Le blog coruscant et capricant d'un couple de garçons en retour d'exil

dimanche 30 janvier 2011

C'est ballot, Balou

J'ai récemment lancé mes fauves dans un travail de groupe sur une nouvelle, assez complexe, d'Annie Saumont, racontant la soirée d'un enfant en y mêlant ses souvenirs de lecture. Le problème, c'est qu'à 15 ans, les mômes ont rarement l'arrière-plan culturel nécessaire pour saisir (quel adolescent lit Sans famille, de nos jours?) : chaque groupe avait donc dans son dossier des extraits des livres auxquels la nouvelle fait référence.
Au moment de la mise en commun, on a fait un tour d'horizon des différents titres lus par l'enfant. Parmi eux figurait Capitaines Courageux (Vous l'avez pas lu? rhôôôôô!)*.

"Je suis certain que vous connaissez de nom l'auteur"
Avant même d'avoir entendu son nom, les enfants protestent.

"Certains d'entre vous ont-ils déjà entendu parler de Rudyard Kipling?"
Ils me regardent avec un air effaré. Comment pourraient-ils connaître un type portant un nom si bizarre?

"Et si je vous dis Mowgli, ça ne vous dit toujours rien?"
Les regards s'éclairent, une lueur joviale perce leur immensité aqueuse en cette heure matutinale. Bon, ça va : quand les livres auront disparu, il nous restera toujours Disney. C'est le moment que GrandVoyageur (il a déjà visité tous les établissements de la ville, parce que c'est un garçon un peu turbulent curieux de découvrir plusieurs modes d'enseignement et de comparer les architectures scolaires) choisit pour entrer en scène; il entonne de sa voix grave, vraiment de circonstance pour le coup :



"J'ai pas besoin d'un Balou, il y a déjà suffisamment de boulets parmi vous!"

Je n'ai pas dit "bolos", qui s'est déjà ringardisé (oui, même chez nous). Mais comment ferai-je, à 65 ans (c'est-à-dire au beau milieu de ma carrière), pour me tenir au courant des dernières tendances langagières? En tout cas, le boulet fait toujours son petit effet, palsambleu.

Pitou G.

*Je ne savais pas que ce bouquin existait avant de lire cette nouvelle. Ça sera pour vous douloureux de l'admettre, je sais : mais vos Pitous n'ont pas une culture encyclopédique.

samedi 22 janvier 2011

Pain, coquillage et crustacé

Pas le temps pour finaliser mes vieux articles (certains attendent depuis six mois, plus rien ne presse).

Pas le temps de rédiger brillantes critiques et exégèses que j'ai en tête (quelque chose de très intellectuel, dans ce goût-là) (Lutin! deux ans, déjà!).

Plutôt que de bosser, je vais plutôt mettre à contribution les quelques survivants qui continuent de hanter les abords de Montdepitous, et vous demander de m'expliquer ça :



Que la dame ait des demi-baguettes à la place des mains, je comprends, rien de plus naturel, c'est normal : c'est Baguette Bardot des Toast Girls. Qu'elle soit blonde et nipponne, on en a pris l'habitude, ça ne dérange personne.

Non, en fait, c'est juste l'histoire du clip qu'il faut m'expliquer, parce que je ne pige casse-dalle que dalle, n'y comprends croûte goutte.
Baguette a envie de se taper les deux beaux gosses, OK. Le premier (appelons-le Choupinet) n'a vraiment pas une tête à chapeau, ne sait visiblement pas coordonner ses vêtements et devrait dire adieu à ses affreuses lunettes, mais débarrassé de cet accoutrement, il est franchement mignon. Le deuxième a beaucoup de mâchoire, ça doit être un bon géniteur (allez, va enfiler une chemise à carreaux et file couper du bois : il commence à faire frisquet).

