Le blog coruscant et capricant d'un couple de garçons en retour d'exil

dimanche 31 mai 2009

A short story

À 13 heures, une collègue nous explique comment elle a réussi in extremis à obtenir un rendez-vous avec un père chroniquement indisponible pour parler de l'orientation de sa fille. Le téléphone sonne pour la prévenir de l'arrivée du monsieur en question et la collègue demande à ce qu'on l'envoie en salle des profs. Quelques instants plus tard, elle ouvre la porte pour accueillir le parent d'élève. Je vois alors les yeux de YoungFather, assis en face de la porte, s'écarquiller démesurément :
"Je le crois pas! Il est venu en short! Il a rendez-vous au collège pour évoquer l'avenir de sa fille, et il se radine en short!"
Avant d'ajouter, philosophe :
"Bon, c'était peut-être son plus beau short..."

Pitou G.

samedi 30 mai 2009

Bêtes de somme

Il était dit que jeudi dernier étirerait ses heures sous le signe de la bête. Spéciale dédicace à notre copine LN, fondue de toutes les bêtes à poil, à plumes et à écailles.

Le matin, mes gnomes devaient me rendre leurs anthologies poétiques sur les animaux (bon, là, c'était ma faute). Je m'attendais bien sûr à ce qu'un tiers de la classe ne me rende pas son travail, c'est une tradition locale : que vous laissiez trois jours, deux semaines ou six mois, invariablement, vous trouverez toujours cinq ou six mômes pour geindre "j'ai pas eu le teeeeeeeeeeemps!" Ils ne cherchent d'ailleurs pas d'autres excuses. Plus de chien qui a mangé le devoir ou de chat qui a vomi dessus : on a atteint l'âge sans retour d'une triste et bête sincérité.

Avant de rentrer dans la salle, j'ai quand même été témoin d'une curieuse scène : une conversation franco-française avec interprète. Une gnomette en larmes s'est plantée devant moi, escortée d'une élève d'une autre classe venue m'expliquer que si l'autre pleurait, c'est parce qu'elle avait perdu sa chienne et que si elle ne le disait pas elle-même, c'est parce qu'elle avait trop honte. Moyennant quoi, deux minutes plus tard la gnomette ne pleurait plus et avait entrepris de personnaliser son agenda aux couleurs de son amoureux du moment (ce qui, à regarder de près l'amoureux en question, ne nous éloignait guère de la cynophilie).

Mais cette journée a surtout valu pour l'expérience zoomorphique qu'il m'a été donné de vivre : j'ai testé pour vous "bête de somme". J'ai découvert, deux mois après les faits, qu'en bon esclave moderne, j'ai travaillé gratis pro deo. Le concept est assez simple : vous venez travailler un jour de grève (ça m'apprendra à pactiser avec le démon), vous serrez fermement la main du grand-chef, tentez de retenir la main molle de son adjointe, souriez à tout ce qui se fait de surveillants et de collègues (presque tous présents, du reste : z'êtes sûr qu'il y a grève?) et boum, deux mois après, après avoir constaté une baisse sensible du modique traitement qui vous échoit mensuellement, vous menez votre petite enquête pour découvrir le poteau rosse pot-aux-roses : "Vous êtes noté gréviste. C'est pas moi qui ai fait le pointage".

Evidemment, personne n'est fichu de vous expliquer comment un truc pareil a bien pu arriver, vu que vous avez bien rempli les petits billets d'absence le jour-dit. Des fois que je me sois amusé à y porter au pif le nom des élèves absents (pour certains, c'est facile à deviner) en direct du fond de mon lit, ou après m'être renseigné, via internet, auprès d'un complice venu bosser ; j'aurais alors fait parvenir mes billets d'absence par un coursier très discret. Ingénieux, non?

