Il y a un point de notre séjour en thalasso que nous n'avons pas encore abordé - et on va se dépêcher de le faire avant qu'il ne s'écroule de désuétude : le personnel qui était aux petits soins pour nous était absolument charmant. Par exemple, la dame des vestiaires, qui m'a appris que mon nom désignait une pâtisserie en arabe (j'aurais dû lui en demander plus, parce que je n'ai rien trouvé sur le Ternet; peut-être qu'elle dit ça à tout le monde; ou alors elle a trouvé que j'avais une tête de المقروض), le jour de notre départ, avait l'air émue aux larmes, alors que, vraiment, y avait pas de raison. Ça manquait juste un peu de personnel masculin, surtout côté masseurs, je dois dire.
Il y avait cependant une exception notable parmi les maîtres d'hôtel (qui, avouez que c'est excentrique, ne massent pas les clients). Une curiste avec laquelle nous avons sympathisé ayant souligné sa ressemblance avec ce monsieur
nous l'appelleronsQuézac Jude Loi (et je suis super fier de ce jeu de mots à triple lecture). Il était assez décoratif et assorti à la cuisine du restaurant (ils avaient tous deux bon goût), en dépit de ses vestes trop amples et trop longues. Je ne sais pas si on peut le blâmer pour ses choix vestimentaires : je soupçonne la chaîne de restaurant d'habiller son personnel, comme l'atteste la très discrète boucle de sa ceinture "Novotel". Hélas, Jude a, le judas! refusé de nous laisser photographier l'objet du délie délit. Il nous a simplement confié que sa direction ne lui épargnait rien et qu'il porterait sans doutes bientôt des chaussettes publicitaires. Comme c'était le deuxième soir, il n'a pas abordé le cas, pourtant passionnant, de ses sous-vêtements.
Il en aurait cependant été capable : en plus d'être passablement mignon, Jude Loi était un plaisantin. Il a commencé très tôt à nous taquiner. Quelquefois, on l'y aidait un petit peu, comme le soir où Pitou V. a renversé tout son vinaigre à l'échalote sur la nappe blanche. Mais le plus souvent, on se contentait de battre des cils quand il passait dans les parages. Et il nous faisait de virils petits coucous quand il nous voyait sortir de l'ascenseur. Une semaine pleine d'audaces, comme vous le voyez.
Mais la vie est un jeu de l'oie et on ne peut pas compter sur les Jude, ah! L'avant-veille de notre départ, il nous a dit "à demain", le fourbe. On ne l'a plus jamais revu. Je me suis senti trahi par le Loi, même que je l'ai écrit dans ma rédaction de fin de séjour.
J'attends toujours son mail d'excuses.
Pitou G.
Il y avait cependant une exception notable parmi les maîtres d'hôtel (qui, avouez que c'est excentrique, ne massent pas les clients). Une curiste avec laquelle nous avons sympathisé ayant souligné sa ressemblance avec ce monsieur
nous l'appellerons
Il en aurait cependant été capable : en plus d'être passablement mignon, Jude Loi était un plaisantin. Il a commencé très tôt à nous taquiner. Quelquefois, on l'y aidait un petit peu, comme le soir où Pitou V. a renversé tout son vinaigre à l'échalote sur la nappe blanche. Mais le plus souvent, on se contentait de battre des cils quand il passait dans les parages. Et il nous faisait de virils petits coucous quand il nous voyait sortir de l'ascenseur. Une semaine pleine d'audaces, comme vous le voyez.
Mais la vie est un jeu de l'oie et on ne peut pas compter sur les Jude, ah! L'avant-veille de notre départ, il nous a dit "à demain", le fourbe. On ne l'a plus jamais revu. Je me suis senti trahi par le Loi, même que je l'ai écrit dans ma rédaction de fin de séjour.
J'attends toujours son mail d'excuses.
Pitou G.
3 commentaires:
Dura lex ? Si je puis me permettre cette question intime ....
Décidément, séjour pratiquement parfait pour vous, puisqu'en plus des bienfaits de la thalasso vous aviez même le petit émoustillement sexuel du mâle perpétuellement aux aguets.
Je constate que la malédiction des V agit toujours, celle qui nous condamne à tâcher sans relâche nappes et vêtements.
Ah ben maintenant tout le monde va vouloir l'adresse de la thalasso !
Avec Jude Loi en guest star ...
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