La soupière chut, mais pas le blog... Certes Pitou G. ne ressent plus le besoin d'écrire comme jadis, quoiqu'il éprouve parfois une certaine lassitude de son travail - qui n'en éprouve pas.
L'assurance nous a remboursé, certes pas assez à mon goût, mais tout de même la moitié du préjudice. Je ne me suis pas précipité pour remplacer tout ce qui avait été brisé, d'abord pour d'évidentes raisons financières mais aussi par résignation; puisque rien ne dure en ce monde... J'ai tout de même fait des pieds et des mains pour reconstituer ma soupière chérie, dont le couvercle était intact. Mon revendeur a déclaré forfait, la société refusant de lui vendre le corps seul. J'ai appris en appelant qu'il s'agissait d'une impossibilité informatique: les deux parties sont unies sous un seul et même code barre, pour l'éternité...
"Est-ce l'informatique qui gouverne le monde?" m'insurgeai-je.
- Je vais vous donner le numéro du magasin d'usine, promit la dame réceptionniste un peu déconcertée.
- Attention, ne me baladez pas, je rappellerai jusqu'à ce que j'obtienne satisfaction, je peux même me déplacer! A 300 km de là, je n'étais pas prêt à bondir immédiatement dans ma voiture, mais il faut se montrer déterminé.
La vendeuse du magasin eut droit au même numéro du Pitou-prêt-à-tout:
- Je ne comprends pas, les deux pièces sont différentes, elles sont moulées à part, alors il n'y a AUCUN obstacle à satisfaire ma demande!
- Oui, mais elles forment un ensemble, on ne détaille pas, on vend le tout, il n'y a qu'une référence informatique.
- Allons, trêves de balivernes... Vous ne pensez pas que je vais racheter un ensemble au prix fort, et garder un couvercle au cas où? J'ai déjà perdu beaucoup, vous imaginez l'effet que cela fait, quand tout s'écroule? Et j'ignore ce que l'assurance fera...
- J'imagine très bien, ma maison a brûlé! s'exclamait la vendeuse avec un accent de sincérité qui me donna quelque peu mauvaise conscience. Ce n'était pourtant pas ma faute, aussi rétorquai-je:
- Ah, devant l'incendie, je ne peux que m'incliner... Je suis désolé pour vous. Mais vous pouvez sans doute faire quelque chose pour moi...
- Mais Monsieur, je ne peux pas décider de cela seule... Je vais voir avec ma supérieure... je vous rappelle!
- J'y compte bien, car je ne manquerai pas de rappeler.
Elle a tenu parole. J'ai eu gain de cause, avec un rabais d'un tiers du prix de départ. Comme j'ai en plus pris un second choix, j'ai économisé un demi bras. Nous avons eu l'occasion de discuter plusieurs fois par la suite, car j'ai eu envie de profiter de l'envoi pour commander autre chose. Et quand le colis est arrivé, j'ai eu la surprise de trouver une belle fêlure due au transport, ce qui a donné lieu à quelques échanges. Nous sommes maintenant de bons amis. Comme quoi, les arts de la table rapprochent les gens!
V.
7 commentaires:
Le blog n'est pas mort...tant mieux.
Mais cette soupière , personne ne l'a vue ; elle n'a jamais été prise en photo.
Quant à mon assurance , qui doit être la même que la vôtre, elle ne m'a jamais remboursé du matériel informatique , écran et onduleur, matériel qui avait moins de 2 ans , et dont la valeur, factures à l'appui, dépassait très largement la somme non remboursable .
Franchement cela frôle l'escroquerie !
Amitiés.
TAdF.
Regarde mieux le précédent message, la 5e photo, légendée "aaaargh", entre les plateaux rectangulaires et l'assiette, tu reconnaîtras les restes du corps de la-dite soupière. Je me demande d'ailleurs pourquoi tu t'en inquiètes...
Désolé pour ta propre perte.
V.
Voila , j'avais pris cela pour un bol à bouillon ... Je m'étais trompé !
G n'a plus envie d'écrire ? Manque de moral ? fatigue des élèves ? L'été revient , le soleil aussi ... cela va aller mieux .
Thieffaine .
Alleluia!.......... Cri de joie qui salut à la fois votre retour et la nouvelle soupière!
Euh............... "qui salue"... Bien sûr!
Les fidèles seront toujours là !
Ravie d'apprendre la suite de cette histoire, et d'avoir l'occasion de vous lire à nouveau !
Bon courage !
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