Le blog coruscant et capricant d'un couple de garçons en retour d'exil

dimanche 15 novembre 2009

Entrée surprise

On se plaint de notre silence, on nous réclame... Pas de fausses allégations ni de prétextes, Procrastinator a encore frappé, laissant nos projets d'articles dans les limbes. Vous aurez donc droit à un article catalogue qui, parti de rien, n'arrivera nulle part. Vous ne viendrez pas vous plaindre, puisqu'on vous dit que notre vie est aussi passionnante qu'une commémoration du 11 novembre (mais moins déprimante tout de même - on a Internet).
Ce mois-ci je suis en mode élu sérieux; en plus des réunions intéressantes, des étapes obligées, je vais même faire la potiche en public. Cette semaine, j'ai bu du champagne en regardant des belles pouliches sauter (non, je n'étais pas chez Mme Claude), enduré la bruine glacée consubstantielle aux cérémonies de l'armistice, fait le tour du salon du livre avec des vrais auteurs dedans, réunionné sur la démocratie participative et vu DEUX spectacles gratuits. Je sais, mon abnégation n'a d'égale que mon courage. La vérité m'oblige à dire que c'était très bien: Ces chers enfants perdus dans les neiges éternelles était une pièce drôle et plutôt inattendue. Les jeunes comédiens sont remarquables. Le sujet (des enfants organisent leur survie après un crash aérien...), s'il n'est pas entièrement novateur, donne lieu à des dialogues comiques surprenants et l'ensemble est porteur d'une réflexion intéressante sur le pouvoir et la raison dans des situations de crise. Les passages émouvants - en duo - offrant à mon sens bien moins d'intérêt que les scènes de groupes - qu'elles soient amusantes ou violentes. Nous avons regretté la fin "Ouf c'était un rêve", digne d'une rédaction de collégien. Pitou G., un peu fatigué ce soir-là, a tout de même trouvé le moyen de déclarer à la mère d'un de ses élèves: "Y a quand même des longueurs dans ce spectacle...", deux secondes avant de se souvenir que c'était aussi la compagne du metteur en scène.

L'opéra bouffe d'Offenbach, L'apéritif La Périchole, nous a bien plu également. Je n'avais jamais rien vu de pièce de ce compositeur et pourtant je me suis senti en terrain connu: l'argument (un roi installe une chanteuse au palais) est fort simple et l'adaptation ne se prive pas de clins d'oeils (un peu appuyés parfois mais drôles) à l'actualité. La musique, très pouêt, est diablement efficace et la soirée passe agréablement, malgré les deux entractes. Le casting a permis l'improbable rencontre du clone de Jeanne Balibar avec celui de Bernard Ménez. Je dois dire que j'avais des craintes quant à la modestie des effets, mais le résultat est surprenant et conserve une certaine flamboyance. De quoi donner envie de retourner au théâtre... peut-être même dès samedi prochain, en Panamie.

Ce n'est pas encore pour tout de suite que vous pourrez admirer des photos de notre salle de bain achevée: depuis un mois et demi, notre précieux plombier n'a fait que quelques apparitions sporadiques. Après les magnifiques toilettes suspendues (il y a quinze jours), nous avons eu la plaque de chasse d'eau des dites toilettes (pendant une semaine nous avons activé des tigettes de plastique...), puis un magnifique interrupteur gris métallisé (les prises ne rentraient pas). Bientôt un radiateur qui ne fuit pas, un placard et la peinture (peut-être un beau stucco anthracite). On ne peut même pas lui en vouloir, l'artisan est si arrangeant et soigneux qu'il se laisse toujours un peu déborder par les demandes des clients - nous en avons profité: l'isolation n'était pas prévue, pas plus que la VMC et bien d'autres choses!

Nous avons découvert chez Jebaguenaudedanslespaturages le jeu "Les aventuriers du rail" qui nous a tant plus que nous en avons fait l'acquisition dans la semaine. Il faut dire que le principe est simple: sur une carte de l'Amérique du Nord, il faut pour réaliser des trajets que les autres ignorent. Une seule action par tour: piocher des cartes ou poser des wagons, des règles accessibles à partir de 7 ans. C'est d'ailleurs le fils aîné de notre hôtesse qui a remporté cette première partie. Une excellente idée de cadeau pour Noël. Les parties avec Poussinou et son ami (quand on quitte la Picardie, on emporte toujours un produit local!) ont atteint des sommets de concentration. Ce n'est pas la grosse marrade, mais c'est fichtrement bien. Pour rire, nous avions l'embarras du choix: wii (les lapins crétins projetés sur le mur du salon=soirée réussie), cocotaki "expert" (ou comment transformer un jeu mignon et innocent en grand n'importe quoi) et autres petits jeux de société jusqu'à des heures indues plusieurs soirs de suite... J'ai préparé beaucoup de mojitos... et quand il n'y a plus eu de rhum, je me suis rabattu sur le gin pour faire mon désormais célèbre "Ginito". L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, surtout quand il vous fait inventer des cocktails.

V.

2 commentaires:

Sabychette a dit…

"Y a quand même des longueurs dans ce spectacle" ahahah... Mon Pitou G., tu n'es donc pas mon ami pour rien !:)

Anonyme a dit…

Eh bien messieurs les Pitous, je suis ravie de vous avoir fait découvrir un jeu de société! J'ai dit ça à Petit Chéri qui s'est gonflé de fierté!
Je ne connaissais pas les talent de barman de V., vraiment, que de qualités! Cela dit, si Mary Poppins se pochtronne, que fait le joli sac?
Jebaguenaudedanslespaturages.