"Dites, c'est bien vrai, cette fois?
_ Je te jure! Ça y est! Il a déposé son dossier!
_ Ouais... À d'autres. Il nous fait le coup chaque année. Il dit : "je pars" et on se le farcit quand même jusqu'à la fin"
Le collège Haquenée perd un de ses piliers - s'il pouvait en profiter pour s'effondrer pour de bon, histoire qu'on arrête de repousser sa reconstruction de décade en décade... - : Helmut Stachos s'en va pour de bon. Son pot de départ à la retraite, célébré dans l'intimité du bureau du chef, fut certainement très émouvant pour les cinq pèlerins réunis pour l'occasion : grand prince, il y a convié deux collègues. Il devait en avoir assez des grands mouvements de foule, après quinze jours de goûters organisés pendant ses cours.
Gentleman jusqu'au bout, ce brave Helmut. À défaut du prix de la camaraderie, il obtiendra haut la main celui du Pince-sans rire. Souvent, dans la salle des profs, il se mettait légèrement en retrait et nous observait en caressant sa barbichette, comme s'il était au cirque. La plupart du temps, on arrive à faire abstraction de lui : mais l'imminence de son départ doit booster ses envies de persiflage.
A. racontait que le D1kerquois avait trouvé à la fin d'une copie une remarque que lui adressait une élève : en gros, il leur fait lire des livres trop nuls; pourquoi ne suivrait-il pas plutôt les conseils de Mme A? Je vous rassure, la collègue en question ne prend pas la grosse tête : il paraît que la même élève, quand elle l'avait l'an dernier, ne jurait que par moi (une nana programmée pour la nostalgie, je suppose). Helmut Stachos est alors sorti de sa réserve et a sorti à A. :
_ Je te jure! Ça y est! Il a déposé son dossier!
_ Ouais... À d'autres. Il nous fait le coup chaque année. Il dit : "je pars" et on se le farcit quand même jusqu'à la fin"
Le collège Haquenée perd un de ses piliers - s'il pouvait en profiter pour s'effondrer pour de bon, histoire qu'on arrête de repousser sa reconstruction de décade en décade... - : Helmut Stachos s'en va pour de bon. Son pot de départ à la retraite, célébré dans l'intimité du bureau du chef, fut certainement très émouvant pour les cinq pèlerins réunis pour l'occasion : grand prince, il y a convié deux collègues. Il devait en avoir assez des grands mouvements de foule, après quinze jours de goûters organisés pendant ses cours.
Gentleman jusqu'au bout, ce brave Helmut. À défaut du prix de la camaraderie, il obtiendra haut la main celui du Pince-sans rire. Souvent, dans la salle des profs, il se mettait légèrement en retrait et nous observait en caressant sa barbichette, comme s'il était au cirque. La plupart du temps, on arrive à faire abstraction de lui : mais l'imminence de son départ doit booster ses envies de persiflage.
A. racontait que le D1kerquois avait trouvé à la fin d'une copie une remarque que lui adressait une élève : en gros, il leur fait lire des livres trop nuls; pourquoi ne suivrait-il pas plutôt les conseils de Mme A? Je vous rassure, la collègue en question ne prend pas la grosse tête : il paraît que la même élève, quand elle l'avait l'an dernier, ne jurait que par moi (une nana programmée pour la nostalgie, je suppose). Helmut Stachos est alors sorti de sa réserve et a sorti à A. :
"Je ne savais pas que tu étais appréciée des élèves, toi!"
Il nous laissera le souvenir d'un homme bon et aimable.
Pitou G.
Pitou G.
3 commentaires:
Il part en cours d'année?....................
Oui, oui! Et c'est mieux comme ça!
Pas à vous, mais à nous, il va manquer !
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