Cette phrase, Pitou V se souvient, tout comme moi, de l’avoir entendue. Mais qui peut bien l’avoir prononcée? Ça n’aurait pas grande importance si nous n’avions pas retrouvé un beau jour un tas de bouquins devant notre porte; sans petit mot, bien sûr, c’est plus drôle.
Merci donc à l’inconnu qui nous a prêté :
- Un dico amoureux sur notre bonne ville de Pitoutown, écrit - si j’en crois la dédicace, par le grand-père d’une élève. Nous l’avons feuilleté avec plaisir.
- Hrólf le Vagabond, un roman à base de Vikings que je n’ai pas eu le courage d’ouvrir. Conan au pays des vaches, ça se jouera sans moi, merci bien. C’est bon, parfois, d’être arbitraire.
- Un Roi sans lendemain de Chris Donner. Officiellement, le personnage central de ce roman est Louis XVII. Mais, comme s’en amuse Donner lui-même, son livre a un côté foutraque. Il parle autant, si ce n’est plus, des états d'âme d’un double littéraire de l’auteur (pas besoin d’être sorcier pour deviner de quel nom Nordern est l’anagramme), en lice pour écrire un scénario, et surtout d’une figure historique locale : Jacques-René Hébert, auterur du Père Duchesne, journal satirique qui a réclamé tête sur tête sous la Terreur. Il y a des villes qui s’enorgueillissent d’avoir donné le jour à Victor Hugo, Voltaire ou Louis Pasteur. Pitoutown peut se targuer d’être la ville natale de Jean-Marc Sylvestre, Daniel Balavoine et d'un fanatique de la guillotine. Cool. Dans la bouche de Henri Nordern, notre ville a tout l’air d’un lieu franchement exotique : "C'est joli, tu vas voir, il y a des pâtisseries, une église, deux églises. On arrivera pour déjeuner. Il y a un bon restaurant avec des escalopes à la crème. Tu aimes ça, les escalopes à la crème?" ou encore "J'allais en vacances à [Pitoutown] quand j'étais petit. Après, j'ai arrêté d'y aller parce qu'il faisait trop froid. Même en été, tu verras, ça caille..." Je suis sûr que ces alléchantes descriptions vous ont donné envie de venir nous rendre une petite visite; n'hésitez pas! En fait, Un Roi sans Lendemain n’est pas un roman historique; à vrai dire, ce n’est pas vraiment en roman non plus... Reste qu’il nous a plu, malgré quelques aberrations syntaxiques (nous aimons assez quand les phrases tiennent debout, faut pas nous en vouloir).
Pitoutown semble être à la mode dans le monde de l’édition*, puisque je suis en train de lire Aesculapius, premier tome d’une trilogie historico-policière d’Andrea Japp. Il y a de quoi frissonner quand on sait que le père de l’héroïne a été trahi à cent mètres de chez nous, brrrrrrrrr (ceci est un frisson), par un abracadabrant évêque de Pitoutown (il n’y a jamais eu, à ma connaissance, d’évêque à Pitoutown - et wikipédia est d'accord avec moi).
Si vous connaissez d’autres livres sur Pitoutown - ou mieux, les gens qui nous ont prêté ceux-là -, vous pouvez vous faire connaître.
Pitou G.
*Un scrupule tardif m’oblige ici à rappeler que Pitoutown est aussi la ville de l’imprimeur et ami de Baudelaire qui a publié Les Fleurs du Mal. Ça rachète Hébert? Hébert, peut-être, mais sainte Thérèse?
4 commentaires:
Ben alors là les pitous je n'étais pas très très loins de vous en ce dimanche caniculaire.(je commente pour la première fois ici, mais vous suit assiduement)J'étais au FESTIV'AN à Aube dans le parc du chateau de la Comtesse de Segur, et nous avons terminés notre journée chez Ste Thérèse de L.Bonne fin de vacances .
ce n'est pas moi, promis !
Oh ! Un roman à ajouter sur ma liste ! Aesculapius a la première couverture qu'il faut pour me donner envie de lire la quatrième. Vais aller voir ça de plus près ^^
Lenoir-Dufresne est né à Pitoutown ...
Il est aussi très connu .
Tant qu'à faire , il faut en parler !
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