Je suis content, en tout cas : je bats à plates coutures les collègues qui attendent encore le versement de leurs heures supplémentaires. Moi, on ne me paie même pas mes heures de base. Et connaissant un peu le fonctionnement du bien-nommé Recto-Rat, je ne suis pas prêt de recevoir la paie de ce jour-là. Vous comprenez : ce n'est pas prévu dans le protocole, vu que ça n'arrive jamais. J'envisage donc de choisir un jour particulièrement chargé, si possible couronné par une de ces réunions dont on nous abreuve en toute saison, pour siroter une orangeade, bien calé au fond d'un transat pendant que les autres bossent comme des damnés.

Pour vérifier que j'avais bien tourné chèvre, je suis allé écouter Le Carnaval des animaux de Saint-Saëns, muni d'une invitation officielle, pendant que mon homme jouait à son tour l'esclave moderne, la bête de somme assommée par ses obligations d'élu.

Pitou G

vendredi 29 mai 2009

Voici le mois de mai où la daube vole au vent

Spécial Timy (merci de nous réclamer un billet aussi facile)

Bien après la bataille, en dédommagement de notre long silence, voici la vidéo d'un de mes chouchous de l'eurovision, éjecté, bien injustement, dès la demi-finale. À côté de ça, on a dû se farcir pléthore de naseries balkaniques - l'ONU devrait s'assurer que les nations européennes prétendant à leur autonomie n'aient pas d'inclination pour les daubes musicales : vous vous imaginez le drame si jamais la Corse accédait à l'indépendance? Un Fiori tous les ans, ça vous tente? Je n'ose même pas imaginer ce dont nous gratifieraient les Basques...




C'est grande pitié que les Punkettes d'Et cetera n'aient pas été là pour nous désengluer du narcotique lituanien, le chapelier mou. Pour une fois que les Irlandais nous épargnaient le flûtiau!

Sinon, quelques années après la gracieuse Ruslana en peau de bête, l'Ukraine, berceau des chanteuses les plus distinguées d'Europe, s'est rappelée à notre mémoire de façon exquise :

Svetlana, moi aussi, j'aime les gladiateurs...


Et pour finir, mes deux coups de coeur de la cuvée 2009:
  • Estonia, twelve points


  • Moldova, ten points (le clip donne envie d'émigrer en Europe centrale, non? ;)):


Ne nous remerciez pas, c'est notre façon toute personnelle de vous appeler aux urnes le 7 juin prochain.

mercredi 27 mai 2009

Retour au MABnoir... en bleu

Je m'éveille tout juste et à grand peine d'une longue sieste de neuf jours trois heures. Et puisque pour la première fois depuis des lustres, j'ai un peu de temps disponible devant moi, j'ai décidé de traîner mes guêtres sur ce blog que nous avons délaissé dans l'indifférence générale, notons-le. Il ne s'est pas trouvé une seule âme charitable pour s'émouvoir de notre absence. Montdepitous ne s'est pas remis des ponts du mois de mai où les fleurs volent au vent ponts croissent en vain.

De toutes les esquisses d'articles qui ont effleuré ma fantasque caboche, inutile de vous dire que bien peu ont survécu à cette interminable abstinence bloguinale. Ils ont rejoint, dans les champs d'asphodèles des enfers virgiliens ou les limbes chrétiennes, les bébés morts-nés. Vous auront donc été (presque) épargnés :
- le récit exaltant de mes coups de soleil;
- la corruscante évocation de Pitou G. soufflant dans la juvénile chevelure de Catul, pour l'empêcher de basculer dans un sommeil visqueux;
- l'ébouriffante virée de Pitou V et de notre classe fétiche dans la capitale régionale pour y recevoir un prix.
- les âpres tractations concernant notre future salle de bain et/ou terrasse en bois.

Ne sauvons du magma de notre passé récent que neuf jours de silence ont laissé informe dans nos lobes préfrontaux, que notre retour au MABnoir, jeudi dernier. Lors de notre précédente visite, nous avions promis de participer au grand lifting de la demeure, en prévision du mariage de MAB. Le problème des grandes maisons, c'est que ça fait beaucoup d'huisseries à repeindre. Entendons-nous bien : je parle de portes, de fenêtres et de volets qui n'ont pas connu l'ombre d'un pinceau depuis vingt ans. Mais que représentent vingt ans à l'échelle de leur loooooongue vie? Je vous laisse imaginer l'état des portes à repeindre, ainsi que le prix faramineux de la peinture spéciale "bois abîmé" (les marchands de couleurs ont l'art de l'euphémisme). Cette dernière remarque pourrait sembler très terre à terre, mais le détail a son importance.

