Hurler à la mort dans tous les recoins du bahut semble être une bonne stratégie pour s'épargner bien des désagréments : vous finirez bien par tomber sur un agent double qui a vendu son âme au grand chef. Pour me plaindre, je manque rarement d'inspiration :
"Tu te rends compte! Ils ont collé Listéria dans ma classe! Tu le crois, ça? Listéria et moi, on s'est frités dès notre première rencontre, il y a deux ans!"
"Franchement! Moi, avec Listéria, je vais finir par péter un plomb : ça ne pourra jamais marcher!"
ou encore :
"Je suis sûr que le courant passera mieux avec une collègue. Listéria, elle a un problème avec les hommes, c'est sûr!".
Finalement, ils ont mis le monstre femelle dans la classe d'A., la collègue qui m'a piqué ma salle (bien fait!). Il y a une justice! L' peut donc être levée. Et le plus beau, c'est que je n'ai même pas eu à me traîner aux pieds du chef : je me suis contenté de me lamenter en coulisses. Je me demande quand même si ce ne serait pas Listéria elle-même qui aurait demandé à ne pas avoir ce canard de Pitou G. Je savais qu'elle et moi aurions un jour un objectif commun. Champagne!
Du coup, lorsque le chef, à la récréation, s'est planté devant A et moi (j'étais encore tout occupé à la narguer) pour demander si on s'était mis d'accord pour le stagiaire (ah? parce qu'il fallait qu'on se mette d'accord?) et qu'A. s'est tournée vers moi en soupirant : "Vraiment, je préférerais que ça soit toi qui t'en occupes", je n'ai pas eu le coeur de refuser. En plus, pour des raisons pratiques, c'est vrai qu'il vaut mieux que ça tombe sur moi.
Mais entre temps (bon là, va falloir que je fasse un peu attention à ce que je dis), Là-haut, ils se sont réveillés et ont fait valoir leur avis. Et le nom qu'ils ont sorti du chapeau, je vous le donne en cent, je vous le donne en mille... Tadam : Pitou V.
Silence gêné du chef, obligé de leur apprendre que M. Pitou V. est maintenant dans un autre établissement (vous aurez bientôt de ses nouvelles, promis). Il a alors donné mon nom. Là-haut s'est trouvé embarrassé à son tour :
"Tu te rends compte! Ils ont collé Listéria dans ma classe! Tu le crois, ça? Listéria et moi, on s'est frités dès notre première rencontre, il y a deux ans!"
"Franchement! Moi, avec Listéria, je vais finir par péter un plomb : ça ne pourra jamais marcher!"
ou encore :
"Je suis sûr que le courant passera mieux avec une collègue. Listéria, elle a un problème avec les hommes, c'est sûr!".
Finalement, ils ont mis le monstre femelle dans la classe d'A., la collègue qui m'a piqué ma salle (bien fait!). Il y a une justice! L' peut donc être levée. Et le plus beau, c'est que je n'ai même pas eu à me traîner aux pieds du chef : je me suis contenté de me lamenter en coulisses. Je me demande quand même si ce ne serait pas Listéria elle-même qui aurait demandé à ne pas avoir ce canard de Pitou G. Je savais qu'elle et moi aurions un jour un objectif commun. Champagne!
Du coup, lorsque le chef, à la récréation, s'est planté devant A et moi (j'étais encore tout occupé à la narguer) pour demander si on s'était mis d'accord pour le stagiaire (ah? parce qu'il fallait qu'on se mette d'accord?) et qu'A. s'est tournée vers moi en soupirant : "Vraiment, je préférerais que ça soit toi qui t'en occupes", je n'ai pas eu le coeur de refuser. En plus, pour des raisons pratiques, c'est vrai qu'il vaut mieux que ça tombe sur moi.
Mais entre temps (bon là, va falloir que je fasse un peu attention à ce que je dis), Là-haut, ils se sont réveillés et ont fait valoir leur avis. Et le nom qu'ils ont sorti du chapeau, je vous le donne en cent, je vous le donne en mille... Tadam : Pitou V.
Silence gêné du chef, obligé de leur apprendre que M. Pitou V. est maintenant dans un autre établissement (vous aurez bientôt de ses nouvelles, promis). Il a alors donné mon nom. Là-haut s'est trouvé embarrassé à son tour :
"Je lis son rapport d'inspection et je vous rappelle".
Est-il utile de s'étonner que Là-haut choisisse un conseiller sans prendre le temps de lire le dossier des membres de l'équipe? Pourquoi se serait-il embêté alors qu'il connaît mon homme pour lui avoir serré la main, l'an dernier, quand sa classe a remporté le concours organisé sous Sa Très Haute Autorité? Finalement, mon dossier fut consulté (ou pas) et mon nom retenu. Pas définitivement, hein, ce serait trop simple. Je dois recevoir, dans quelque temps, une "visite de courtoisie" (sic) de Là-haut pour entériner ma vie de garçon l'affaire.
Je comprends mieux pourquoi A. n'était pas chaude...
Je comprends mieux pourquoi A. n'était pas chaude...
7 commentaires:
J'espère que le stagiaire a autant de potentiel blogable que Listéria, sinon je vais direct au bureau des réclamations
Bravo pour la technique du plaignage / lamentage indirect en coulisse ! :)
J'adore la "visite de courtoisie". Listéria ou un stagiaire, c'est quand même un peu la peste ou le choléra.
je trouve au contraire parfait d'avoir à s'occuper d'un stagiaire . cela permet évidemment de se remettre en question; ce qui n'est pas rien , et aussi de rédiger beaucoup plus clairement des feuilles de route, qui vont dans le même sens , avec un objectif final clairement énoncé, et que l'on doit atteindre .
Et puis entendre des critiques constructives, et des questions pertinentes de sa part permettent aussi une avancée dans sa propre façon de penser...
TAdF
Ashley=> Je ne le parierais pas. Mais je trouverais bien des bricoles à raconter.
C'est Alice=> Je suis un pro du lamento!
VAO=> Je trouve moi que le choix est facile à faire. Mais peut-être qu'il faut avoir eu Listéria en cours pour en avoir la claire conscience.
TAdF=> Tu sais, je n'ai pas besoin d'un stagiaire pour me remettre en question...
@ Thieffaine : je crois qu'il ne faut pas inverser les rôles. Avoir un regard extérieur sur ce qu'on fait, c'est bien (pour ça, Pitou G a été inspecté, non?), bien sûr. Mais c'est surtout le stagiaire qui aura besoin de critiques constructives et d'être invité à s'interroger sur ses pratiques.
Listéria va nous manquer, un peu je crois, à moins que ta/ton stagiaire ne la remplace, ah ah ah (tout est possible)
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