Le blog coruscant et capricant d'un couple de garçons en retour d'exil

jeudi 31 juillet 2008

Hommes à WÔome

Dans le billet précédent, nous vous avions promis du Romain minou ou sexy. Voici notre sélection des six personnages masculins les plus attirants de la série. Ils apparaissent ici par ordre d’importance - c’est au jugé hein, je n’ai pas retenu de formule scientifique complexe, genre (nombre d’apparitions+ nombre d’épisodes où il apparaît2) X temps de présence à l’écran+ indice de rang social.

Si nous ne les avons pas classés par ordres de préférence, c’est d’une part parce que Pitou V et moi n’avons pas forcément les mêmes chouchous; d’autre part, dans un souci d’interactivité toujours renouvelée (mais où vont-ils chercher tout ça?), nous vous laissons le soin de les trier suivant vos propres goûts (ou, pour les esprits les plus tortueux, et ils s’en trouvent sur ce blog) suivant les goûts que vous nous prêtez. Après, ah la joyeuse idée, nous pourrons comparer nos listes, tels de joyeux lurons participant à Une Famille en Or (ah, c’est là qu’ils vont chercher tout ça...). À vous de jouer :

1) Octave, futur auguste, le svelte androïde aux yeux clairs (il a de jolies fesses aussi - libre à vous de me maudire de ne pas vous les montrer)(ça peut se corriger si vous insistez vraiment)(j’accepte toute sorte de pots de vin).Si nous vous montrons les deux acteurs ayant incarné Octave à des âges différents, il va de soi qu’on ne tiendra compte que de sa version adulte.



2) Le bestial Marc-Antoine, disponible également en deux versions : en barbu ou à l’égyptienne. Cela dit, il est plus souvent rasé et sans khôl autour des yeux. De lui aussi on voit les fesses (je cherche juste à vous donner envie de voir la série) - pour l’autre côté, se référer à la saison 1, si je me souviens bien*.




3) Brutus, le docteur Carter du premier siècle. Vous le voyez ici dans son lointain exil, lui aussi dans sa version barbue. Dans ce passage, il se prend un peu pour Jésus avec renaissance mystique dans l’eau du fleuve, et gnagnagna. Mais je ne suis pas sûr qu’il soit circoncis (ce coup-ci, je vous l’offre en bonus dans son plus simple appareil parce que j’attends vos avis éclairés).






4) Le fidèle Agrippa, avec ses airs de fermier du Mid-West. Le genre doux, rassurant, protecteur, mais un rien benêt (pas sûr que le vrai Agrippa soit ravi de ce portrait-là). Notez que sur la deuxième photo il apparaît avec notre numéro 5.





5) Mécène, le brun sournois, érudit et libertin. Je ne sais pas si ça apparaît bien à l’écran, mais il a toujours dans l’oeil un éclat sarcastique qui fait tout son charme. À réserver aux amateurs de bruns menus. Là encore, je ne suis pas sûr que le Mécène historique soit enchanté de se voir ainsi dépeint.



6) Et à la marge de la vraie histoire, voici Duro, le sale gosse qui paie rudement de sa personne pour s’infiltrer dans la domesticité d’Atia (ils sont assez nombreux à se faire fourrer dans cette saison)(élégante formule, n’est-ce pas). Je vous laisse apprécier sa photo.




Alors, quel est l’ordre de vos préférences? De celles de mon Pitou? Et des miennes? Même les filles ont le droit de jouer.

Pitou G

* en fait, on le voit aussi dans la saison 2. Comme on n’est pas des chiens, on vous l’offre - mais c’est très flou.

mardi 29 juillet 2008

Wôome, cizeune tou

À l’heure où je vous écris, mon Pitou V. chantonne l’air qui le tourmente depuis le réveil:
Méditerranée, Ton huile d’olive parfume l’été. Nectar de tes oliviers, Tu es si douce et si fruitée, Méditerranée...

tout en se désolant de n’avoir pas même en tête les paroles originales au lieu de cette pâle copie publicitaire. Qu’il chantonne tout son saoul, il ne me contaminera pas. Je suis protégé, depuis plus d’une semaine, par une ritournelle puissamment envoûtante : le générique de Rome.

