Le mois de juin (oui, ce blog a un mois de retard, et alors?) est un mois de mondanités. Alors qu'on sent les vacances approcher, entre collègues, on a envie de s'inviter les uns chez les autres, et pas uniquement parce qu'il y a parmi nous de nombreux natifs du signe des Gémeaux, race supérieurement intelligente, comme chacun sait. Il doit y avoir un genre de feu social qui consume nos artères et qui coïncide avec l'arrivée du printemps.
C'est comme ça que nous nous sommes retrouvés chez A. qui pendait sa crémaillère six mois après son installation, dans son appartement avec vue panoramique sur la ville. C'est à demi-penché au-dessus du vide que le riant Dunkerquois m'a confessé à propos de son livre de chevet du moment : "Je suis dans ma période antisémite". Cet éloquent raccourci nous a secoués de rire et nous avons failli nous écraser six étages plus bas.
Quelques instants après, nous avons détecté à l'horizon une fumée suspecte.
"Hé! Si ça se trouve, c'est chez nous!" m'exclamé-je dans l'espoir que, formulée à haute voix, cette hypothèse se révèle à moi dans toute son absurdité. Un bon superstitieux n'aurait jamais osé narguer le destin avec cette désinvolture; mais dans l'instant, je croyais vraiment conjurer le mauvais sort.
La vérité, c'est que la possibilité de voir notre maison disparaître dans les flammes me paraissait parfaitement réalisable, depuis que nous avions dû faire crapahuter les pompiers sur le faîte de notre toit une semaine auparavant pour éviter un feu de cheminée, créant ainsi une joyeuse animation dans notre quartier : ce n'est pas tous les jours qu'on déploie la grande échelle! Mais j'imagine que le souvenir de ce ridicule petit incident s'est vite dissipé dans tous les esprits : depuis, ce sont six maisons qui ont été ravagées par un incendie en bas de notre rue.
Revenons-en au soir de la pendaison de crémaillère. J'essayais de lutter contre ma peur en raisonnant : Stuart et Calim' savent parfaitement qu'ils n'ont pas droit de jouer avec les allumettes. Ce n'est pas parce qu'il y a un vague panache de fumée noire dans le secteur supposé de notre maison qu'il faut conclure le pire. Et puis, étais-je seulement bien sûr que la maison était bien par là : on parle du mec qui a réussi à se perdre entre les deux rayon d'une bibliothèque, là!
Pour une fois, mon sens de l'orientation n'est pas à mettre en cause. On a compris le lendemain matin d'où venaient les fumerolles : il y a juste à côté de chez nous ce coquet petit parking.
C'est comme ça que nous nous sommes retrouvés chez A. qui pendait sa crémaillère six mois après son installation, dans son appartement avec vue panoramique sur la ville. C'est à demi-penché au-dessus du vide que le riant Dunkerquois m'a confessé à propos de son livre de chevet du moment : "Je suis dans ma période antisémite". Cet éloquent raccourci nous a secoués de rire et nous avons failli nous écraser six étages plus bas.
Quelques instants après, nous avons détecté à l'horizon une fumée suspecte.
"Hé! Si ça se trouve, c'est chez nous!" m'exclamé-je dans l'espoir que, formulée à haute voix, cette hypothèse se révèle à moi dans toute son absurdité. Un bon superstitieux n'aurait jamais osé narguer le destin avec cette désinvolture; mais dans l'instant, je croyais vraiment conjurer le mauvais sort.
La vérité, c'est que la possibilité de voir notre maison disparaître dans les flammes me paraissait parfaitement réalisable, depuis que nous avions dû faire crapahuter les pompiers sur le faîte de notre toit une semaine auparavant pour éviter un feu de cheminée, créant ainsi une joyeuse animation dans notre quartier : ce n'est pas tous les jours qu'on déploie la grande échelle! Mais j'imagine que le souvenir de ce ridicule petit incident s'est vite dissipé dans tous les esprits : depuis, ce sont six maisons qui ont été ravagées par un incendie en bas de notre rue.
Revenons-en au soir de la pendaison de crémaillère. J'essayais de lutter contre ma peur en raisonnant : Stuart et Calim' savent parfaitement qu'ils n'ont pas droit de jouer avec les allumettes. Ce n'est pas parce qu'il y a un vague panache de fumée noire dans le secteur supposé de notre maison qu'il faut conclure le pire. Et puis, étais-je seulement bien sûr que la maison était bien par là : on parle du mec qui a réussi à se perdre entre les deux rayon d'une bibliothèque, là!
Pour une fois, mon sens de l'orientation n'est pas à mettre en cause. On a compris le lendemain matin d'où venaient les fumerolles : il y a juste à côté de chez nous ce coquet petit parking.
1 commentaire:
un pyromane rode autour de vous... attention aux statistiques, qui vous accusent !!
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