 2 balles pour expliquer son vide jardinal !)
pas très original comme com, mais j'aime beaucoup votre jardin !
alors moi j'ai juste reconnu les fleurs rose-violacé en forme de volant de badminton ....source de débat l'année dernière lors d'un week-end chatalesque!...;mais moi je suis comme Guilitti ....j'ai un grand jardin ....trop grand pour bien m'en occuper...il est moche et je suis envieuse du votre .Bravo!
1) Svetlana
2) j'aurais spontanément dit le hérisson mais Guilitti me fait douter...
Ps : en quelle tenue le jardinier ?
1. Saby Banana, peut-être
2. L'escargot (le scarabée est noir...)
Sinon, j'adore votre jardin!
Dans mon appart, je n'ai pas de jardin (3ème étage oblige), mais des plantes vertes ornent le dessus de mes bibliothèques ^^ Et de ma fenêtre j'ai vu sur des acacias et un des rares coins en friche de Paris: la petite ceinture. Plutôt pas mal, en attendant d'avoir un vrai jardin :)
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