Nous venons d’achever le visionnage de la seconde et ultime saison de cette sanglante série qui retrace l’avènement de l’âge augustéen. Pas moins de sang, pas moins de sexe que dans la première saison. Tout se passe mal pour à peu près tous les personnages, à l’exception notable d’Octave, froide machine à ourdir d’atroces stratagèmes. Le futur empereur est loin de la candeur manifestée dans la première saison; l’acteur a d’ailleurs été changé pour marquer son passage à l’âge adulte. Il ne reste rien de la bonhomie du premier : Auguste à 19 ans ressemble à un inquiétant androïde à l’accent oxfordien.
Enfin, dans la version française, il a peut-être un puissant accent alsacien, hein. Il faut reconnaître un avantage aux fictions anglo-saxonnes : l’accent y est un indice sociologique d’importance qui permet de situer les personnages dans la hiérarchie (et c’est assez précieux dans Rome, où l’appartenance sociale prime, pour souligner certains rapports de force - sans compter que l’accent peut trahir celui qui se fait passer pour ce qu’il n’est pas). En France, on se fout de l’accent des personnages : si on veut faite sentir qu’un personnage appartient à une élite, on jouera sur l’étendue de son vocabulaire (et encore). L’accent n’a même pas de sens géographique chez nous : il suffit d’écouter les acteurs de Plus Belle La Vie; de tous les prétendus natifs marseillais, un seul affiche les inflexions idoines. Mais bon, dans PBLV, la prostituée junkie s’exprime avec la même classe que l’institutrice...

Revenons à Rome, puisque tous les chemins y mènent. Voir la série en version originale a été pour le moins déroutant, au début. Le péplum en anglais, c’est quelque chose de spécial, surtout quand Atia et sa fille Octavie ont, par leurs voix, leur relation et leur vocabulaire de profondes similitudes avec Edina et Saffron. Absolutely Rome, ça vaut déjà le détour.
En outre, une micro-histoire s’attarde (assez inutilement, d’ailleurs) sur la communauté juive à Rome. À plusieurs reprises, je me suis cru dans un remake de La Vie de Brian parce que l’un des acteurs a vraiment une tronche de Monthy Python. Bizarre.Don't say Jehovah!
En fait, il faut avoir vu La Vie de Brian pour que ça soit drôle...

En dépit de son extrême violence, l’ultime saison de Rome n’est pas dépourvue d’humour. Il faut voir Atia, occupée à faire torturer et violer son ennemie de toujours, reprocher à sa fille Octavie, qui vient d’entrer avec son amie Jocaste, ses mauvaises fréquentations : “Bad influence!”
Ça suffit à faire pardonner les infidélités à Plutarque.

Pitou G.

P.S. : Bientôt sur Montdepitous, le classement des plus beaux mecs de Rome, même si publier sur ce blog est un exploit en cette villégiature où il n’y a même pas le WiFi (et dire qu’on dans une zone prétendument civilisée et dans une résidence censément de standingue...). Pour que ce message voit le jour, nous avons même dû randonner jusqu’à l'office du tourisme. Mais Rome a instillé en nous le souffle de l’héroïsme.
P.P.S. : Finalement, l'office du tourisme, c'était un plan foireux. Nous avons été obligés de nous empiffrer de glaces dans un café doté du WiFi, pauvres de nous!

dimanche 27 juillet 2008

Torque végétal

Celte et vaillant défenseur de la cause du concombre

vendredi 25 juillet 2008

Frappez à l'huis

C'est un sujet qui vous a tenu en haleine (puisque je vous le dis) des mois et des mois : le remplacement de notre vieille porte d'entrée (souvenez-vous!). Vous avez déjà pu voir la métamorphose de l'intérieur :

Avant/ Après


Mais à quoi sert une porte, sinon à faire crever de jalousie tout le voisinage et à clamer, de toute sa tessiture de porte en chêne :

"Je garde l'entrée d'une maison de bourgeasses!"

Et ça, elle le fait rudement bien!

