Je dois passer pour un rigolo aux yeux des mômes... La preuve : j'ai été désigné pour subir le supplice du portrait chinetoquien pour le journal du bahut. La collègue qui encadre l'opération a habilement subtilisé la liste des questions pour me permettre de les découvrir en avant-première et dans le plus grand secret; moyennant quoi, j'y ai jeté un rapide coup d'oeil en me disant "mouarf, j'ai le temps : attendons un peu pour le brainstorming". Du coup, quand est arrivée l'heure de l'interviouve, je n'ai même pas eu à jouer le type qui ne savait pas quoi répondre. Il y a eu des réussites diverses...
- Dans la série "content de moi"
- un livre : Les Métamorphoses d'Ovide (mon côté loup-garou)
- un dieu : Poséidon (rapport à mon côté tempêtueux)
- un parfum : la fleur d'oranger (classe, je suis fier de moi)
- un poème : un sonnet de Louise Labé (super classe)
- un empereur : Hadrien (who else?)
- une couleur : le vert (juste parce que je portais du vert ce jour-là)
- Dans la série "je me la raconte, mais que voulez-vous, ils s'attendent à interviouver un prof"
- un auteur : Flaubert (il a bien écrit Le diable s'habille en Prada, non?)
- un acteur : Mathieu Amalric (c'est bien, ça : classe, sérieux, intello et, surtout, ça ne fait pas "je me prends trop pour un beau gosse")
- un proverbe : euh... j'ai le droit de réfléchir? Un quart d'heure plus tard, j'opte finalement pour "La loi est dure, mais c'est la loi". A noter que quand on vous demande un proverbe, vous pensez invariablement aux plus tartes : "Pierre qui roule", "Qui vole un oeuf", " Ne buvez pas au volant, buvez à la bouteille"...
- Dans la série "je me trahis"
- un animal : un chat (parce que ça passe son temps à roupiller)
- un moment : le couettofourrage* (je vais encore passer pour un gros flemmard)
- Dans la série "pente savonneuse"
- un vêtement : comme je ne peux décemment pas dire à une ado de 12 ans que j'aime autant n'en porter aucun, je reste comme deux ronds de flan. Avec le mot "slip" qui cligote en rouge et en majuscules dans ma tête, je murmure le mot "chemise" d'un air peu convaincu...
- une partie du corps : la p...eau (ouf... là, je suis bien content d'avoir eu le questionnaire à l'avance et d'avoir soumis le problème à mon homme; que voulez-vous : ma chair est faible)
- une star : là, impossible de m'en sortir. C'est l'impasse totale. Tout ce qui me vient à l'esprit révèle de façon outrancière la gaytitude que je réprime au boulot :
- Madonna, Dalida, Abba (mieux vaut éviter les -A)
- Cher, Ysa Ferrer (ok, on va éviter les -ER aussi)
- Britney? Kylie? Amanda Lear? Non! Ricky Martin? autant lâcher Lova Moor... Et pourquoi est-ce que ce ne sont que des noms de gonzesses qui me viennent en tête?
- Mika? Bah non! On avait dit d'éviter les -A et le côté "je sais bien que je suis une bombe".
Me voyant tout empacotté, mon interviouveuse me suggère : "Pensez à un chanteur mort...
_ Pourquoi mort? Parce que je suis un dinosaure, c'est ça?"
La gamine pique un fard, pendant que je lutte contre la pensée de Cloclo que cette diablesse a insidieusement insufflé dans mes neurones. Plutôt répondre Colette Renard que Claude François, ce monstre qui a commis Alexandrie Alexandra et gâché toutes mes fêtes!
Rien à faire. J'ai séché pour de bon. Et pourtant, j'avais la réponse idéale sur le bout de la langue. De toutes les stars, ma préf', c'est Nathalie Sorce (Et queument! Viva Belgiquie!)
Pitou G.
* le moment du coucher (note du traducteur)
P.S. : un de ces quatre, il faudra vraiment que j'inaugure une série de billets sur mes plus beaux moments d'eurovision (le millésime 2000, quoi, encore jamais égalé). Promis, ça sera juste quand je ne saurai plus quoi vous écrire!
_ Pourquoi mort? Parce que je suis un dinosaure, c'est ça?"
La gamine pique un fard, pendant que je lutte contre la pensée de Cloclo que cette diablesse a insidieusement insufflé dans mes neurones. Plutôt répondre Colette Renard que Claude François, ce monstre qui a commis Alexandrie Alexandra et gâché toutes mes fêtes!
Rien à faire. J'ai séché pour de bon. Et pourtant, j'avais la réponse idéale sur le bout de la langue. De toutes les stars, ma préf', c'est Nathalie Sorce (Et queument! Viva Belgiquie!)
Pitou G.
* le moment du coucher (note du traducteur)
P.S. : un de ces quatre, il faudra vraiment que j'inaugure une série de billets sur mes plus beaux moments d'eurovision (le millésime 2000, quoi, encore jamais égalé). Promis, ça sera juste quand je ne saurai plus quoi vous écrire!
6 commentaires:
Et ça paraît dans Vachebdo, cette merveille?
Sinon, j'aime la danse du doigt de Nathalie Sorce.
Et j'aime aussi sa danse des yeux. Par contre, ses cheveux restent impeccablement figés : la classe d'une grande dame de la chanon chrétienne.
Ça commence par un article dans le journal du lycée et on s'aperçoit vite que sa vie est racontée dans Libération, le Figaro, puis dans Voici, Gala, etc. Tu as mis le doigt dans l'engrenage ;o)
Quel succès! Je déduis des trois catégories que tu as quand même eu la moyenne ^^ ("Ne buvez pas au volant, buvez à la bouteille"... sans commentaire)
Et je fais genre remarquer en passant que je lis TOUT le blog moi (c'est prévu)
la
la
la
je dis ça je dis rien
Sixtine : alors là, c'est facile : ce blog n'a que quelques mois d'existence (dont deux de silence total). Mais essaie un peu de te frotter à son prédecesseur, tu feras moins la maligne ;-)
Enregistrer un commentaire