Le blog coruscant et capricant d'un couple de garçons en retour d'exil

dimanche 29 novembre 2009

Amis et Panamie

Bon : cette semaine, on fait l’hôtel. Et la semaine prochaine, on n’arrivera pas à vous décramponner!
C’est ainsi que Taphanie a résumé les projets de nos deux derniers week-ends en Panamie. Elle n’était pas très loin de la vérité.

Après un voyage en train comme la SNCF ne nous en avait pas offert depuis longtemps (mention spéciale au contrôleur infichu d’articuler “Montparnasse” et qui se perd dans d’obscures explications que personne n’avait réclamées au sujet d’un train supprimé, d’arrêts imprévus et d’une paire de lunettes trouvée - avec description en trois volumes de la dite paire), nous avons mangé un repas diététique franc-comtois chez Taphanie et Huck.

Nous avons profité du premier week-end pour courir les spectacles vivants hyper-select, les salles d’expo underground et les cinémas d’art et d’essai faire du shopping et voir nos amis panamiens. Après un réveil des plus tardifs, on a mangé thaïlandais chez MAB et son mari sous une averse tropicale (quel souci du détail! Ils devraient en prendre de la graine dans Un dîner presque parfait) causée par un vase renversé chez la voisine du dessus (ils ont une toute belle cage d’escaliers : on ne peut pas tout avoir). Depuis que MAB est inscrite sur la liste complémentaire d’un concours organisé tous les quatre ans et qui recrute cinq personnes (c’est sans doute le Comité International Olympique qui sert de jury), tout le monde veut l’embaucher, mais personne n’en a le droit. Quand elle essaie d’avoir des renseignements auprès du ministère dont elle va dépendre, personne ne sait quoi lui dire. Quant à sa conseillère Pôle-emploi, qui ne comprend rien à ses qualifications (souvenez-vous), elle a fini par abandonner : “Je crois que vous êtes assez autonome, en fait”. En même temps, pourquoi MAB irait-elle accepter un emploi en sachant pertinemment qu’elle aura un poste dans quelques semaines?

L’après-midi, nous avons couru les grands magasins dansé le buto (pour ceux qui ne connaîtraient pas cet art japonais de la mise en espace, il s’agit de bouger le plus lentement possible pour capturer le mouvement) sur le trottoir des galeries Lafayette. Cette virée shopping fut assez peu fructueuse : hormis mon parfum qu’on ne peut trouver qu’à Paris, Londres, New-York et Dubaï, on ne s’est rien acheté. L’abondance de minous panamiens supersapés mégagaulés n’aide pas à se sentir en confiance et à ouvrir son portefeuille. Ça me rend presque aussi grincheux que de devoir prendre place dans une file d’attente trois fois plus longue que celle du musée du Louvre pour entrer chez Uniqlo place de l’opéra. Attendre pour entrer dans un magasin de fringues, fussent-elles nippotechnohydronanologiques, il n’y a vraiment pas moyen! Nous refusons de louer un enfant juste pour pouvoir griller la priorité (c’est trop cher payé, si on est obligé de se le farcir jusqu’à la fin du shopping). De toute manière, l’offre commerciale parisienne n’est pas si fantastique : on trouve des Weston et des Blahnik à la pelle, mais acquérir un simple Cocotaki tient de la mission impossible. On a fini par dégoter un Camelott (le jeu préféré de la grand-mère de V., après les petits chevaux) dans une boutique où des clients ont failli finir leur vie écrasés sous le rideau de fer et où mon homme a dû faire lui-même son papier cadeau : la prochaine fois, on lui offrira des chocolats, à Ashley...
La dernière destination de ce samedi était, en effet, le ranch le plus célèbre de toute la blogosphère. Notez qu’il ressemble plus à une distillerie clandestine qu’à un élevage de mustangs (même si on ne peut nier qu’Hannibal et Brutus aient un prestance de pur-sang) : bienvenue dans la maison du rhum arrangé! D’ailleurs, je tiens à rectifier les allégations d’une certaine blogueuse, qui prétend que les Pitous boiraient comme des trous! Je peux jurer sur la tête de mon ministre qu’Ashley remplissait mon verre de tord-boyaux aux litchis sans que je lui demande rien et qu’elle a pris mainte fois prétexte de la marée basse dans le verre de mon homme pour remplir le sien de breuvage vanille- pain d’épices. Amère déception : nous n’avons même pas entre-aperçu Miqueline en scrutant le fond de la faille qui balafre le couloir (ça, ce n’est pas une légende urbaine).
Vous devinez que, le lendemain, nous étions frais et dispos pour participer au repas d’anniversaire de ma grand-mère et de mon frère, auquel nous sommes arrivés parfaitement à l’heure, à une heure près.

Fin du premier week-end.

Pitou G.

4 commentaires:

Ashley a dit…

Heureusement que tu as une petite fermeture de collège pour te remettre de tes week ends parisiens... (le V est décédé des suites de ses ripailles ou bien?)

MAB a dit…

Comment, tu as deviné que l'averse tropicale était un coup monté pour vous mettre dans l'ambiance ?
Et le récit du 2° week-end ? Parce que figure-toi que j'avais bien envie de vous réquisitionner, mais j'ai eu des scrupules à l'égard de Taphanie : si elle vous loge, vous nourrit, et que c'est moi qui vous accapare, c'est quelque peu injuste, non ? Vous m'avez donc fourni le premier vrai, bon et légitime argument pour penser à démménager: ce qui va me faire passer à l'acte, c'est l'idée d'un petit-déj partagé avec vous !
PS : elle a quoi comme surface Taphanie ? Il faut quand même que je puisse vous recevoir aussi dignement !

Mme épouse hérisson a dit…

tu sais, juste à côté de la grande ville qui nous sert de capitale, il y en a une plus petite mais très royale où tu trouveras facilement des enfants à louer à pas cher (J'en ai 2 beaux specimens chez moi qui adorent qu'on leur fasse faire l'avion)... pas cher je te dis, pas cher !!!

Mme épouse hérisson a dit…

tu sais, juste à côté de la grande ville qui nous sert de capitale, il y en a une plus petite mais très royale où tu trouveras facilement des enfants à louer à pas cher (J'en ai 2 beaux specimens chez moi qui adorent qu'on leur fasse faire l'avion)... pas cher je te dis, pas cher !!!