J'écris cette blog note au rythme fou et latino de France Inter. La radio publique en grève est pour moi source d'un perpétuel émerveillement. Je ne reviendrai pas sur les raisons de ce mouvement : ce n'est certainement pas moi qui leur jetterai la première pierre (enfin là, je lapiderais bien mon transistor, mais je me force à écouter pour mobiliser toute mon inspiration).
Ce qu'il y a, c'est que moi, pauvre prof régulièrement en grève, comme chacun sait, je suis jaloux du pouvoir de nuisance des contestataires des ondes. Moi, quand je fais grève, les gamins sont contents, mon ministre s'en fout et les journalistes se déchainent sur moi en aiguillonnant (à tous les sens du terme) l'opinion publique. Eux, quand ils décident de planter le piquet de grève, ils nous diffusent en continue un dégueulis de notes au saxophone, un morceau de country ayant germé dans l'esprit malade d'un compositeur sadique et texan, voire une horreur franchouillarde inidentifiable (même pas du Sophie Carle, et je m'en fous si elle n'est pas française). Ceux qui connaissent le jeu les SIM savent sans doute de quoi je parle : "Doubi doubi wa dou wa".
Autrement dit, non seulement ils privent leurs usagers de leurs services (niveau 1) et leur station de la manne des annonceurs (niveau 2), mais encore ils nous pourrissent la journée (enfin quand on est assez bête pour brancher son poste)(niveau 3). De plus, leur mouvement ne passe pas inaperçu (niveau 4) et aucun journaliste n'égratigne leurs revendications, le service public étant réduit au silence et leurs concurrents du privé ne voulant pas être accusés de partialité (niveau 5). Pour me risquer à une comparaison, c'est un peu comme si les éboueurs en colère ne se contentaient pas de suspendre le ramassage d'ordures (erreur stratégique majeure), mais vidaient les poubelles sur les trottoirs en organisant des batailles de boules de détritus. Et encore, même là, ils passeraient pour des amateurs...
Nous avons tous à apprendre des conflits sociaux dans les médias...
Pitou G.
Ce qu'il y a, c'est que moi, pauvre prof régulièrement en grève, comme chacun sait, je suis jaloux du pouvoir de nuisance des contestataires des ondes. Moi, quand je fais grève, les gamins sont contents, mon ministre s'en fout et les journalistes se déchainent sur moi en aiguillonnant (à tous les sens du terme) l'opinion publique. Eux, quand ils décident de planter le piquet de grève, ils nous diffusent en continue un dégueulis de notes au saxophone, un morceau de country ayant germé dans l'esprit malade d'un compositeur sadique et texan, voire une horreur franchouillarde inidentifiable (même pas du Sophie Carle, et je m'en fous si elle n'est pas française). Ceux qui connaissent le jeu les SIM savent sans doute de quoi je parle : "Doubi doubi wa dou wa".
Autrement dit, non seulement ils privent leurs usagers de leurs services (niveau 1) et leur station de la manne des annonceurs (niveau 2), mais encore ils nous pourrissent la journée (enfin quand on est assez bête pour brancher son poste)(niveau 3). De plus, leur mouvement ne passe pas inaperçu (niveau 4) et aucun journaliste n'égratigne leurs revendications, le service public étant réduit au silence et leurs concurrents du privé ne voulant pas être accusés de partialité (niveau 5). Pour me risquer à une comparaison, c'est un peu comme si les éboueurs en colère ne se contentaient pas de suspendre le ramassage d'ordures (erreur stratégique majeure), mais vidaient les poubelles sur les trottoirs en organisant des batailles de boules de détritus. Et encore, même là, ils passeraient pour des amateurs...
Nous avons tous à apprendre des conflits sociaux dans les médias...
Pitou G.
1 commentaire:
D'après ce que je comprends, M. le président veut rendre la télévision publique complètement dépendante de la « générosité » de l'État, ce qui pourrait en principe permettre à la télévision publique une programmation de qualité. Mais le danger n'est-il pas de transformer la télévision publique en télévision d'État et de donner au chef de l'État le pouvoir absolu sur la programmation et sur la politique éditoriale ? M. Bolloré en sera ravi, mais les Français le seront-ils autant ?
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