Je crois que c'est à partir du moment où le brun entre en scène que je décroche. Qu'est-ce qu'il vient faire dans la chambre de l'autre? Pourquoi passe-t-on soudain en couleur? Le metteur en clip a-t-il fait un héritage pendant le tournage? Qui peut bien acheter des pains en forme de Tour Eiffel? Pourquoi Choupinet rentre-t-il dans la chambre de son collègue comme s'il était chez lui? Pourquoi est-ce Baguette qui chiale : la peinture bleu pétant de la porte lui a-t-elle brûlé la rétine? Où a-t-elle trouvé imper et escarpins? C'est quoi, cette tache sombre au niveau de la baguette braguette du brun? Où Choupinet a-t-il pêché ce drôle de tic : se caresser la lèvre et le bout de langue avec le pouce? Quelle en est la nécessité sociale? En quoi la solution envisagée répare-t-elle le dilemme de Baguette? Les français hétéro sont-ils partageurs en amour ? D'ailleurs sont-ils vraiment hétéro, ces deux-là? Le contraire expliquerait bien des choses... Enfin, et surtout, est-ce ça qu'on appelle une french manucure?

J'ai besoin des vos éclairs de génie, mes a-mies.

Pitou lar-G

* Ça sent pas un peu le cramé l'article torché à la hâte, ça?

dimanche 16 janvier 2011

Pressé par la presse

Il allait faire l'effet d'un tremblement de terre. Tous les profs d'Haquenée craignaient sa publication, annoncée depuis quelques semaines. La plume acerbe de notre jeunesse allait nous éreinter.
Tout a commencé par une rumeur : les élèves du club journal devraient faire un article sur les manies des profs... Grincement de dents, frisson, soupir, pic d'angoisse. Nos tics et nos tocs étalés noir sur blanc, imaginez donc!
Et c'est vrai que l'article est scandaleux :
  • J'ai élevé le fermage de volet roulant au rang d'art; les mômes vantent même mes mérites à mes collègues et se passent le mot de génération en génération.
  • Mes semelles qui font clac-clac mais glissent sur les dalles plastifiées comme sur du verglas me valent les plus belles cascades : le Cirque du soleil, Holiday on Ice et les Rangers du Risques, ce sont des écureuils canards boiteux à côté.
  • J'ai le pire humour de ce côté-ci de la Loire (de l'autre, y a Titoff et Patrick Bosso, je peux pas lutter).
  • Cinderella et Droopy ne sont plus de notre monde : eux partis, qui pourrait rivaliser avec moi au collège Haquenée?
  • Les deux-tiers du club journal sont constitués d'ado que j'ai en cours.
Et bah malgré tout ça, il n'y a pas un mot sur moi dans ce fichu article! Trahison! Infâmie! À partir de demain, je fais cours à cloche-pied.

Pitou G.

vendredi 7 janvier 2011

Le triomphe de la méchanceté - 2

Résumé de l'article précédent : les Pitous sont très remontés contre Neige-Kitty Çakaï*. Voici un modèle de lettre que vous pourrez adapter, si jamais vous avez à faire à des mal-comprenant...

Objet : fin de gestion pour non respect de plusieurs des clauses substantielles du contrat.

Monsieur LeVeule,

Je vous ai précédemment demandé par courrier recommandé de procéder dans les meilleurs délais à un certain nombre de tâches qui incombent normalement au gestionnaire d’un bien locatif. Tout d’abord la régularisation des charges, inchangées depuis bientôt deux ans alors que leur montant a été clairement sous évalué. Je cite la page 4 du contrat qui nous lie: “Le MANDATAIRE arrêtera les comptes de charge une fois par an […]. Les charges locatives […] feront l’objet d’une régularisation annuelle […].” Je tiens à votre disposition tous les documents justifiant des paiements effectués (quoique le syndic vous les ait régulièrement adressés), y compris la taxe d’enlèvement des ordures ménagères que j’ai réglée au titre de 2009 et 2010 et dont nous vous avons déjà adressé une copie. Notre contrat stipule à ce propos: “Le MANDATAIRE acquittera […] les impôts et taxes afférents à la location […].”

