Le monde des couleurs est une jungle, surtout pour nous autres daltoniens. Il répond pourtant à des règles bien précises : il y a des seigneurs et des loosers chromatiques. Par exemple, le jaune est tout en bas de l’échelle sociale des craies : il est gras, tache, fait des pâtés. Chez les craies, le haut du tableau (hihihi) est occupé par le blanc, pur, fin, royal.
Attention, la hiérarchie n’est pas du tout la même parmi les feutres : aucun fabriquant ne s’est lancé, allez comprendre pourquoi, dans le marché pourtant prometteur du marqueur blanc ou jaune. Le vert est un guignol (chez les craies aussi : c’est un guignol qui a de la constance). Le noir a des prétentions de rois des Velleda, mais à bien y regarder, est-il beaucoup plus endurant qu’un bleu? Non, sa Majesté des Feutres, c’est indéniablement le rouge. Comment expliquer autrement que votre cartable contienne toujours trois vieux rouges qui vaillent encore le coup alors que les autres couleurs passent à un rythme fou du cartable au sac poubelle?
Alors fatalement, on prend l’habitude d’écrire communément en vermeil. Au début, on prend encore la précaution de préciser “vous, vous écrivez ça en bleu; mes autres marqueurs ont rendu l’âme”. Vient un jour où ce n’est plus la peine : monsieur Pitou G. écrit en rouge, c’est connu.
Pourtant, chaque fois que vous avez la soudaine inspiration de vous ravitailler en feutres (un bleu, un noir, un rouge - tiens, ça m’en fera quatre -, du vert? vous rigolez!), vous vous jetez sur les couleurs conventionnelles comme un chat sur le jambon. Le réflexe rouge a toutefois la peau dure : hier, je me suis interrompu au beau milieu d’un mot rutilant en me souvenant que j’avais des feutres neufs et comme les mômes étaient particulièrement mous du genou et que je m’ennuyais un brin, j’ai conversé avec moi-même (je dois me traîner un réputation de dingue, du coup ils n’osent pas trop me contrarier) :
“Mais pourquoi j’écris en rouge? Ça m’énerve...
_ Comme les taureaux! a rétorqué Livie (tiens, y en a une en vie)
_ On va arrêter là la comparaison, si tu veux bien.”
Simple mesure de précaution : on va éviter que la fin d’année ne vire au rodéo.
Attention, la hiérarchie n’est pas du tout la même parmi les feutres : aucun fabriquant ne s’est lancé, allez comprendre pourquoi, dans le marché pourtant prometteur du marqueur blanc ou jaune. Le vert est un guignol (chez les craies aussi : c’est un guignol qui a de la constance). Le noir a des prétentions de rois des Velleda, mais à bien y regarder, est-il beaucoup plus endurant qu’un bleu? Non, sa Majesté des Feutres, c’est indéniablement le rouge. Comment expliquer autrement que votre cartable contienne toujours trois vieux rouges qui vaillent encore le coup alors que les autres couleurs passent à un rythme fou du cartable au sac poubelle?
Alors fatalement, on prend l’habitude d’écrire communément en vermeil. Au début, on prend encore la précaution de préciser “vous, vous écrivez ça en bleu; mes autres marqueurs ont rendu l’âme”. Vient un jour où ce n’est plus la peine : monsieur Pitou G. écrit en rouge, c’est connu.
Pourtant, chaque fois que vous avez la soudaine inspiration de vous ravitailler en feutres (un bleu, un noir, un rouge - tiens, ça m’en fera quatre -, du vert? vous rigolez!), vous vous jetez sur les couleurs conventionnelles comme un chat sur le jambon. Le réflexe rouge a toutefois la peau dure : hier, je me suis interrompu au beau milieu d’un mot rutilant en me souvenant que j’avais des feutres neufs et comme les mômes étaient particulièrement mous du genou et que je m’ennuyais un brin, j’ai conversé avec moi-même (je dois me traîner un réputation de dingue, du coup ils n’osent pas trop me contrarier) :
“Mais pourquoi j’écris en rouge? Ça m’énerve...
_ Comme les taureaux! a rétorqué Livie (tiens, y en a une en vie)
_ On va arrêter là la comparaison, si tu veux bien.”
Simple mesure de précaution : on va éviter que la fin d’année ne vire au rodéo.
5 commentaires:
Oh la chance, vous avez des tableaux Velleda! Dans mon collège j'ai droit à un tableau tellement vieux que même les craies n'écrivent plus dessus... la joie totale.
Cette histoire de feutres de couleurs me rappelle une anecdote de la fac: un jour, un prof un peu à l'ouest débarque avec un feutre flambant neuf et VIOLET (oui Monsieur). Il badigeonne son tableau de racines indo-européennes et au moment d'effacer... paf! Il est indélébile... La tête du prof à ce moment-là est restée à jamais gravée dans ma mémoire.
ben moi j'écris souvent en vert, car justement, il seche moins vite que le bleu et le noir. Mais j'ai beaucoup de chance, je ne suis sur velleda que 3 heures par semaine, je DETESTE la poussière noire, ça sent moins mauvais qu'avt mais c toujours aussi salissant ! vive la craie ! (et le fond de teint blanc ma va à merveille, merci)
Au début de ta note je me suis dit qu'il était normal que les rouges durent plus longtemps puisque généralement ils ne servent qu'à souligner ou à mettre en évidence les mots importants. Mais si tu dis que tu écris tout en rouge, alors mon raisonnement n'a plus de valeur !
Par contre, dans ma classe mes loulous ont le droit de faire un dessin quand ils ont terminé tout leur travail, et ceux de cette année ne s'en privent vraiment pas, je dois trèèès souvent remplacer les feutres usés. Ben les jaunes, les bleus et les verts sont aussi ceux qui sèchent le plus vite, c'est dingue nan ? Les rouges tiennent plutôt bien le coup !
Et pour en revenir aux craies (pas de tableau blanc dans ma classe et comme je suis très maladroite, franchement mieux vaut une trace de craie plutôt que de feutre sur le pull... :-), les craies donc, j'écris très souvent en jaune. Parce qu'il y en a une réserve hallucinante dans le bureau, un collègue a dû se planter dans l'unité de la commande genre 200 boîtes au lieu de 2 il y a quelques années spa possib' autrement !!!
Les craies, oui, donc, disais-je (ça va tu suis ? ^^), j'écris souvent en jaune, donc, et je viens d'apprendre que pour les enfants souffrant de dyslexie c'était justement le bon plan. Une histoire de contraste entre la couleur d'écriture et le fond noir du tableau, la craie blanche empêche de bien fixer les lettres pour ces enfants alors que la jaune a pile la bonne luminosité. Tu savais ça, toi ?
Inci=> Le marqueur, c'est vraiment la fausse bonne idée. La craie sur un tableau non antique, c'est encore ce qu'il y a de mieux. L'encre indélébile est un classique du rire (et en violet, c'est encore plus funky) ;-)
Guilitti=> Je suis comme toi, j'ai un petit faible pour la craie. Mais je maintiens que le vert, c'est tout pourri : on ne le voit ni de près, ni de loin.
Je rêve=> C'est une histoire de coefficient de contraste. Jaune sur noir ou noir sur jaune a une note de 5/5 alors que noir sur blanc, ça doit être 3/5.
Décidément rien ne vaut la craie... Toujours habillée de noir, il se trouve toujours un(e) gentil(le) pour dire "Madame, vous avez de la craie sur votre jupe (veste-pantalon)". ce qui me permet de répondre: "c'est pour qu'on sache que je suis prof en dehors du collège!" Avec les feutres je pourrais juste passer pour une malpropre!
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