J'ai une astuce pour ne pas payer le cinéma : je n'y vais que pour accompagner des élèves. Ce n'est pas que je mourais d'envie de voir Alice au pays des merveilles, ni même que je brûlais de rendre service à Daisy, ma collègue handicapée vocale; mais refuser d'encadrer les deux seules classes que j'aurais dû avoir en cours était difficilement défendable.
Je ne sais pas si vous êtes allés voir ce film, ni même si Tim Burton est encore vivant (ce dont je doute fortement après visionnage du film), mais c'est une sortie parfaitement contournable. J'ai eu l'impression d'assister à un remake de Narnia. J'attendais quelque chose de moins insipide de la part de Burton, qu'on sente un peu sa patte, quoi!
Et puis ce n'est pas parce qu'on bascule dans le merveilleux qu'on doit mutiler la vraisemblance à coups de hache : faire parler les animaux ne vous autorise pas à rendre toute docile la méchante créature, sans aucune explication; et j'ai un peu tiqué quand j'ai vu que la gentille reine blanche chassée du trône par sa vilaine soeur vivait peinarde dans son château, tandis que le chapelier sombrait dans la folie au milieu de la forêt. Argh! la bluette entre le chapelier fou et Alice! je m'en serais bien dispensé aussi! On connaît la tendresse du réalisateur pour les dingues et les marginaux, mais les personnages de Lewis Carroll, si peu hospitaliers dans le roman, sont ici sacrément édulcorés. Attention, c'est loin d'être une daube, il y a même quelques belles idées; pas de quoi soulever l'enthousiasme, cependant.
En sortant de la salle, sur le trottoir et sous la bruine, les mômes m'ont évidemment pressé de questions pour savoir si j'avais aimé. J'aurais eu grand peine à masquer mon ennui, alors je leur ai dit en substance ce que vous venez de lire. Mais Agapito a été pris d'une fièvre investigatrice et a voulu creuser jusqu'au pays des merveilles:
"Mais au moins, vous n'avez pas été insensible aux charmes de la jeune fille, non?"
Tous les autres ont éclaté de rire.
On se demande vraiment pourquoi.
Pitou G.
Je ne sais pas si vous êtes allés voir ce film, ni même si Tim Burton est encore vivant (ce dont je doute fortement après visionnage du film), mais c'est une sortie parfaitement contournable. J'ai eu l'impression d'assister à un remake de Narnia. J'attendais quelque chose de moins insipide de la part de Burton, qu'on sente un peu sa patte, quoi!
Et puis ce n'est pas parce qu'on bascule dans le merveilleux qu'on doit mutiler la vraisemblance à coups de hache : faire parler les animaux ne vous autorise pas à rendre toute docile la méchante créature, sans aucune explication; et j'ai un peu tiqué quand j'ai vu que la gentille reine blanche chassée du trône par sa vilaine soeur vivait peinarde dans son château, tandis que le chapelier sombrait dans la folie au milieu de la forêt. Argh! la bluette entre le chapelier fou et Alice! je m'en serais bien dispensé aussi! On connaît la tendresse du réalisateur pour les dingues et les marginaux, mais les personnages de Lewis Carroll, si peu hospitaliers dans le roman, sont ici sacrément édulcorés. Attention, c'est loin d'être une daube, il y a même quelques belles idées; pas de quoi soulever l'enthousiasme, cependant.
En sortant de la salle, sur le trottoir et sous la bruine, les mômes m'ont évidemment pressé de questions pour savoir si j'avais aimé. J'aurais eu grand peine à masquer mon ennui, alors je leur ai dit en substance ce que vous venez de lire. Mais Agapito a été pris d'une fièvre investigatrice et a voulu creuser jusqu'au pays des merveilles:
"Mais au moins, vous n'avez pas été insensible aux charmes de la jeune fille, non?"
Tous les autres ont éclaté de rire.
On se demande vraiment pourquoi.
Pitou G.
3 commentaires:
oui, pourquoi???
(en tout cas, je l'ai raté, je voulais le voir avec Lise, et n'en ai pas pris le temps.. pas de regrets donc)
Pas (encore) vu ... Avatar non plus ... j'ai un peu de mal avec le battage médiatique et les films qu'il FAUT absolument aller voir ... mais un jour sûrement, peut-être ...
Et sinon, le chapelier fou, hin hin ???
Vu etv malgré la 3D si rigolote pas aimé, pour les mêmes raisons en gros, et pas de surprise, pas de délires, un film plat et simplet, Tim Burton vous m'avez beaucoup déçue ...
(anonyme c'est Phoebe)
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