Je vous avais par ailleurs demandé, lors de mon précédent courrier, d’intervenir dans les meilleurs délais auprès de Mme LaLocataire, dont le comportement semblait nuire à la tranquillité des autres résidents de l’immeuble. Je ne doute pas qu’en gestionnaire avisé, vous avez trouvé les mots pour convaincre une locataire que vous avez choisie avec soin de respecter ses voisins et lui rappeler qu’elle s’est engagée à occuper les locaux “en bon père de famille”, selon la mention légale traditionnelle. Notre contrat indique en page 5: “Le MANDATAIRE fera respecter par les locataires, les dispositions du bail, […] les dispositions des règlements intérieurs de l’immeuble […].” Je vous avais, en outre, prié de me tenir informé de votre énergique réaction (appel téléphonique et courrier, le cas échéant). Je n’ai, à ce jour, reçu aucune nouvelle de votre intervention : une négligence de plus à mettre à votre crédit.

Le courrier que j’ai reçu en date du 24 novembre 2010 et signé de madame Fusible (jointe le jour-même par téléphone, comme vous avez dû l’apprendre) me sidère. Vous ne répondez jamais sur le fond : vous prenez le prétexte de la demande de remboursement pour éluder l’essentiel de notre courrier, à savoir le non respect des clauses substantielles du contrat qui nous lie. Soyons clairs, puisque vous faites mine de ne pas avoir compris : nous ne demandons aucunement l’autorisation de rompre le contrat qui nous lie à Neige-Kitty Çakaï Nous constatons ipso facto que le dit contrat a déjà été rompu par vos négligences, votre incurie ou votre incompétence. Neige-Kitty Çakaï ne remplit pas ses engagements, nos prétendus interlocuteurs sont injoignables mais perçoivent sans le moindre scrupule des honoraires qu’ils n’ont jamais mérités. Soyez francs : quels bénéfices nous ont apportés vos services? Relisez le premier paragraphe de ce courrier : il n’y en a aucun. Il est absolument hors de question que nous restions captifs d’un mandat que vous n’honorez pas jusqu’au 31 décembre 2012! J’ai bien pris note de votre rapacité et que je n’obtiendrai pas gain de cause quant aux 50,52€ que nous vous avons payés en pure perte, pour un document inutilisable qui a eu pour seul mérite de bien faire rire l’inspecteur du trésor public que j’ai rencontré.

Je ne suis pas moins sidéré, monsieur, par votre refus, signifié par l’intermédiaire de madame Fusible, de me prendre en conversation téléphonique. J’ai bien pris note que vous étiez indisponible pour recueillir les doléances de vos clients. La cause m’échappe encore : mépris ou lâcheté? J’ai demandé à madame Fusible de bien vouloir vous transmettre mes sentiments à ce sujet, mais je doute que votre collaboratrice en ait trouvé le courage; aussi vais-je le faire par écrit - que vous aurez, j’espère, la décence de lire en entier : s’abriter derrière une collaboratrice est condescendant et lâche, arrogant et veule, perfide et insultant, indigne d’un professionnel en somme. Mais étant donné l’inefficacité de Neige-Kitty Çakaï jusqu’à présent, on ne peut pas dire qu’une attitude aussi lamentable me surprenne.

Je sais de source sûre (certes plus fiable que vos services), que d’autres propriétaires des Doux Abords de Blanche-Neige ont déjà rompu leur contrat avec Neige-Kitty Çakaï (qui ne serait pas tenté de le faire?) sans que leur locataire ait quitté leur appartement et sans que vous ayez fait la moindre difficulté. Je m’interroge donc sur votre acharnement à refuser d’admettre la résiliation (pour ne pas dire la nullité) du contrat qui nous lie. Pour une fois que vous faites preuve d’assiduité, c’est à notre préjudice; le détail serait cocasse si je n’étais pas hors de moi. Nous vous avons déjà accordé, en vain, le délai de huit jours pour procéder à l’exécution de nos demandes. Nous sommes parfaitement en droit, comme le stipule notre contrat en page 1 et 2, de dénoncer votre mandat : “Le contrat pourra être résilié sans indemnité de part et d’autre huit jours après la première présentation d’un courrier de mise en demeure resté infructueux, dans l’un des cas suivants: […] Non respect par l’une des parties de l’une des clauses substantielles du contrat.”