Avant / Après côté rue

Notez bien que l'encadrement de la porte mériterait d'être débarrassé des dernières traces de peinture qui l'ont autrefois encroûté. Mais bourgeasses quand même.

mercredi 23 juillet 2008

Hosannah

Pas de nouvelles, bonnes nouvelles. Voici la substantifique moelle d'un courrier reçu hier :Un seul lieu de travail, mon Pitou pour collègue... De quoi, à coup sûr, passer de
Pitou G.

P.S. en réponse au dernier commentaire de Manue : les Pitous continueront à publier dans les semaines à venir à leur rythme d'été, encouragés en cela par la vertigineuse (mais saisonnière) baisse de fréquentation de ce blog - c'est ça d'avoir un lectorat de profs!

mercredi 16 juillet 2008

Ludomanie sur le ternet

Si le blog tourne au ralenti, ce n’est pas uniquement parce que nous sommes en vacances, que nous n’avons rien à raconter (rendez-nous nos élèves !), que l’été nous écrase de sa chaleur ou que j’ai repris ma quête de final fantasy au côté de sublimes créatures virtuelles.

Gabranth, Sublime créature virtuelle
(c'est hélas un méchant avec un affreux heaume sur la tête)

Non. Pour bloguer, il faudrait déjà que j’ai accès au ternet. Et le ternet est, ces derniers jours, le territoire quasi exclusif de Pitou V.

Mon homme s’est, en effet, découvert une nouvelle lubie : les jeux gratuits en ligne, le genre où on n’a qu’à remplir un formulaire et subir une animation désolante pour gagner des cadeaux par paquet de mille. À cette heure, il a déjà potentiellement gagné :
  • une dizaine de Wii
  • cinq ans de vacances dans le cantal
  • un tour du monde en cinq heures (?) grâce à une marque de whisky belge (ou presque)
  • des voyages ébouriffants à destination de l’île Maurice, du Wisconsin, de Guernesey, de Rio, de Cancale ou de Maubeuge.
  • des tobogans, piscines gonflables et autres jeux encombrants pour nos nièces, histoire de garnir le trois pièces parisien* de mon frère qu’on trouve un peu vide.
  • assez de voitures pour ouvrir une concession multi-marques, notamment de grosses voitures de p*te qui rejettent tellement de CO2 que mon homme aurait honte de les conduire (et ne comptez pas sur moi pour rouler dans une caisse de frimeur)
  • une trottinette électrique à imprimé léopard (vé-ri-dique) mise en jeu par le Crédit plouc.**

À en croire mon homme, le lot en lui-même est secondaire. Ce qui compte, c’est concourir le plus possible, pour avoir une chance de gagner. Moi je vous le dis, si on gagne quelque chose, je suis prêt à parier que c’est la trottinette léopard…

Pitou G.

*ou presque
**quand on songe qu’il y a des gens au Crédit Plouc dont le boulot consiste à imaginer des jeux sur le ternet, on est bien content d’avoir changé de banque…

lundi 14 juillet 2008

Destin farceur

Le destin peut être farceur. Une bande de profs aussi, surtout quand ils composent les classes de l’année à venir. Je connais une gracieuse demoiselle qui risque d’être victime d’un gros choc esthétique à la rentrée : Grelinda, séparée de son Clone, sera noyée dans un flot de latinistes et de germanistes. Gnârk.
Catul, Tibulle et Grelinda dans la même classe, c’est un trio qui promet et je souhaite bien du courage aux collègues qui auront à gérer au quotidien ce heurt des cultures. Peut-être que mon homme sera de ceux-là, puisqu’il travaillera lui aussi au collège Haquenée, c’est le scoop de l’été. L’idée qu’on bosse dans le même lieu, voire qu’on partage les mêmes élèves, me fait un drôle d’effet, même si c’est juste pour un an. J’oscille entre impatience et appréhension (si on pouvait éviter de lâcher du « bébé » en salle des profs, ça serait cool).
Passer 24 heures sur 24 ensemble, on y survit ?

Pitou G.

