Le blog coruscant et capricant d'un couple de garçons en retour d'exil

vendredi 23 avril 2010

La liberté de la presse à cuisse

J'ai promis à Frosty-le-coach que le tigre serait en moi trois fois par semaine, et le plus beau c'est que je m'y tiens à peu près. Et trois fois par semaine c'est ma peau contre sa peau depuis début janvier, je glisse jusqu'à la salle de sport, avec une dose variable de vigueur et d'entrain mais toujours avec détermination. L'astuce est de faire son sac sans réfléchir, sortir de la maison sans se poser de question, marcher droit devant soi en muselant son intellect et se trouver au pied des machines sans rien avoir vu venir. En principe, si vous avez un minimum d'amour propre, vous ne ferez pas demi-tour après avoir lancé un tonitruant salut à Frosty. Des fois, même, j'y traîne Follet et c'est pas toujours facile : ce mec a une provision de prétextes proprement ahurissante. De toute manière, quand il est là, je muscle surtout ma conversation (et j'apprends des trucs propres à faire ressusciter ce blog, merci pour lui, il en a grand besoin).

Parmi les machines du Frosty club, il y en a une qu'on nomme presse à cuisses. Ce nom vous évoquera sans doute un instrument de torture médiéval, mais ce n'est que ça :

L'image vient de , des fois que vous voudriez investir dans la fonte...


J'étais dans la pose élégante du monsieur ci-dessus, tranquille dans mon coin de salle, quand deux mecs à mi-chemin entre la bête de somme et King-Kong sont venus me demander si j'en avais encore pour longtemps. "Que nenni, dis-je (enfin pas tout à fait comme ça), de toute façon, on peut alterner". Joignant le geste à la parole, le Pitou finit sa série de 100 15 et se lève prestement.

"Alors, Bégonia*, je te mets quoi comme charge? 90? 95?
_ Vas-y pour 100, Hortense**!"

Hortense et Bégonia terminent leur série de forçats et, en bons garçons, s'apprêtent à régler l'appareil à ma convenance.

"C'était quoi, déjà, ta charge? 25?
_ Bah non, quand même pas! C'est... 30."

Je me suis rendu compte un peu tard que je m'étais un poil emballé sur le "quand même pas" indigné. Je vais demander à Frosty s'il n'a pas une machine pour regonfler l'ego...

Pitou G.

* Je trouve piquant d'appeler ce Musclor Bégonia, c'est mon petit plaisir de tenancier de blog. Je ne peux quand même pas l'appeler Hortense...
** Voilà pourquoi je ne pouvais pas appeler Bégonia Hortense : on s'y serait perdu.

3 commentaires:

C'est Alice ! a dit…

Hihihi c'est trop mignon ! J'imagine sans problème le petit rire nerveux qui accompagne le "25kg ? tu plaisantes ! vas-y, charge-moi 50" que tu regrettes immédiatement après l'avoir prononcé !

Allez, courage PitouG, pousse, pousse, presse, presse, et bientôt toi aussi tu chargeras 90, comme Pétunia et Cyclamen !

MamyS a dit…

Rhaaaaa... L'ego masculin!!!!!

V à l'Ouest a dit…

Et pis t'as pas envie de ressembler à une bête de somme non plus hein ?