Le blog coruscant et capricant d'un couple de garçons en retour d'exil

lundi 4 mars 2013

En direct de notre glacière

Avec un peu de retard sur l'an dernier, il me semble, nous avons pris notre premier déjeuner sur la terrasse, bien emmitouflés - alors qu'objectivement, il faisait meilleur au soleil qu'à l'intérieur de la maison... Ce genre d'observation n'incite à piquer notre mur qu'avec plus d'ardeur!

Les travaux dans la cuisine n'étaient pas le seul chantier au programme : sur le front de l'agrégation, il y a aussi du nouveau. Les programmes sont parus il y a quelques jours. C'était plus confortable de les attendre! C'est qu'il va falloir se mettre sérieusement au boulot... Adieu séries américaines et soirées jeux de société? Adieu glandage sur le net? Il va falloir rogner sur quelques activités (où l'on apprend que virevolter d'un site à l'autre est une activité), mais il n'est pas pour autant question de s'arrêter de vivre! Ce serait dommage, par exemple, que Montdepitous décède sans espoir de résurrection passagère lors des vacances scolaires!

Souhaitez-nous bon courage, et à très bientôt pour des billets en images!

Pitou G.

samedi 2 mars 2013

Picoti picota

Je tape ce billet avec difficulté, n'ayant pas encore totalement recouvré l'usage de ma main droite - à l'état naturel, elle a désormais la forme d'un crochet. Il faut dire que depuis quelques jours, je passe au moins quatre heures par jour à piqueter le mur sud de notre cuisine dont nous avons déplacé les meubles. 
On commence plein d'entrain en chantonnant
 "Respire, petit mur; je te fais du bouche à bouche burinal
Respire, petit mur, je vais te libérer, yeah yeah!"
sur  un air sans cesse renouvelé; au bout d'un quart d'heure, on a peine à lever le maillet, et on est à deux doigts de s'écraser la main en visant le burin. Mais rassurez-vous, on finit par ne même plus sentir ses épaules. Je vous dirais bien qu'il faut deux heures pour mettre à bas un mètre carré de plâtre. La vérité, c'est que tout dépend du matériau sur lequel on tombe, de l'épaisseur du plâtre, voire du taux d'humidité (tous en choeur! "oooooh oooh, respire petit mur!").

Cool, on va vivre dans un loft new-yorkais!

Dans le meilleur des cas, vous avez à faire à de la brique... pour peu qu'elle n'ait pas été recouverte d'une couche plus ou moins dense de ciment. Quelquefois, le joint s'effrite tant et plus, si bien qu'une délicieuse brise hivernale caresse vos joues poudreuses. Pour le coup, votre mur respire un peu trop... Parfois, vous avez la surprise de découvrir un bout de tuyau désaffecté, des bouts de bois, des câbles électriques ou des prises vintage noyés dans la masse. 
Mais la majeure partie du mur est constitué de pierres à la surface irrégulière, à peine moins fragiles que de la brique. Si vous espadonnez avec un peu trop d'ardeur, vous vous transformez en tailleur de pierre. Tout l'art consiste alors à choisir le bon outil : si monsieur Toupla est idéal pour nettoyer la brique, monsieur Pointu peut décoller d'impressionnantes plaques de plâtre d'un support rugueux (là, vous chantez "Monsieur pointu" sur l'air du feu club Dorothée, parce que votre homme vous a promis l'enfer si vous tentiez une énième variante de "Respire, petit mur")

Avec pareil équipement, on piquette chou (mais attention aux câbles électriques, pika pika!)

Mon homme s'est attaqué au mur ouest. À un moment, l'odieuse chape de ciment a laissé place à  du carrelage blanc. Petit à petit, on reconstitue mentalement la géographie de l'ancienne cuisine.

Tiens, un porte-savon

Au moment où je vous écris, j'ai décrété un jour de congé - le temps de réussir à ouvrir de nouveau ma main. Voici le résultat encore provisoire :

Admirez l'habile transition brique-pierre et les câbles électriques autrefois cachés sous le plâtre

Piquetout G.