Ces derniers jours, nous avons accueilli LN-de-l'Aisne-maintenant-de-l'Orne, pour le grand bonheur de nos zygomatiques. Et pourtant, son moral n'était pas au beau fixe : elle a épuisé tous les recours pour éviter sa mutation-piège. Au jeu des ultimatums, le Recto-rat est toujours le plus fort.Courage, LN, nous viendrons te rendre visite à Orteil-la-Ruine!
Et comme on est de vrais bons copains, on fait partager à nos invités les moments les plus exaltants de notre vie : les pitous posent une tringle à rideaux, les pitous imitent les cartomanciennes d'astro-tivi et, surtout, les pitous reçoivent le chauffagiste (souvenir, souvenir), événement sublimé par la présence d'LN.
Après avoir bidouillé la chaudière, le jeune homme me demande si je désire garder le vase d'expansion usagé (bah tiens, j'en avais justement besoin pour lancer ma carrière d'artiste plasticien). Croyant qu'il plaisante, je susurre à travers mon plus beau sourire hollywoodien : "Je n'y suis pas spécialement attaché". Comme il ne comprend pas , je suis bien obligé de lui dire plus clairement de remballer son débris. Il a eu l'air sincèrement surpris que je ne désire pas le garder en souvenir, dans l'hypothèse hautement probable où je voudrais raconter à mes petits-enfants la formidable épopée du chauffage au gaz. Là, ne comptez pas sur LN pour attendre le départ du chauffagiste avant de me demander si je désire conserver mon huile de vidange ou mes vieilles rognures d'ongle.
Ensuite, il m'a fallu remplir les chèques, pendant que mon homme repeignait l'embrasure de la porte d'entrée (qu'on ne vous a toujours pas montrée côté rue, alors qu'elle est enfin peinte, et de toute beauté). Je dis bien les chèques, parce qu'il y en a tout de même eu quatre : le premier du montant indiqué sur la facture (et hop, à la poubelle), le deuxième tenant compte d'une réduction négociée avec le patron parce qu'on signe un contrat d'entretien (et hop, à la poubelle), le troisième parce que si j'ai bien soustrait, comme convenu, le forfait déplacement, je n'ai pas fait attention à la T.V.A. et le quatrième pour le contrat d'entretien sus-mentionné.
Alors que je défeuille le chéquier à tout va, mon homme demande à l'ouvrier si on ne peut pas plutôt le payer en confiture. Celui-ci lui fait alors remarquer qu'il a bien compris mon petit manège : si je multiplie les chèques, c'est pour laisser mon homme peindre tout seul. C'est le moment que choisit LN (sois bénie entre toutes) pour entrer en scène, portant tasses et théière sur un lourd plateau. Obligée de se frayer un chemin entre le muret de la cuisine et la chaise du chauffagiste et inquiète à l'idée que celui-ci recule soudainement sa chaise, elle ne trouve rien de mieux à dire que :
Ensuite, il m'a fallu remplir les chèques, pendant que mon homme repeignait l'embrasure de la porte d'entrée (qu'on ne vous a toujours pas montrée côté rue, alors qu'elle est enfin peinte, et de toute beauté). Je dis bien les chèques, parce qu'il y en a tout de même eu quatre : le premier du montant indiqué sur la facture (et hop, à la poubelle), le deuxième tenant compte d'une réduction négociée avec le patron parce qu'on signe un contrat d'entretien (et hop, à la poubelle), le troisième parce que si j'ai bien soustrait, comme convenu, le forfait déplacement, je n'ai pas fait attention à la T.V.A. et le quatrième pour le contrat d'entretien sus-mentionné.
Alors que je défeuille le chéquier à tout va, mon homme demande à l'ouvrier si on ne peut pas plutôt le payer en confiture. Celui-ci lui fait alors remarquer qu'il a bien compris mon petit manège : si je multiplie les chèques, c'est pour laisser mon homme peindre tout seul. C'est le moment que choisit LN (sois bénie entre toutes) pour entrer en scène, portant tasses et théière sur un lourd plateau. Obligée de se frayer un chemin entre le muret de la cuisine et la chaise du chauffagiste et inquiète à l'idée que celui-ci recule soudainement sa chaise, elle ne trouve rien de mieux à dire que :
"Vous, ne bougez surtout pas, hein!"
Le ton de la crainte ayant tôt fait de passer pour celui du reproche, la remarque d'LN déclencha la stupeur et l'hilarité.
Le chauffagiste est reparti jovial, avec ses chèques, son vase d'expansion, la conviction que nous sommes fêlés du casque et un pot de confiture...
Pitou G.
Le chauffagiste est reparti jovial, avec ses chèques, son vase d'expansion, la conviction que nous sommes fêlés du casque et un pot de confiture...
Pitou G.
8 commentaires:
fêlés du casque ou du vase d'expansion ? Pas du pot de confiture j'espère, ça serait dommage...
Je suis sûre que ces métiers gardent davantage de souvenirs de certains foyers, alors qu'ils en voient tant, mais vraiment je ne vois pas pourquoi ?
:-D
Un vase d'expansion de chaudière, ça ne peut justement pas servir de pot de confiote ? Pensez à la saison des mûres qui approche !
=>> V. à l'ouest : tu rigoles , la saison des mûres c'est à la rentrée scolaire !!! Arrête , on débute les vacances. Ici , il y a un énorme roncier Je vais peut-être pouvoir vous inviter , toi, et les Pitous à venir les cueillir .(Négociatons serrées ... ce n'est pas gagné !)
TAdF
Thieffaine: dans votre contrée encore plus verte et humide que la mienne, les mûres sont un peu paresseuses. Ici, on cueille les premières à la mi-août.
Tu veux nous voir nous écorcher les mains et bouffer des baies sans risques ?
Saperli=> On est fêlés de partout, il n'y a plus rien à sauver!
Je rêve=> il y a des gens qui se distinguent. C'est comme ça, c'est inné ;-)
Vincent=> Vu qu'il a chauffé et rechauffé, il est peut-être déjà stérilisé, en plus.
Vincent et TAdF=> je vous laisse régler ça entre gens de bonne compagnie.
etait ce un pot de gel .................... de confiture ?!
Fiuuu=> tu sais, ici, on les aimes avec de gros morceaux!
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