Quoique fort modeste, ma résolution visant à publier plus de messages
dans les deux premiers mois de l'année qu'en 2012 est en passe d'être
ratée. Et puis franchement, ce mois de 28 jours, ça n'aide pas beaucoup!
Même en comptant sur les vacances (youpi!), à moins de publier
plusieurs fois par jour, il sera impossible de tenir le pari. Qu'importe
: ça ne m'empêchera pas de profiter de cette quinzaine pour écrire à un
rythme plus soutenu.
Le maudit |
Je ne suis pas mécontent de souffler après une période assez agitée. Je
me remets tout juste de la visite d'un inspecteur, il y a quinze jours,
et du projet farfelu que je me suis collé sur le dos à cette occasion.
Vous penserez bien, surtout, à écouter France Culture à l'occasion du prochain Printemps des Poètes
: il y a à peu près une chance sur quatre cent soixante quinze millions
que l'un des enregistrements de mes gnomes soit diffusé. "Ben ça sert à
quoi de faire un concours pour passer sur une radio que personne
n'écoute? Ils passent le poussin Piou, au moins?" Printemps des poètes,
donc... Ne leur jetons pas la pierre, ils ont été mignons tout plein le
jour de l'inspection (même si je subodore que l'autorité calme et naturelle
qui m'a été créditée tenait beaucoup à la présence au fond de la classe
du chef et de notre hôte du jour). Et puis c'est vrai qu'ils pourraient
diffuser le poussin qui fait piou sur France aviCulture, de temps en
temps! J'entends déjà la voix feutrée de Raphaël Enthoven
annoncer : "Après ce passionnant entretien sur la métaphysique du
multiple, retrouvons le poussin Piou". Remarquez, pour que cela arrive,
il faudrait que Raphaël Enthoven soit encore à l'antenne.
Le regretté Footix |
Parmi
les huit sujets proposés par ma collègue, Footix a donc choisi d'écrire
une déclaration d'amour. À son professeur d'histoire (ça, ça ne
figurait pas dans le sujet), un breton plutôt grincheux. Quand je parle
de déclaration d'amour, entendons-nous bien : Footix ne s'appesantit pas
sur ses sentiments :
C'est dans un dernier paragraphe débordant de tendresse qu'apparaît votre serviteur :Quand je vous vois en cours, face au tableau, je vous imagine nu en train de manger une galette-saucisse.
On pourrait proposer un plan à 3 à Pitou G.
Ah
ouais, quand même... Footix a semblé rassuré que je ne l'étrangle pas
sur place. Pourtant, je n'ai pas éprouvé le moindre picotement de
colère; a posteriori, je suis même soulagé d'avoir su conserver mon
sérieux. Comment l'expliquer ? je ne me suis pas senti insulté. On ne
peut pas en dire autant de mon collègue...
En
fait, si quelque chose pouvait me vexer dans cette histoire, ce serait
sa réaction à lui. À sa décharge, il n'était pas loin d'être le dernier
au courant. Quand il m'a accueilli au self d'un "Non, sache que je ne
suis pas intéressé" d'un ton qui se voulait comique mais qui exsudait la
fureur contenue, j'ai compris que l'infortunée correctrice avait trouvé
le courage de le prévenir. Je me suis retenu de lui rétorquer : "Non,
mais franchement, tu t"es vu?" et me suis surpris à me demander comment,
moi, j'avais pu n'être qu'une pièce de second choix pour Footix... En
relisant la dernière phrase de Footix, j'ai su que mon estime
personnelle ne s'en remettrait jamais :
On pourrait proposer un plan à 3 à Pitou G. et à beaucoup d'autres.
Même pas du second choix : une possibilité parmi une foule d'anonymes... Mais au vu des circonstances, je devrais plutôt m'estimer heureux de ne pas être l'objet de son affection.
Pitou G
PS
: Je ne sais pas trop où en est l'affaire, vacances obligent. Une
rencontre a dû avoir lieu en urgence entre la famille et le chef. Que je
ne me sente pas atteint dans mon honneur ne signifie pas que je ne sois
pas inquiet pour Footix et halluciné par son incapacité à distinguer
pochade personnelle et devoir scolaire (après, il projette les images
qu'il veut dans son cinéma intérieur, c'est son affaire). Rien de
sincère dans son écrit, bien sûr, sans doute un pari imbécile, une
bravade dont il n'a pas mesuré les conséquences. Je ne suis même pas sûr
qu'il ait eu l'intention de blesser qui que ce soit. Pour peu qu'elle
soit faite intelligemment, une mise au point sera bienvenue. J'espère
juste que la virilité outragée de mon collègue (la mienne se porte comme
un charme, merci) ne nous fera pas déraper vers une sanction lourde.
5 commentaires:
C'est bien le risque: ne pas distinguer la pochade du devoir réellement injurieux...
J'espère comme toi que les "adultes raisonnables" que sont les chefs d'établissement et autres enseignants saurant faire la distinction....
Mais je reconnais avoir ri!
Ce qui est regrettable, c'est que le breton n'ait pas ri !
S.
Ah ouais... c'est possible ça ? Et ben... je ne sais s'il faut rire ou s'inquiéter. Et je reconnais que je n'aurais su comment réagir face à une telle situation.
Bonnes vacances :-)
Woaouoh !
***Mais ils sont fous ces mioches !***
(nan j'ai pas mieux comme comm', je viens juste de me lever attends hé !)
Faut pas en vouloir à ton collègue : il n'a pas l'habitude, comme toi, d'être un irrésistible support à fantasmes!
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