Dans quel monde absurde est-on sommé de payer un service qu’on ne reçoit pas? Dans quel monde absurde est-on obligé d’envoyer un second courrier pour mettre fin à votre gestion, en changeant le destinataire : vos services sont-ils donc incapables de communiquer entre eux, à défaut de communiquer avec vos clients? Est-ce un monde où, pour avoir gain de cause dans une demande légitime (dénoncer un contrat que vous n’honorez pas, rappelons-le, puisque vous avez été incapable de le comprendre dans le précédent recommandé), il faut joindre des associations de consommateurs, faire le siège de vos locaux, hanter tous les forums consacrés à la gestion de biens pour répandre la nouvelle de votre inaction et de vos abus?

Aucun de nous n’a intérêt à poursuivre cette collaboration. Veuillez prendre acte, dans les meilleurs délais, de la fin de votre mandat de gestion et nous envoyer les pièces de notre dossier.

M. PitouG

***
Nous n'avons toujours pas récupéré les pièces du dossier, mais nous avons la certitude que nous avons obtenu gain de cause - comme quoi, la gentillesse ne paie pas. Comment le sait-on? Parce qu'après un délai raisonnable, mon Pitou V. a téléphoné à son interlocutrice préférée, Mme Fusible. Grand bien lui en a pris : il a recueilli la plus sidérante, la plus ahurissante, la plus insane, la plus délicieusement ironique des réponses possibles, à moins qu'il ne s'agisse de la plus hypocrite :
"(smile) On a longtemps discuté de votre lettre avec M. LeVeule et on s'est dit que c'était mieux de se quitter en bons termes."

Et ils ont l'air d'y croire : on vient de recevoir un message nous signalant leur changement d'adresse. Vous croyez qu'ils attendent une carte de voeux (on en fait avec des flocons ensanglantés ou des lutins à tronçonneuse?)

Pitou G.

*Si un jour vous avez besoin d'un gestionnaire de biens locatifs, écrivez-nous : nous vous donnerons le vrai nom de la boîte à éviter.

mardi 4 janvier 2011

Le triomphe de la méchanceté

Nous vous l'avions déjà avoué dans ces pages : vos Pitous sont d'affreux capitalistes. Sous prétexte de nous protéger mutuellement, nous avons investi dans la pierre le bloc béton, il y a quelques années. Le souci, c'est que cet appartement est bien loin d'ici; et si c'est génial pour faire du tourisme, c'est un peu moins pratique pour suivre l'affaire. Nous avons donc fait appel à un gestionnaire, filiale du constructeur, que nous désignerons, par charité chrétienne, d'un pseudonyme : Neige-Kitty Çakaï. Le détail cocasse, c'est que le-dit gestionnaire n'est pas plus proche de l'appartement que nous. Il pourrait compenser l'éloignement par sa connaissance des dossiers, sa compétence et son professionnalisme. Oui, il pourrait... Et puis à l'heure des télécommunications, après tout, on peut régler beaucoup de choses par téléphone . Oui, on peut. Ou on aurait pu - mais encore faudrait-il savoir le décrocher.

Vous avez compris que nous ne sommes pas pleinement satisfaits des services de Neige-Kitty Çakaï, pour verser dans la litote. Au point, tout de même, de nous inviter à leur siège sans rendez-vous, lassés de ne rien obtenir par téléphone. Au haine hyène énième manquement, nous avons décidé de nous passer de leurs services en invoquant le non respect de clauses substantielles du contrat, suivant le protocole classique : première mise en demeure suivie, quinze jours après, d'un second recommandé.

Réponse de Neige-Kitty par voie anale postale : on a lu votre courrier (smile). On va pouvoir continuer à travailler ensemble (étoiles dans les yeux) en 2011 et 2012 (pas de bourrée).

Fureur. Pitou V. téléphone. Au cours de précédents périples, il a réussi à extorquer un numéro presque direct. Il n'a pas eu trop de difficulté à obtenir Mme Fusible, sa correspondante habituelle: "(Smile) Bonjour, monsieur Pitou V. Je m'attendais à avoir votre coup de téléphone (sans blague?)"
Je vous résume le discours de madame Fusible. Connemara. Traviatta. Pipeau andin. Vous comprenez, mon chien a mangé ma belle-mère et mon patron a dit non.