Nous voici six courageux trentenaires ou presque : MAB et son promis, Péopéo et son mari ainsi que vos deux dévoués Pitous, armés de deux rouleaux et de quatre pinceaux. Face à nous, moult mètres carrés de bois rongés et de grille menacée par la rouille. Dans leurs pots respectifs, les peintures bleu canard pour le bois, blanche pour le métal. Le tout pour une petite fortune en pétro-dollars, je le rappelle.

Nous n'avons visiblement pas tous la même expérience des travaux. Bien que nous ayons la fâcheuse tendance de ne pas terminer nos chantiers, nous sommes qualifiés ès tartouillages. Péopéo et Wanounet, propriétaires depuis moins longtemps que nous, en sont encore à rêver de ce qu'ils vont faire de leur "pièce-moche". Ceci explique sans doute que madame ait une conception si personnelle des guenilles adaptées aux travaux salissants, genre pique-nique au parc Monceau. MAB était surtout préoccupée de papoter en travaillant. Quant à son fiancé, il se décrivait lui-même comme un bourrin en travaux manuels. Le fait est qu'il était assez enclin à repeindre les murs en même temps que les portes. Mais n'est pas toujours le plus bourrin celui qu'on croit.

De temps à autres, les parents de MAB, eux-mêmes très occupés par ailleurs, venaient aux nouvelles et faisaient mine de s'extasier devant nos résultats. Peut-être n'approchaient-ils pas assez pour voir les toiles d'araignées et les couches de poussière que l'on enduisait de bleu avec la même ardeur que le bois? À notre décharge, les portes avaient officiellement déjà été lavées. Alors, avec l'application de moines zen, nous avons fait comme si nous ne ne voyions pas le lichen lécher le bas des portes...

J'ai évidemment choisi le moment où la mère de MAB venait nous voir pour catastouffer à ma façon : alors que je reculais pour observer le résultat de mes soins minutieux (j'ai le défaut de tous les myopes : perfectionniste dans le détail), j'ai envoyé valser d'une bonne talonnade le pot de peinture, l'unique pot de peinture acheté pour cause de prix excessif (il faut reconnaître aux parents de MAB un optimisme admirable). Il fallait voir le liquide poisseux s'épandre en une longue coulée bleu canard sur la terre battue. Il fallait voir aussi mon air pénétré de godiche* et la séance de pêche à la cuillère qui a suivi : MAB, Peopéo et moi, à genoux dans la poussière, reversant dans le pot un mélange de peinture, de sable et de brindilles. La mixture visqueuse tombait dans le récipient avec un bruit mat de plouf étouffé.

"Ça va mieux boucher les crevasses!"

MAB a hérité de ses parents un enthousiasmant optimisme...



Pitou G.

* j'avais initialement écrit : mon air de godiche pénétrée. Vous conviendrez avec moi que, bien que le sens en soit plus satisfaisant, l'expression est évidemment déplacée sur un blog de haute tenue morale.

lundi 18 mai 2009

Amours ça flique

Mortifié, je suis mor-ti-fié...

J'envisage de changer de bahut à la rentrée prochaine.

Aujourd'hui, j'ai distribué à ma classe de poètes un poème archi-connu de Catulle-deux-l-e adressé à Lesbia. Sans me laisser le temps de dire ouf, Catul-pas-de-e a évidemment réagi, eh m'sieur, est-ce qu'il y a un rapport avec les lesbiennes? Laisse-moi deux minutes, Catul, je vais t'expliquer (note pour-moi-même : c'est assez fun d'écrire un dialogue comme un gnome de 6e, finalement).