P.S. : ayez une pensée pour Morgane qui, sur sa fiche bilan, m’écrivait : « je ne veux pas être avec Catul, l’an prochain (c’est un appel au secours !) ». Elle aura tout le loisir de le haïr un peu plus à l’avenir, vu qu’on ne sépare pas les (trop) rares germanistes.

samedi 12 juillet 2008

Ça gaze

Ces derniers jours, nous avons accueilli LN-de-l'Aisne-maintenant-de-l'Orne, pour le grand bonheur de nos zygomatiques. Et pourtant, son moral n'était pas au beau fixe : elle a épuisé tous les recours pour éviter sa mutation-piège. Au jeu des ultimatums, le Recto-rat est toujours le plus fort.Courage, LN, nous viendrons te rendre visite à Orteil-la-Ruine!

Et comme on est de vrais bons copains, on fait partager à nos invités les moments les plus exaltants de notre vie : les pitous posent une tringle à rideaux, les pitous imitent les cartomanciennes d'astro-tivi et, surtout, les pitous reçoivent le chauffagiste (souvenir, souvenir), événement sublimé par la présence d'LN.

Après avoir bidouillé la chaudière, le jeune homme me demande si je désire garder le vase d'expansion usagé (bah tiens, j'en avais justement besoin pour lancer ma carrière d'artiste plasticien). Croyant qu'il plaisante, je susurre à travers mon plus beau sourire hollywoodien : "Je n'y suis pas spécialement attaché". Comme il ne comprend pas , je suis bien obligé de lui dire plus clairement de remballer son débris. Il a eu l'air sincèrement surpris que je ne désire pas le garder en souvenir, dans l'hypothèse hautement probable où je voudrais raconter à mes petits-enfants la formidable épopée du chauffage au gaz. Là, ne comptez pas sur LN pour attendre le départ du chauffagiste avant de me demander si je désire conserver mon huile de vidange ou mes vieilles rognures d'ongle.

Ensuite, il m'a fallu remplir les chèques, pendant que mon homme repeignait l'embrasure de la porte d'entrée (qu'on ne vous a toujours pas montrée côté rue, alors qu'elle est enfin peinte, et de toute beauté). Je dis bien les chèques, parce qu'il y en a tout de même eu quatre : le premier du montant indiqué sur la facture (et hop, à la poubelle), le deuxième tenant compte d'une réduction négociée avec le patron parce qu'on signe un contrat d'entretien (et hop, à la poubelle), le troisième parce que si j'ai bien soustrait, comme convenu, le forfait déplacement, je n'ai pas fait attention à la T.V.A. et le quatrième pour le contrat d'entretien sus-mentionné.

Alors que je défeuille le chéquier à tout va, mon homme demande à l'ouvrier si on ne peut pas plutôt le payer en confiture. Celui-ci lui fait alors remarquer qu'il a bien compris mon petit manège : si je multiplie les chèques, c'est pour laisser mon homme peindre tout seul. C'est le moment que choisit LN (sois bénie entre toutes) pour entrer en scène, portant tasses et théière sur un lourd plateau. Obligée de se frayer un chemin entre le muret de la cuisine et la chaise du chauffagiste et inquiète à l'idée que celui-ci recule soudainement sa chaise, elle ne trouve rien de mieux à dire que :
"Vous, ne bougez surtout pas, hein!"
Le ton de la crainte ayant tôt fait de passer pour celui du reproche, la remarque d'LN déclencha la stupeur et l'hilarité.

Le chauffagiste est reparti jovial, avec ses chèques, son vase d'expansion, la conviction que nous sommes fêlés du casque et un pot de confiture...

Pitou G.

jeudi 10 juillet 2008

La limace d'argent

Pour fêter la première visite de Belle-maman chez nous, nous sommes allés au restaurant, La Limace d'argent (les gastronomes locaux reconnaîtront le lieu) qui a hier mérité la médaille d'or de la boulette (hélas, pas celle qu'on mange).
Pourtant, quand j'étais pitit pitou, c'était mon restaurant fétiche; on y faisait des grillades au feu de bois dans la grande cheminée, le personnel était aux petits soins et on pouvait facilement se prendre pour des châtelains. Depuis, j'ai grandi et, dès lors que je paie, suis devenu un palais bien délicat - ça ne vaut que pour les professionnels : vous pouvez me faire engloutir vos quiches maison cramées sans que ça me chagrine; n'hésitez donc pas à m'inviter: ce serait dommage de vous priver de l'excellence de ma conversation...