Son patron? On peut l'avoir au téléphone? Entre temps, j'ai pris le relai. Lancée dans une phrase interminable et creuse, madame Fusible s'est à peine rendu compte qu'elle avait changé d'interlocuteur. Elle a l'air d'un automate. Pauvre métier... Elle m'annonce qu'elle bascule mon appel vers son chef de service (tant mieux, j'en avais assez d'être poli).
Après vingt minutes de Vivaldi ou d'Il est libre, Max (y en a même qui disent qu'ils l'ont vu quitter Neige-Kitty Çakaï - mince, y a trop de syllabes), je retombe sur madame Fusible qui m'apprend que son chef, avec lequel elle a longtemps devisé (oui, je sais, j'attendais) n'est pas disponible pour nous parler.
Hum.
J'explose. La lâcheté est une vertu que j'admire chez les grands de ce monde, que voulez-vous... Je charge madame Fusible d'une commission qu'elle ne fera évidemment pas. Elle nous conseille de faire un courrier à son chef, monsieur LeVeule. Un courrier! Quelle bonne idée! Ça nous changera. Et puis un courrier, on a testé pour vous, c'est toujours couronné de succès.

Le courrier, je l'ai tapé dans la foulée. En plus des arguments bêtement juridiques (que nous résumerons par : "nous payer vous pour travail que vous pas faire, contrat pas honoré, vous aller vous faire loutre*"), j'y ai ajouté un peu de magie de Noël (on était en novembre, mais mon coeur précoce débordait déjà d'amour).

Vu que la lettre, succession déliée d'envolées lyriques, est un peu longue, je vous la réserve pour un prochain article (en mai, ça vous ira?). Je ne voudrais pas vous assommer de caquetages après trois mois de silence...

Pitou G.

* Mes plus humbles excuses à tous les mammifères de nos fleuves et cours d'eau (et à la loutre de mer aussi, moins choupie, mais elle casse des huîtres sur son ventre avec des galets, ça compense).

dimanche 2 janvier 2011

Saby bananée

Octobre 2010 :
Pitou V : Au fait, ça vous dirait de passer le nouvel an avec nous?
Saby Banana : Oh lala! J'ai déjà promis à mes vieilles copines de le passer avec elles et leurs moutards. Ça ne m'enchante pas plus que ça, mais je ne peux pas faire autrement. On l'aurait fêté avec vous, sinon...

Décembre 2010
Saby Banana : Je suis trop contente! Nous allons passer le 31 décembre à Bruges!

C'est ce qu'on appelle faire une boulette! Finalement, nous avons célébré la Saint Sylvestre avec la YoungFamily. C'était une soirée super, si l'on excepte (mais c'est une broutille) que j'ai passé la nuit et le jour suivant en tête-à-tête avec la porcelaine de la salle de bain (je suis vraiment très content de l'avoir fait rénover - son ancienne apparence aurait renforcé la nausée, si tant est que cela fût possible - et particulièrement satisfait de la cuvette suspendue qui permet de glisser ses genoux le plus confortablement du monde; quant au carrelage, je n'imaginais pas en le choisissant qu'il serait si confortable, dans les rares moments où les spasmes me laisseraient assez de répit pour m'assoupir). Excellente façon de commencer l'année. Voyons les choses du bon côté : j'ai attendu la toute fin de la soirée pour tomber malade, je viens de recouvrer l'usage de mes abdominaux et m'apprête à prendre mon premier petit-déjeuner de 2011, (exclusivement liquide : n'abusons pas des bonnes choses) avec juste vingt-quatre heures de retard.

Banannée à tous!

Il a trois ans, on se souhaitait une bonne santé et de la réussite. Depuis hier, je n'entends parler que d'apaisement. 2011 sera-t-elle une année cocon, de repli sur soi? Ce ne serait pas de très bon augure pour ce blog. D'ailleurs, vu notre rythme de publication, je ne sais pas trop si je dois vous dire dès maintenant : "à l'année prochaine", mais je vous embrasse tous.

Pitou G.