Rien de préoccupant dans tout cela : je blêmirai le jour où un paquet d'hormones de 14 ans lira le nom de Lesbia sans tiquer - ça ne pourrait signifier qu'une chose : il ne sait pas lire. De la part de Catul, un tel silence aurait été vraiment alarmant (commotion cérébrale? embrigadement chez les scientologues voire, non, c'est trop affreux, chez les scouts?). Que nenni, mon brave Catul, fidèle comme un beauceron, s'est rué sur le petit moineau de Lesbie comme l'acné juvénile sur un collège, soyons rassurés.

Pas de quoi rougir comme une communiante, je satisfais la curiosité de Catul, franchis la Méditerranée jusqu'à Mytilène, sur l'île de Lesbos et remonte jusqu'à l'époque de Sapphô, juste avant qu'elle ne fasse son célèbre triple lutz à Leucade. J'en profite pour revenir à Rome, raconter les frasques de Lesbia, alias Clodia, et de son frère Clodius. Là-dessus, soulevé par une vague de désinvolture (connu sous le nom d'effet de 17 heures moins le quart), je claironne d'une voix de stentor décomplexé :

"Ça y est? Plus de question sur les lesbiennes?"

À ce moment précis, je le jure sur la tête de Roland Marci, je vois la porte de ma salle s'entrouvrir et le bras frêle d'une surveillante s'emparer furtivement du billet d'absence (à dix minutes de la fin du cours, c'était bien ma veine). Je pique un fard d'Alexandrie, Catul manque de tomber à la renverse, Tibulle roule sous la table, Horace s'étrangle de rire. Je n'ai même pas osé jeté un coup d'oeil aux poétesses. J'ai commencé à lire le poème tout en songeant à m'installer à vie sous mon bureau. Et entre deux fournées de baisers chaud bouillants de Catulle, j'ai éclaté de rire.

Pitou G.

samedi 16 mai 2009

Gournal intime de un personnage de fiction

Ce que vous allez lire constitue le florilège d'un travail d'écriture portant sur le roman fantastique que mes 4e devaient lire. Il s'agissait d'écrire le journal intime d'un des personnages pour rendre compte de leur lecture. Comme diraient Pitou G. et Poussinou:
"Tout va à Volodine Martine à la plage!"

Depuis 6 mois on se rencontré chez Ted Calisson, notre projet semble cherimerique (effectivement) mais les mois passé et nous avons réussi remettre l'équipement radio en marche qui était oublié sur une étagère (le gros coup de bol)

trois chasseurs s'avencaient je trouve qui était petits il ne dépasser pas 1m 50 (...) Un homme levée le couteau de façon bigleuse j'essayer de leur parler mais impossible deux homme couraient après des élans et tomba par terre les élans pris peur et coura sur les pauvres hommes... tous les chasseurs sauf 5 d'entre eux, mais personnes ne s'occuper des pauvres hommes qui était entrain de mourir (...)

je décidère de mabiller et je parterent (c'est la faute à Voltaire), les deux memes barbue sortie et kidnappat un grand garçons roux. Avec ma bicyclette je l'ai les suivies. Ils arrivèrent sous un engarre et un monsieur tous plein de cicatrice prena un l'enfant et il donne 1 billet aux barbues. (on ne se méfiera jamais assez des créatures de foire cupides)

Je m'entait mêlé a la vie des reptiles aquatiques ainsi qu'e leurs jeux (...) Ce soir je découvrit pour la première fois les satellites qui renfaitait dans l'eau (émouvant spectacle) .Nous avons tous était sous le cout de l'émotions après tant d'année de recherche .Pour cet aventure sera inoubliables avec toutes cet nature tout ces hêtres animal. (Attention arbre enragé)

V.

PS: orthographe et ponctuation d'origine

lundi 11 mai 2009

Mon minitel haute résolution

Le printemps, c'est censé être la saison où tout renait. Montdepitous succombe à une paradoxale torpeur vernale. Je ne crois pas que le retour du soleil ait quoi que ce soit à voir avec la somnolence du blog. Il faudrait plutôt en blâmer le boulot - oui, oui, ça arrive même aux meilleurs d'entre nous. Mais il n'est pas seul en cause. Je ressens aussi une vague de découragement. Il n'y a rien de très original là-dedans : le blogueur lambda est soumis à un abattement cyclique, en général sans cause ni raison.

