Le blog coruscant et capricant d'un couple de garçons en retour d'exil

lundi 14 juillet 2008

Destin farceur

Le destin peut être farceur. Une bande de profs aussi, surtout quand ils composent les classes de l’année à venir. Je connais une gracieuse demoiselle qui risque d’être victime d’un gros choc esthétique à la rentrée : Grelinda, séparée de son Clone, sera noyée dans un flot de latinistes et de germanistes. Gnârk.
Catul, Tibulle et Grelinda dans la même classe, c’est un trio qui promet et je souhaite bien du courage aux collègues qui auront à gérer au quotidien ce heurt des cultures. Peut-être que mon homme sera de ceux-là, puisqu’il travaillera lui aussi au collège Haquenée, c’est le scoop de l’été. L’idée qu’on bosse dans le même lieu, voire qu’on partage les mêmes élèves, me fait un drôle d’effet, même si c’est juste pour un an. J’oscille entre impatience et appréhension (si on pouvait éviter de lâcher du « bébé » en salle des profs, ça serait cool).
Passer 24 heures sur 24 ensemble, on y survit ?

Pitou G.

P.S. : ayez une pensée pour Morgane qui, sur sa fiche bilan, m’écrivait : « je ne veux pas être avec Catul, l’an prochain (c’est un appel au secours !) ». Elle aura tout le loisir de le haïr un peu plus à l’avenir, vu qu’on ne sépare pas les (trop) rares germanistes.

8 commentaires:

V à l'Ouest a dit…

Ça, bosser avec le chéri que j'ai pas, je ne sais pas si j'aimerais beaucoup. Vous testerez pour nous. Et là, c'est assuré que tout le monde saura que vous êtes des garçons sensibles et que vous vivez ensemble.

Guilitti a dit…

partager des élèves??? j'ai du mal suivre, je vous croyais tous les deux ds la même matière !
Dans notre lycée, on a 3 couples, qui ont l'air de très bien le vivre ! et puis 24h sur 24, tu exagères...

Anonyme a dit…

oui, car vous n'aurez de toute façon pas les mêmes horaires et la salle des profs, vous y passez moins de temps qu'avec les élèves , non ?

Alcib a dit…

Ce que j'ai vécu de plus ressemblant c'est, durant plus d'un an, une amitié particulière avec un collègue de travail hétéro mais qui jouait très bien le jeu, très heureux de la situation... Tous les autres collègues, le patron, respectaient notre complicité, trouvaient même très mignon de nous voir ensemble, si attentifs l'un à l'autre, et personne ne se serait avisé d'essayer de nous séparer, ne serait-ce qu'un moment.
Et je ne parle pas d'une crisette d'adolescents : j'ai vécu cela au travail il y a quelques années.

Auparavant, il y a plus longtemps, j'ai vécu une relation amoureuse passionnelle avec un garçon qui, tous les jours, venait à mon bureau pour des raisons professionnelles. Sauf des habitués du palais de Justice où je travaillais, je ne crois pas que les gens autour de nous, pas plus que mes collègues, n'aient remarqué quoi que ce soit, si ce ne sont entre lui et moi des regards échangés à la cafétéria, plus tendres que ceux que s'échangent normalement des relations d'affaires.
Et c'est tout de même amusant de penser que la plus belle histoire d'amour de ma vie a commencé et s'est poursuivie longtemps au palais de Justice, et que certains coins de ce lieu que fuient la plupart des gens aient été témoins de nos baisers et de... plus encore.

eponine a dit…

Faut-il comprendre ce que votre post sous-entend ? Etes-vous finalement affecté sur un seul établissement (chacun) ? Les menaces d'emploi du temps saucissonné (matin au collège Haquenée, après-midi ailleurs et samedi matin dans un troisième établissement) sont-elles définitivement écartées ? Je le souhaite, en tout cas.

Les Pitous a dit…

Vincent=> Pour les collègues, ça n'a aucune importance. Pour les mômes, ça m'embêterait davantage - mais comme il savent où j'habite, on n'y coupera sans doute pas.

Guilitti=> En général, les couples qui le vivent bien sont ceux qu'on fuit en salle des profs, non?
Mon Pitou et moi, on est presque de la même discipline. Concrètement, je pourrai avoir en latin des élèves qu'il aura en français. Il est possible aussi qu'il en récupère parmi ceux que j'avais cette année.

Saperli=> Bien sûr, on ne sera pas tout le temps collés l'un à l'autre. N'empêche, voir surgir son homme dans son espace professionnel, ça fait bizarre. Disons que ça gomme un peu plus la distinction espace public/espace privé.

Alcib=> Ah oui, ça marche aussi avec des hétéros? Faudrait que j'en parle à mon collègue d'EPS, cette bombasse.

Eponine=> Oh que c'est compliqué, tu sais. Cette histoire de répartition horaire est pleine de rebondissements (et de suspense, encore au mois de juillet!). Déjà, contre toute attente, une classe devant fermer restera ouverte... mais avec quels moyens (heures sup' ou heures postes?)? je ne le sais pas encore. Ensuite, sentant son poste menacé, une collègue de lettres a fait des pieds et des mains pour trouver une issue honorable. Le recto-rat la met à la disposition d'étudiants plus âgés, pour au moins un an. Ce sont ces heures que mon Pitou récupère.
On ne lui a pas parlé de complément de service, au téléphone, mais ça ne veut pas dire que moi, je n'irai pas faire quelques heures ailleurs comme convenu initialement. Tout dépend des moyens débloqués pour la classe supplémentaire, en fait (donc on choisit l'hypothèse basse). Bref, nous en saurons plus fin août (parce que là, on ne connaît toujours pas les niveaux que nous aurons en charge).

Ashley a dit…

C'est possible. Je pensais que je ne pourrais jamais survivre à ce genre de situation avant, mais en fait ça se passe très bien, le coboille a le bureau en face du mien et on le vit très bien

Les Pitous a dit…

Ashley=> et vous tenez depuis combien de temps?