Tout sourcilleux des papilles (et pourtant je ne zozote pas) que je sois, on ne me fera pas gober que c'est très Gault et Millau d'attenter à la vie de ses clients.

L'un de nos serveurs était manifestement un stagiaire. A priori, je veux bien être indulgent avec tous les débutants du monde, surtout s'ils sont bien gaulés (je ne demande qu'à leur apprendre). Pas de chance ici : le loustic en question est un grand échalas à la voix disgracieuse, répondant au suave nom de Sammy. Il semble perpétuellement débordé et promène dans toute la salle son air tarte en trottinant. C'est lui qui se charge d'apporter nos entrées, présentées sur de lourdes pierres d'ardoise... avec lesquelles il manque d'assommer Belle-maman.
"Oh lala! J'm'excuse ! Je l'ai pas fait exprès hein, vraiment vraiment vraiment pas fait exprès"
Plus embarrassant qu'un tel incident? La litanie d'excuses qui fait l'effet d'une seconde massue.

Quand le benêt se décide enfin à s'éloigner de la table, Pitou V et sa génitrice sont pris d'un doute. Le contenu de leur assiette ne ressemble pas à ce qu'ils avaient commandé, mais au marbré de foie gras proposé dans un menu supérieur. Ne rien dire et faire ses choux gras de l'erreur du serveur ou jouer la carte de la franchise sans même toucher à l'assiette?
Mon homme hèle un autre serveur que nous nommerons GSM (Gay Sergent Major) à cause de sa coupe militaire et de ses intonations extravagantes. À peine arrivé à notre hauteur, il s'aperçoit de ce qui cloche (à croire qu'il a appris par coeur notre commande) :

"Ah là, il y a un pépin...
_ Promettez-moi de ne pas trop gronder votre stagiaire, supplie mon homme plein de compassion.
_ Ne vous inquiétez pas, on ne le bat que le midi"

Quelques instants après, il revient avec Sammy qui se confond en excuses peu imaginatives (on n'est jamais bien créatif avec deux cents mots de vocabulaire) : "Vraiment j'm'excuse hein, j'l'ai vraiment vraiment vraiment pas fait exprès!" GSM qui assiste mi-gêné mi-railleur à cet acte de contrition ne peut retenir un sarcasme devant l'impropriété des excuses. On apprend de ses erreurs. Dit-on.

Lorsque Sammy nous apporte la suite de notre commande, il ne résiste pas au besoin de renouveler ses excuses (l'abondance n'a, hélas, jamais remplacé le mot juste) sans qu'on sache laquelle de ses bourdes il veut se faire pardonner. Cette fois-ci, il n'a pas le temps de blesser l'un de nous, parce qu'on l'appelle à la table d'à côté pour réparer une autre erreur de livraison.

Ce n'est qu'à sa dernière bouchée que mon beau-frère s'aperçoit que son faux-filet n'était pas au camembert (je vous jure que ce n'est pas moi qui ai payé le serveur pour épargner mon odorat délicat)(mais je me fais beaucoup de mouron pour les papilles gustatives de mon beau-frère). Après avoir longuement hésité, mon Pitou V fait signe à GSM qui a perdu toute envie de rire : non seulement c'est la deuxième erreur qui concerne notre table, mais surtout elle a conduit mon beau-frère à consommer un plat du menu des pauvres.
Il part, soucieux, mener son enquête. On imagine Sammy traduit en cours de français martiale, puis son corps nu et efflanqué roué de coups. Mais lorsque GSM vient débarrasser nos couverts, il nous apprend qu'il s'agit cette fois d'une erreur du chef :

"Vous allez battre le chef? demande mon homme
_ Non, je n'ai pas le droit. Il ne veut pas.
_ Mais si c'est un client qui s'en charge, vous pensez qu'il se laissera faire?
_ Vous, vous avez le droit. Sa femme aussi."