Mais là, les causes et raisons pointent leurs museaux avec l'assiduité des fleurs qui éclosent au jardin. La première, c'est bien sûr la CMBD (Crise Morale du Blogueur Défaillant). Je ne vais pas vous refaire le coup de la question existencielle : à quoi ça sert de bloguer? Que ça serve ou pas, on s'en bat la clavicule. Le truc, c'est qu'au lieu de bloguer activement (tapoter frénétiquement sur mon clavier) ou passivement (faire coucou les gens), je pourrais faire plein de trucs vraiment essentiels, comme :
  • apprendre le grec moderne et l'italien, parce que comprendre les chansons de Σάκης Ρουβάς, c'est sympathique mais c'est d'une contribution moins utile (et d'un abord un peu moins facile) que préparer des vacances en Italie ou encourager Calim' d'un "bravo, vitello!" bien senti lorsqu'il trottine vers nous (Calim' ne comprend que l'italien, ce qui explique qu'il n'entende rien quand on lui demande d'arrêter de nous réveiller la nuit). En plus, Σάκης, à l'Eurovision, il fait comme tout le monde, il chante en anglais;
  • trier les papiers qui encombrent le deuxième étage et un peu les autres (mais rien qu'un peu);
  • sauver le monde de la pauvreté en cotisant le dimanche et les jours fériés;
  • reprendre la lecture du Mahâbhârata (महाभारत ), interrompue il y a 15 ans; le sport, interrompu il y a 12 ans; ma taille de guêpe d'il y a 5 ans;
  • me mettre au boulot pour me frotter à un concours que je n'ai jamais passé alors qu'il permet de travailler moins pour gagner plus et de zapper les réunions sciante avec l'aval du grand chef...
Mais il faut aussi lire dans ce soudain dédain du net l'influence l'écoute de la conférence donnée par le fondateur de French Data Network (fournisseur d'accès créé en 1992) en Amiénie, en juillet 2007. Si vous n'avez pas le courage de regarder la vidéo, allez au moins consulter cet article qui en est une émanation. Ça donne envie de mettre en repos forcé la Fritebox (et assimilés).

dimanche 10 mai 2009

Huit mai au MABnoir

Vendredi, nous étions conviés aux fiançailles de MAB au mabnoir de ses parents, et ce fut une bien belle journée.
D'abord parce que c'est super de voir MAB heureuse (même si elle nous a confessé de pas être venue sur Montdepitous depuis des lustres, hou la vilaine!); que c'était l'occasion de revoir Péopéo et de découvrir famille et témoins du fiancé; enfin, parce que se faire éclater la panse dans un cadre bucolique, sur fond de chênes quadricentenaires, je dis oui. Oui aux terrines maison, au petits-fours maison et au P.V.C. (profitez-en : vous ne verrez pas tous les quatre matins un Pitou vanter les mérites du PVC!) : Pomme Verte Calvados.

Venus pour le déjeuner, nous sommes finalement restés jusqu'au dîner. Vous comprenez, il fallait finir les restes... L'après-midi a filé comme un songe pastoral, à discuter au soleil avec vue sur le lavoir, pendant que des marmots pêchaient et que de plus grands jouaient aux boules.


Dans quelques semaines, on remet ça, en plus grand, pour le beau mariage. Et ceux qui disent qu'ils vont vite en besogne ne savent visiblement pas de quoi ils parlent.

samedi 9 mai 2009

Y a une arête dans le dauphin

Je continue de payer les pois pots cassés de la rédaction que j'ai donnée aux gnomes, inspirée d'un vase étrusque représentant la métamorphose en dauphins de pirates qui avaient enlevé le dieu Bacchus. Je m'excuse humblement auprès de tous les dieux de l'Olympe. Je vous propose un extrait de la copie de Pigguie, même si c'est mal de se moquer de ses gnomes. Et n'espérez pas que je lui refile des royalties : un texte comme ça, ça relève* du domaine public! Afin de ne pas dénaturer l'ensemble, j'ai conservé les erreurs de langue. J'ai ajouté des commentaires entre parenthèses et en bleu (rassurez-vous, je ne les ai pas écrits sur la copie).

