L’anecdote du jour n’est pas plus fraîche que les précédentes. Elle remonte aux débuts du printemps, à l’époque où le jardin et le potager sont enflés de promesses. Vu que notre tondeuse était immobilisée chez le bricolo du quartier (aux dernières nouvelles, elle y gît toujours), nous avions emprunté celle de mes parents et quelques autres outils indispensables.
Une après-midi, nous avons été mobilisés pour des menus travaux d’horticulture (enfin, surtout V., parce que, j’étais surtout mobilisé pour manger une glace en lisant Télérama). Nous en avions profité pour ramener la tondeuse, mais pas les autres accessoires. Las, une pioche laissée à la maison s’est avérée indispensable. Rendu fébrile par la toute récente acquisition de la Prius, mon homme n’a pas hésité un seul instant à bondir dans la voiture pour traverser la ville, en quête de l’outil tant convoité.
De mon côté, j’avais épuisé la pile des revues en retard et lu l’intégralité des critiques de films sortis depuis six mois et que je n’irais jamais voir (entre autres parce que le cinéma local fleure la vieille chaussette mais surtout par paresse) : je n’avais rien de mieux à faire qu’à guetter le retour de mon homme et de lui ouvrir la porte sans lui laisser le temps de sonner (je pourrais servir de modèle dans les meilleurs manuels d’économie domestique et inspirer d’énormes complexes à Sainte Samantha Stevens). Sitôt perçu le son caractéristique d’un véhicule qui se gare, je me suis en deux cabrioles élancé vers la porte et j’ai ouvert dès que le verre dépoli a révélé une silhouette : devant moi, ébahi, la main figée à trois centimètres de la sonnette, je découvre un blondinet effrayé par tant de zèle.
Il a balbutié un vague “ga-bu-zo-meu” avant de reprendre sa contenance et le catalogue Granigel qu’il voulait me refourguer. Il a dû se dire que je devais être accablé de solitude pour être à l’affût du moindre visiteur. Encore heureux que je n’ai pas mis en application mon plan initial : m’enfuir sitôt la porte ouverte en mimant la panique et en hurlant “Pas taper avec la pioque! Pas taper avec la pioque!”
J'aurais dû me méfier, mais je n’avais pas encore pris le pli : la prius ne fait aucun bruit quand elle se gare...
G.
Une après-midi, nous avons été mobilisés pour des menus travaux d’horticulture (enfin, surtout V., parce que, j’étais surtout mobilisé pour manger une glace en lisant Télérama). Nous en avions profité pour ramener la tondeuse, mais pas les autres accessoires. Las, une pioche laissée à la maison s’est avérée indispensable. Rendu fébrile par la toute récente acquisition de la Prius, mon homme n’a pas hésité un seul instant à bondir dans la voiture pour traverser la ville, en quête de l’outil tant convoité.
De mon côté, j’avais épuisé la pile des revues en retard et lu l’intégralité des critiques de films sortis depuis six mois et que je n’irais jamais voir (entre autres parce que le cinéma local fleure la vieille chaussette mais surtout par paresse) : je n’avais rien de mieux à faire qu’à guetter le retour de mon homme et de lui ouvrir la porte sans lui laisser le temps de sonner (je pourrais servir de modèle dans les meilleurs manuels d’économie domestique et inspirer d’énormes complexes à Sainte Samantha Stevens). Sitôt perçu le son caractéristique d’un véhicule qui se gare, je me suis en deux cabrioles élancé vers la porte et j’ai ouvert dès que le verre dépoli a révélé une silhouette : devant moi, ébahi, la main figée à trois centimètres de la sonnette, je découvre un blondinet effrayé par tant de zèle.
Il a balbutié un vague “ga-bu-zo-meu” avant de reprendre sa contenance et le catalogue Granigel qu’il voulait me refourguer. Il a dû se dire que je devais être accablé de solitude pour être à l’affût du moindre visiteur. Encore heureux que je n’ai pas mis en application mon plan initial : m’enfuir sitôt la porte ouverte en mimant la panique et en hurlant “Pas taper avec la pioque! Pas taper avec la pioque!”
J'aurais dû me méfier, mais je n’avais pas encore pris le pli : la prius ne fait aucun bruit quand elle se gare...
G.
5 commentaires:
Ça aurait pu être pire ; imagine que tu ais ouvert à poil !
le ridicule ne tue pas, non? alors sur son blog le soir, le mec a raconté qu'il est tombé sur un type no-life vivant derrière sa porte, dont le TOC consiste à l'ouvrir dans la seconde suivant le ding dong... C'est pas très grave....
""Pas taper avec la pioque!" me fait mourir de rire!
Bonsoir,je vous lit sans jamais faire de coms mais là vu la tête de mon mari devant mon fou rire ça vaut le coup, il ne pensait pas qu'on pouvait mourir de rire devant internet et il est à 2 doigts d'appeler mes collègues de psy pour m'interner!!!!!!
c'est trop bon, moi qui déprimait en attendant mes vacances qui n'arrivent pas, me voilà remontée pour les trois derniers jours.MERCI
Cette note est absolument délicieuse, de la conjugaison de gésir à ton intense mobilisation pour la glace et le Télérama, en passant par Sainte Samantha Stevens.
Quant à la chute, j'en rigole encore.
On devrait t'OBLIGER à bloguer tous les jours mon Pitou !!
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