Mon beau-frère a décliné, qui l'eût cru, la proposition du chef de lui servir le plat qu'il avait commandé - dommage, je me voyais bien attaquer mon gratin de fraises pendant qu'il trempait sa viande dans le camembert fondu...

Ce sont GSM et ses manières obséquieuses qui se sont occupés de nous pour le reste du repas. Je suppose que le corps tuméfié de Sammy n'était plus bien beau à voir (si tant est qu'il l'ait été avant d'être battu en neige). Le dessert semble se passer sans incident, et c'est avec étonnement que j'entends Pitou V se plaindre à GSM :
"Il y a encore eu une erreur"
Le visage de GSM se décompose. Mon homme reprend :
"Il n'y avait pas de camembert dans la crème brûlée"

Perplexe, GSM tourne les talons, fait quelques mètres, se tourne vers nous, affecte un rire bien peu convaincant ("non mais quel gnol!"). À son retour, il nous informe qu'on a bien mal regardé et que le camembert était sous la crème.

Croyez-le ou non, il a fallu insister (enfin Pitou V, hein, nous autres étant incapables de cette audace) pour se faire offrir le café (et pas le café de luske réservé aux payants).

La Limace d'Argent
Verdict de Pitou G : 9/20
Verdict de Pitou V, qui n'est visiblement pas contre un peu de divertissement : 13/20
Verdict de Belle-maman, vraiment pas rancunière : 15/20

Il paraît qu'un bon service est un service qu'on ne remarque pas. En revanche, j'aime assez qu'un beau serveur me remarque. Raté pour l'un comme pour l'autre.

Pitou G

P.S. : saurez-vous repérer les blagues alimentaire parsemées dans cet article? (validation des commentaires activée)

lundi 7 juillet 2008

On ne résiste pas (tadadada)...

... à l'appel du manga.

En ces temps de disette bloguinale, j'aimerais vous parler de deux bédés. Comme tout bon critique, je n'en ai lu aucune (enfin, pas en entier), mais ça ne saurait tarder.


C'est pas du manga, mais, Dieu, que ça y ressemble

En vikène chez Péopéo et son époux breton (personne n'est parfait*), nous avons découvert dans Fluide Glacial Péché Mignons d'Arthur De pins. Beaucoup d'entre vous seront sans doute rétifs à ce style de dessin, dont la mignonnerie contraste fortement avec le contenu souvent leste. Mais chou et grivois c'est tout moi j'adore!
Petit aperçu trouvé sur le site d'Arthur De pins (le site est en lien supra)



C'est du manga, mais, Dieu, que ça n'y ressemble pas**

En vikène chez Péopéo et son époux breton (néanmoins charmant*), j'ai feuilleté un vieux Télérama (on n'est plus abonnés : on s'est dit un beau jour que les clichés, ça allait bien comme ça) et suis tombé sur le jeune homme à gauche. Je l'ai trouvé charmant, alors j'ai lu l'article.

Je sais que c'est à mi-temps pitoyable de s'enticher d'une créature de papier, mais il m'est avis qu'il est plus facile d'être canon quand on ne vit pas en vrai (sauf quand c'est moi qui dessine). Depuis, j'ai très envie de lire ce polar oenologique dont le coeur cuve en Bourgogne, comme Anne Sylvestre.

Pour accompagner votre lecture, je vous suggère cette fabulette interdite aux mineurs et même que l'abus d'alcool, c'est dangereux pour votre santé.


Pitou G.

*je me dis que lancer une polémique, c'est encore le meilleur moyen de stimuler les commentateurs.
** je vous vois venir : "le manga, c'est pas que Candy ou Goldorak (oui, je sais, ça se sent que j'approche de la trentaine) et gnagnagna". Ce genre de réplique, je l'ai déjà servie aux vieux cons de mon époque.

vendredi 4 juillet 2008

Jouons à la poupée avec Pitou G., 2

Bilan des soldes : j'ai découvert que j'arrive à peine à fermer le bouton d'une taille 36 mais qu'un 38 me tombe aux chevilles.

"Mademoiselle, vous n'auriez pas un 37,4 siouplé?"

P.S. : vivent les vacances!