Leurs têtes se transformaient en nageoires (et leurs genoux en têtes?). Les pieds en queue. Les deux yeux en un oeil (les dauphins sont borgnes, vous ne saviez pas? et leur unique oeil est situé sur leur nageoire, évidemment). Touts les marins étaient transformaient en dauphins. Mais pourquoi demandait la femme du dieu Bacchus (en vraie féministe, Pigguie parle de la femme de Bacchus - dont j'avais précisé qu'il avait l'apparence d'un enfant - mais de Bacchus, pas de trace dans la copie...) qui avait a pris cette nouvelle par le directeur (???).
Le directeur dit : "c'est sûrement une metamorphose

La femme dit : d'accord je comprens mieux
(nous aussi) voulez vous venir manger chez moi
_ Oui" (elle a fermé les guillemets, je n'ai pas perdu mon année)
Voila comment se termine l'histoire
(elle n'a pas mis de point, il ne faut pas trop en demander, aussi)

Pauvre Bacchus, cocu avant d'atteindre l'âge adulte, et réduit au rôle très secondaire d'époux de la femme de Bacchus!
Pigguie, arrête le dauphin, s'il-te-plaît.

Pitou G.

* Un moment distrait, j'avais écrit ressort à, avant de me faire agonir de reproches par un dénommé Didier (voir les commentaires). Que nos synapses sont faillibles! Le mal est réparé.

mardi 5 mai 2009

Gohanna philosophe

Quelques projets d'articles en tête coexistent avec une grosse migraine. Je m'abandonne donc à la facilité d'une magnifique citation de Gohanna commentant ses propres fulgurances intellectuelles, relayée par Saby-Banana que je remercie de tout mon coeur pour cette parenthèse métaphysique :

"ça vient tout seul, c'est pas moi qui les réfléchis"


Ebaubissant!

lundi 4 mai 2009

Mo-Mo-Motus!

Ou comment la septième heure de cours du lundi peut se transformer en jeu télé d'avant repas.
- Les enfants, on a vu différentes métamorphoses d'hommes, animaux ou végétaux, mais savez-vous que les mots aussi peuvent se métamorphoser?
- Oui, comme dans le verlan!!
- Absolument. En début d'année on avait vu aussi les mots-valise. Mais observez plutôt comment métamorphoser le mot "loup".
loup->poule ou loupe ->poulpe, etc.
- A votre tour, métamorphosez les mots suivants: rat/roi/or/par.
En bon GP (Gentil Pédagogue), j'ai envoyé des élèves faire les secrétaires et ai demandé de classer les mots par ordre croissant de longueur... A partir de là, ça a commencé à dériver. Il faut savoir que c'est typiquement le genre d'activité qui n'a l'air de rien mais qui rend hystérique le gnome lambda (qui en plus n'y arrive pas!)
-Alors, après roi?
-Rois!
-Droit?
-Mourir...
-Rhum!!!
- Dans l'ordre croissant! En plus rhum n'a qu'une lettre en commun avec "roi". Trouvez moi un autre mot de six lettres commençant par i.
- On joue à la Roue de la Fortune, M'sieur?
- Et Léa c'est Victoria, mais en plus petite!
- Chacun d'entre vous me donne une lettre et une seule! Vous êtes 12, il y a 5 lettres à trouver...
Je précise que durant une bonne partie de la séance j'avais les musiquettes du jeu de Thierry Bécaro. Pour ceux qui ne connaissent pas (il y en a?) allez voir une petite vidéo quelque part (c'est savoureux). Pour les plus aventureux, c'est sur France 2 à 10h45.
Euh, quel était mon objectif, déjà?
V.