Mardi soir (enfin, je crois... le temps passe si vite quand on est en vacances), Transe Froid a diffusé une soirée comique à tendance hu-mou-ris-tique. J'avoue, aguichés par un sketch un peu drôle, on a fini par mouler devant l'écran toute la soirée. Ce n'était pas indispensable.
Je ne sais pas pourquoi ils s'obstinent à nous faire des soirées thématiques, à se racler la boîte crânienne pour définir des "problématiques" (mettre tous les guillemets qu'il faut : ils ne devaient pas être brillants en dissertations, les programmateurs de Transe Froid), parce qu'ils ne sont pas foutus de les respecter.
Alors visiblement, c'était en l'honneur (?) de la journée mondiale des femmes. L'idée, c'était d'entrecouper des tronçons de sketchs par des interviews lénifiantes où les invités, triés sur l'ultraviolet, nous donnaient leur définition de l'humour au féminin. L'occasion pour nous de vérifier que Yann Queffelec a vraiment une voix insupportable (la subir pour l'entendre débiter des nazeries, ça valait vraiment la peine) et qu'il existe en France toute une tripotée de starlettes dont j'ignore encore le nom. On en vient à souhaiter qu'ils s'étouffent avec leur salive pour arriver plus vite aux sketchs.
Enfin... pas à tous les sketchs. Déjà, le fil rouge de la soirée, le rire et le double chromosome X, est sujet à mainte interprétation (ouais, je le mets au singulier, en parfait petit archaïque). Alors, le rire et les femmes, c'est au choix :
1) Des femmes humouristes. C'est le haut du panier : on en profite pour s'offrir du Sylvie Joly, du Foresti, du Robin, des Vamps. A noter que les sketch n'ont alors rien à voir avec la féminité (on se paie "le répondeur" par exemple).
2) Des couples femme-homme (Daumier et Bedos, Laroque et Palmade...). Là, déjà, on perd un peu de vue le concept.
3) Mais c'est une fois sur deux un homme en travelo. Comme plus personne n'ose faire rire avec ce genre de trucs, on se paie des vieilleries dignes d'un cabinet de curiosité (le genre de cabinet auquel foutre le feu est un acte de salut public). Voir un humouriste mort depuis 22 ans imiter une actrice morte il y a 18 ans, je me demande qui ça peut encore faire rire (à l'époque, ça faisait rire Drucker, je ne suis pas sûr que ça soit une bonne garantie). Sim déguisé en vieille marquise qui passe le permis c'est euh... s'il vous plaît, on oublie. Mais j'y pense : on n'a pas eu droit à Paul Prébois en Vanessa Paradis! Il faut dire qu'on a raté le début de l'émission...
4) ça peut aussi être un mec qui verse dans l'humour misogyne. Joyeuse journée des femmes avec Chevalier et Laspalès, pouët pouët.
5) Et puis il y a des dérapages complets, des trucs inexplicables. Le rire et les femmes, vous dites? M'en tape. Cinq minutes à tuer? Plus de femmes comiques en stock? Plus de travelo? Plus de gros machos? Lancé dans son élan, perdu dans les archives, le stagiaire qui a commis cette soirée en oublie totalement le thème et nous passe un Coluche spécial Belges. Peut-être qu'il n'y a que des femmes en Belgique, je sais pas...
Il y a des soirs où on ferait mieux de regarder les experts.
Pour conclure en vidéo, offrons-nous deux femmes de talent, bien qu'Anglaises, parodiant les sororales Corrs:
Pitou G.